10 janvier 2013

A quels enfants allons-nous laisser le monde ?

« Quand le citoyen-écologiste prétend poser la question la plus dérangeante en demandant : « Quel monde allons-nous laisser à nos enfants ? », il évite de poser cette autre question, réellement inquiétante : « A quels enfants allons-nous laisser le monde ? » »


L’abîme se repeuple, Jaime Semprun

« A quoi devons-nous boire cette fois ? A la confusion de la Police de la Pensée ? A la mort de Big brother ? A l’humanité ? A l’avenir ?

-Au passé, répondit Winston.

-Le passé est plus important, consentit O’Brien gravement. »

1984, Georges Orwell

Lors de ma récente conférence (voir la vidéo en fin d’article), où il était essentiellement question du déracinement, une personne me demanda comment s’y prendre pour faire sortir un individu aliéné du conditionnement du totalitarisme de marché. Je répondis que pour « greffer un cerveau » à cette personne aliénée, le meilleur moyen serait peut-être de lui faire lire de l’Histoire. A tort, je ne développai pas ce point, pourtant fondamental. Essayons alors par ce texte de combler cette lacune.

Quel intérêt y a-t-il à lire de l’Histoire ? Pourquoi s’intéresser à des évènements qui se sont déroulés il y a des siècles voire des millénaires ? Que gagne l’esprit d’un individu à s’imprégner d’Histoire ? Nous répondrons à cette question sans aborder le thème du déracinement.

Etat des lieux en France : qui sont les réfractaires ?

Plusieurs éléments nous laissent penser que le peuple français, globalement, tous milieux et toutes générations confondus, dispose toujours d’un solide attachement pour l’Histoire. Les succès des journées du patrimoine, de l’émission Secrets d’histoire de Stéphane Bern (!), du livre Métronome de Lorent Deutsch ou encore les récurrentes couvertures de magazines traitant directement ou indirectement du sujet, nous semblent être des facteurs significatifs.

Cependant, diverses catégories du peuple français ont de toute évidence un problème avec l’histoire. Nous avons distingués trois groupes :
La jeunesse, pour qui l’histoire est souvent synonyme d’ennuie. L’histoire est pour elle un grigri poussiéreux, éloigné des (faux) plaisirs de l’entertainement et des problématiques sociales quotidiennes. N’ayant pas les apparences du plaisir immédiat et ne permettant pas d’alimenter la machine économique ou de gagner de l’argent, l’histoire passe pour une large part de la jeunesse comme quelque chose d’étranger à son monde, d’anachronique, disons le mot : d’inutile.
Les élites, pour qui l’histoire est un véritable objet de dégoût. Ainsi, pour diverses raisons, les élites françaises actuelles redoublent d’effort pour éradiquer l’histoire de France (et l’histoire tout court avec) ; d’où la restriction des heures de cours au lycée, la fin de l’enseignement chronologique, la disparition de grandes figures françaises des livres scolaires et leur remplacement par des histoires étrangères que les élèves n’intègreront pas.
Les milieux (dits) de gauche, pour qui l’histoire, le passé, est synonyme d’aliénation. Atteint par le virus des Lumières, les milieux qui se réclament de la gauche ont une haine mélangée de mépris pour le passé antérieur à la Révolution française. Tout ce qui précède cet évènement serait obscurantisme et aliénation (postulat aussi stupide qu’erroné). L’histoire serait donc le rappel, le témoignage et l’enseignement de l’obscurantisme et de l’aliénation. Il est ainsi frappant de voir à quel point, très souvent, dans les milieux de gauche, de l’ultragauche aux satellites du PS type Terra Nova, l’ignorance est reine en ce qui concerne les périodes et évènements précédant la Révolution française.

Notre texte n’a pas vocation à répondre à ces trois groupes qui ne comprennent pas, non faute de le pouvoir, mais de le vouloir, intérêts et vanité obligent. Notre texte ne cherchera à convaincre que les seuls personnes qui nous intéressent : les curieux.

La réponse Nietzschéenne

Dans les Secondes considérations inactuelles, Nietzsche se pose une question identique à la nôtre. Nietzsche cultive une certaine méfiance vis-à-vis de l’Histoire car selon lui, le pouvoir d’oublier est indispensable à l’équilibre de l’être humain. « Celui qui ne sait pas se reposer sur le seuil du moment, oubliant tout le passé, celui qui ne sait pas se dresser, comme le génie de la victoire, sans vertige et sans crainte, ne saura jamais ce que c’est que le bonheur, et, ce qui pis est, il ne fera jamais rien qui puisse rendre heureux les autres.»

Néanmoins, le philosophe allemand attribue quelques vertus à l’histoire et en premier lieu, celle d’être pour les grands hommes « un remède contre la résignation ». « L’histoire appartient avant tout à l’actif et au puissant, à celui qui participe à une grande lutte et, ayant besoin de maîtres, d’exemples, de consolateurs, ne saurait les trouver parmi ses compagnons et dans le présent. »

N’étant pas Alexandre le grand ou Jules César qui veut, nous nous pencherons sur une vertu de l’histoire un peu plus élémentaire.

L’Histoire, c’est la conscience ; la conscience, c’est la liberté

Contrairement aux idées reçues, la mémoire d’un poisson rouge n’est pas de trois secondes, mais de plusieurs semaines. Le principe reste cependant le même : le poisson rouge a une mémoire relativement courte. Résultat : condamné à toujours (re)découvrir la réalité, le poisson rouge n’arrive pas à prendre conscience de ce qu’il vit faute pour lui de pouvoir prendre du recul sur sa condition. Le poisson rouge n’a donc pas conscience de son aliénation. De la sorte, il ne s’insurge pas d’être dans un bocal et s’en accommode.

L’histoire est la mémoire de l’humanité. Un être dénué de culture historique est un être ayant une mémoire encore plus courte que celle d’un poisson rouge, pour ne pas dire égale à zéro. Sans histoire, sans mémoire, sans recul sur les évènements, sans éléments de comparaison et de réflexion, sans assimilation des erreurs et des hauts faits du passé, l’être est condamné à la découverte et à l’improvisation permanente. Dans cette situation, désarmé, il est contraint de suivre le sens des vents dominants, contre lesquels il n’a pas les ressources intellectuelles de s’opposer. Privé de conscience, d’autres décident alors à sa place. Sa souveraineté est inexistante, sa liberté est nulle. Il est esclave des apparences immédiates.

En revanche, l’être armé d’histoire, lui, dispose d’autres points de vue sur la vie, la société, qui lui servent, d’exemples ou de contre-exemples. Cette « verticalité » lui permet de prendre du recul, de s’interroger, de comparer, d’assimiler, d’évaluer, et, à terme, de devenir indépendant des vents dominants pour la simple et bonne raison que sa conscience aura été mise en branle.

L’histoire apporte aux individus la substance de leur conscience. Sans histoire, les individus sont condamnés au suivisme enseigné par le Système du moment. Il est inconcevable qu’un homme soit libre s’il ne dispose pas d’un bagage historique minimum. Répétons-le : l’histoire c’est le recul, le recul c’est la conscience, la conscience c’est la liberté.

A cet égard, si l’on considère qu’une société dont les membres sont dépourvus d’histoire est une société d’esclaves, alors on comprend mieux où l’Education nationale a voulu en venir à travers les dernières réformes Chatel.

Adrien Abauzit, pour Mecanopolis
Adrien Abauzit est l’auteur du livre, « Né en 1984 »


Vidéos à regarder et surtout à écouter en totalité !
 

Conférence d'Adrien Abauzit - Partie 1 -... par 392f9b896885f0742f570bb60

Conférence d'Adrien Abauzit - Partie 2 -... par 392f9b896885f0742f570bb60

20 commentaires:

  1. Abauzit cite cette phrase qui est d'une intelligence éclairante surprenante :
    « Quand le citoyen-écologiste prétend poser la question la plus dérangeante en demandant : « Quel monde allons-nous laisser à nos enfants ? », il évite de poser cette autre question, réellement inquiétante : « A quels enfants allons-nous laisser le monde ? » »

    Il fait allusion à la célèbre phrase attribuée à Saint Exupéry :
    "Nous n'héritons pas de la terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants" et donc sur la responsabilité éthique (le mot est lâché) des générations "n" aux "n+x" suivantes.

    Mais au delà, il pose cette terrifiante question: MAIS QUE SERONT NOS ENFANTS ?

    En effet, entre manipulations génétiques, procréation médicalement assistée, couples LGBT, pédophilie légalisée (un jour), clonage, fichage ADN, puçage et flicage, et surtout déstructuration intellectuelle et addiction au "tout, tout de suite" de l'hyper-consumérisme (pour ceux qui ont les moyens)...on ne peut qu'être inquiets pour nos successeurs.

    Quant à ceux des "djeuns" qui n'ont pas les moyens de "consommer", ce sont des esclaves et des manants, sans tête ni cervelle, qui vivront de trafics et d'assistance (réduite à peau de chagrin).

    Bref, le spectacle de nos "enfants" donne la chair de poule.

    On comprend d'autant mieux cette "haine de l'histoire" (au sens véritable, vérifiée) de la part de nos "Elites" car toute comparaison avec le passé permet la critique, et paradoxalement de nos "chères têtes brunes ou blondes" que l'éducation a dégoûté de l'histoire à l'heure des jeux omniprésents et du sexe le plus précoce.

    Pour conclure, j'aime beaucoup cette phrase de Honoré de Balzac, qui illustre la société Orwellienne que nos Oligarques préparent aux manants :
    Il y a deux histoires : "l'Histoire officielle menteuse et l'histoire cachée où sont les
    véritables causes des évènements"

    Nous comprenons mieux pourquoi, dans "1984", Winston (qui finira exécuté par le régime) trinque "Au passé".

    L'ami Pierrot

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  2. Quels enfants laisserons-nous à notre TERRE ?
    http://www.sens-de-la-vie.com/forums/viewtopic.php?topic=9131&forum=9&a_p=
    (Cliquer sur "OK" et sur "lecture seule" au besoin pour l'accès)

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    1. A quels enfants allons-nous laisser le monde ?

      http://echelledejacob.blogspot.fr/2013/01/a-quels-enfants-allons-nous-laisser-le.html

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  3. http://membres.multimania.fr/vicomte/lettrevolee.html

    Amitiés,
    Ploz.

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  4. Bonsoir,

    Cette conférence est d'autant plus intéressante que les propos sont clairs et sans l'habituel jargon qu'il faut décoder.
    Le propos d'Adrien ABAUZIT sur le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) mériterait d'être approfondi pour le bien de tous afin d'en percevoir le danger réel qu'il représente.

    Dans le texte d'introduction il cite Nietzsche et relie cet extrait à l'oubli de l'histoire :
    « Celui qui ne sait pas se reposer sur le seuil du moment, oubliant tout le passé, celui qui ne sait pas se dresser, comme le génie de la victoire, sans vertige et sans crainte, ne saura jamais ce que c’est que le bonheur, et, ce qui pis est, il ne fera jamais rien qui puisse rendre heureux les autres.»
    Il s'agit de la philosophie de "l'instant présent" et du "sois toi-même." Cette citation ne peut pas servir d'argument, il n'y ait pas question de l'oubli de l'histoire. L'oeuvre de ce philosophe est bien au contraire très référencée.

    Nietzsche a dit tout le contraire :
    ""L'homme de l'avenir est celui qui aura la mémoire la plus longue.""

    Coïncidence avec le sujet, j'ai commencé aujourd'hui la lecture -dans le métro- de "L'histoire secrète du monde" de Jonathan BLACK édition j'ai lu. Passionnant et très fluide, se lit comme un roman !

    Edouard


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  5. A quels enfants laisserons nous ce monde ?

    C'est bien la preuve que c'est à nous, parents, d'arrêter la machine destructrice. Aujourd'hui ce n'est plus la bastille qu'il faut prendre mais la Banque de France. Idem pour l'Espagne, la Grèce l'Italie etc, etc ... Quand toutes les banques nationales privées réappartiendront aux peuples souverains, la construction d'un monde dit 'utopique'pourra se faire lors d'une grande alliance entre tous ces peuples et toutes leurs banques nationales publiques pour lancer les grands travaux nécéssaires à une civilisition digne de ce nom ... Tout cela autour d'une démocratie participative ( et non représentative, symbole de dictature par les minorités ) ... Ouais, je sais, je suis fou ... Ceux qui regardent les trains passer sont saints d'esprits eux ... Quelle chance !
    Le fou d'ubu

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    1. Il n'y a rien à prendre. Abandonnons la monnaie qui nous avilit et créons notre propre monnaie, les institutions, les pouvoirs tomberont d'eux-même, sans trop de violence. Reste à voir apparaitre le génie qui concoctera cette nouvelle monnaie populaire, qui trouvera sa forme, de telle façon que les pouvoirs en place ne puisse ni empêcher sa création, ni sont extension.
      Cette monnaie, une fois trouvé son médium, pourrait s'auto-générer par le travail effectif de chacun. Chaque humain bénéficierait par exemple de 1000 Unités par mois, modulée en fonction du foyer familial et des heures de travail. Un médecin et un éboueur gagneraient la même chose, l'un soigne les gens, l'autre empêche la prolifération des maladies. Toutes les personnes qui feraient des études après le BAC seraient payées 500U. l'objectif étant de servir la société par ses compétences et connaissances.
      Cette monnaie adossée au travail ne permettrait plus aucune spéculation et ne serait pas échangeable d'un pays à l'autre. Le troc serait utilisé entre pays et facilité au moyen de billets à ordre, qui s'annuleraient mutuellement à travers les échanges de produits et matières.
      Reste à trouver une forme à cette monnaie qui fasse qu'elle soit individualisée, évitant le vol, la corruption. Une unité monétaire de Paul n'étant pas utilisable par Jacques. Au moment des achats dans les commerces, les unités individualisées s'annuleraient automatiquement. Il serait alloué à chaque commerce et usine une quantité d'unités individualisées, reflet de l'importance de ce commerce ou de cette usine. Les dépenses de ces entités annuleraient de même leurs unités individualisées.
      Chaque personne souhaitant créer sa propre activité se verrait alloué un nombre d'unités, au nom de son activité, et ce nombre d'unités augmenterait en fonction des créations d'emploi et de service rendus à la société. Il ne pourrait y avoir d'enrichissement personnel, la seule modulation des allocations d'unités étant la composition de la famille et la quantité de travail fourni (une mère au foyer s'occupant de ses enfants serait rémunérée). Reste à déterminer comment apprécier cette quantité de travail fourni.
      Je pense qu'un système de carte de crédit bien pensé serait le plus pratique, mais il faudrait qu'il ne soit pas centralisé, plutôt sur un modèle neuronal. Chaque carte et lecteur de carte (avec lecture du réseau sanguin du doigt de celui qui dépense ses unité et celui qui les reçoit et les annule) détenant une partie du programme d'échange et d'annulation d'unités. Chacun, chaque entreprise disposant d'un lecteur de carte autonome. Au cas où une personne essaierait de truander son nombre d'unité sa carte se bloquerait puisque le système mémoriserait ses dépenses.
      Les fausses cartes de crédit seront empêchées dans la mesure où elle seraient générée dès la naissance et ne pourraient rentrer en activité qu'à un age déterminé. Il y aurait donc un grand laps de temps entre la création et l'utilisation de ces cartes.

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  6. Anu jéovah contrôle ce monde, Enki va bientôt reprendre les choses en main!!!!
    Ca c'est la force de l'adn!!!

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    1. Longue vie à Enkiki ! Prosternez-vous devant votre dieu !

      Fichtre, tous les émules de cette croyance se donnent RDV ici !

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  7. pour moi la question est plus : y aura t'il encore des enfants sur cette terre ?
    et vue l'etat j'en doute et bien plus tot qu'on ne le croit.d'apres toute la degradation actuelle vue qu'on arrete rien nous avons moins de 2 decennies.(ressources epuisées et polutions et degradations diverses)
    l'humain detruit tout et tout est visible devant ses yeux, que cette terre va être invivable pour lui mais il n'arrive jamais à voir sa propre extinction il croit toujours qu'il va survivre à tout.une sacrée surprise l'attends au tournant il ravallera un jour son sale ego. si ce n'etait pas aussi dramatique on en rigolerais.

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  8. Bonjour Paul ton développement est intéressant, mais je pense qu'il est encore dépendant du Paradigme qui nous contrôle encore, a savoir 'le temps c'est de l'argent'. Or la désacralisation de ce dieu de papier passe par une pensée inverse : 'l'argent c'est du temps'
    Je m'explique : Chaque individu qui nait sur cette planète bénéficie automatiquement d'un revenu garanti (quel que soit son appellation) qui le suit partout dans le monde et ce jusqu'à sa mort. Ce revenu reviendra en totalité aux parents ou tuteurs jusqu'à l'age de 15 ans de l'enfant. A partir de cet ^^age l'enfant bénéficie de la moitié de cette rente, et peut entreprendre des études dans le où les pays qu'il désire. A partir de vingt-et-un ans cette rente lui est due en totalité, et la responsabilité civile passe des parents à l'enfant désormais adulte... Il est évident que ce 'revenu de vie' doit être un réel filet de sécurité pour chaque individu, lui permettant d'assurer sans condition : Son gîte, son couvert, ses études et ses frais de santé. Sans une collaboration des banques nationales ce dispoitif serait impossible à mettre en place (d'où l'idée de la banque mondiale, mais publique !). Le mot travail retourne dans les méandres de l'Inquisition ... Chaque corps de métier à un taux horaire calculé selon la pénibilité, le niveau d'étude etc. Chaque individu est propriètaire de sa force de '' travail'' et facture son nombre d'heures par contrats de gré à gré pour le privé et contrats ouverts pour le public. Tout salaire est cumulable avec le droit inaliénable du revenu de vie... Des grands travaux mondiaux dont la planète à besoin (est-il besoin de rappeler les chiffres de la malnutrition, l'état du réseau d'eau potable mondial, la dépollution des mers des terres et des rivières, refaire nos villes (inadaptée aujourd'hui ... ) Du boulot, il y n a pour mille ans ...
    Le problème n'est pas l'argent Paul. Mais le manque d'argent ...
    En créant en abondance ce qui était rare où concentré en quelques mains, le roi sera déchu mais laissera un moyen (et non une fin) à l'humanité de construire un nouveau monde dans le respect de toutes et tous. De l'argent crée sans intêrets ne produit ni d'inflation ni de dettes. Quand le trésor mondial finance de grands travaux ( Centrales solaires par ex )la colonne crédit de son bilan s'équilibre automatiquement par 'Patrimoine mondial de l'énergie ... Tout cela n'est qu'un exemple parmi des milliers, il faudrait mille pages !! Bref une civilisation fondée sur une société mixte entre public et états, où ces derniers n'ont aucunes prérogatives mais des directives citoyennes à appliquer. Un melting-pot de Keynes et Hegel en quelque sorte ... Comme dirait l'autre 'Rien ne change, mais tout change'...
    Je sais je suis fou ... (Mais qui est sain d'esprit dans cette société malade à en crever?

    Le fou d'ubu

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    1. Le problème fondamental est la possibilité d'accumulation de richesses.
      Supprimez cette possibilité et tout rentrera dans l'ordre.

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    2. bien sûr le droit de propriété est a remplacer par le droit d'usufruit pour tous. Avant toute autre chose...

      le fou d'ubu

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  9. Paul,quelque chose me dérange dans ton programme:une carte personnelle dès la naissance et tant de précaution à propos du vol vont de nouveau sacrément limiter la liberté et la fantaisie de chacun ;en réfléchissant un peu,on peut imaginer que le vol s'annulera de lui-meme car tout le monde aura ce dont il a besoin;
    je crois surtout qu'il faut un changement de logique et de mentalité:cesser de faire des salamaleks aux nantis et mépriser les pauvres,il y aura déjà moins de voleurs!La lobba

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    1. Le vol est intrinsèque à certains hommes, à divers degrés bien-sur, il ne peut s'annuler de lui-même. Certains voudront toujours plus que les autres.
      Il faut supprimer la possibilité d'accumulation de richesses, le profit.

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  10. L'idéal serait que l'on puisse accumuler des richesses mais que personne n'en ai envie car l'on aurait compris que le matérialisme effrene ne mène que dans une voie de garage!La Loba

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    1. Idéalisme, la réalité est sous nos yeux, une humanité disparate, structurellement incapable de faire sont propre bien...

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  11. D'accord avec le fou d'ubu, avec un revenu garanti finies les peurs donc les vols aussi ... Si vous avez l'occasion de lire ou écouter Silvano Agosti, je vous le conseille ;-)
    http://www.youtube.com/watch?v=bC4E4a4kzaY
    Merci encore Paul pour l'échelle de Jacob !

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    1. Pas d'accord pour le vol, c'est mal connaitre la nature humaine.
      Il y le vol lié à la survie, celui là disparaitrait, mais les plus grands voleurs sont les cols blancs. Jamais assez, acquérir toujours plus, une faim insatiable de posséder les biens et les gens. Des engeances, mais beaucoup d'humains accédant à cette classe feraient tout simplement la même chose !

      L'humanité est handicapée par sa conception, elle porte en elle le pire et le meilleur, mais apparemment le pire s'exprime plus facilement que le meilleur.
      Les élite qui asservissent le monde, ainsi que leurs valets, ne sont pas différentes du peuple.
      Il n'y aura de changement de paradigme qu'à la condition de mutations génétiques.

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    2. Bonjour angeles,
      merci de montrer des véritables qui sans nul doute sont des 1089.

      Amitiés,
      Ploz.

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