Dépendance étrangère 50%
Comme le souligne Christian Huyghe, directeur scientifique adjoint à l'Institut national de la recherche agronomique, "aujourd'hui, les agriculteurs prennent conscience que le système les expose beaucoup à la volatilité des prix, et que leur autonomie est toute relative". Comment en est-on arrivé là ? La France peut-elle reconquérir son indépendance ? Quel serait le prix à payer par les éleveurs et les consommateurs ? Décryptage. Une alimentation conçue pour doper les rendements
A l'origine, il y a la quête sans fin de rendements plus élevés : des poulets prêts à consommer en cinquante jours au lieu de cent cinquante dans les années 50, des vaches qui produisent 8 000 litres de lait par an au lieu de 2 000, des poules qui pondent 250 œufs par an contre 130 dans les années 20... En un demi-siècle, les animaux de la ferme n'ont cessé de battre des records. Au cœur de cette évolution, les progrès de la génétique, bien sûr, mais aussi une alimentation calibrée, comme celle des athlètes de haut niveau, et dopée en protéines. Pour atteindre les meilleurs rendements, on fait consommer aux bœufs, en plus des céréales et du fourrage, 5 à 15 % de tourteaux, ces résidus solides riches en protéines obtenus après l'extraction de l'huile contenues dans les graines de soja, de tournesol ou de colza. Dans les systèmes intensifs de l'ouest de la France, ce taux atteint 25 % pour les vaches laitières.
La flambée du tourteau de soja
Les cours se sont envolés sur les marchés mondiaux, progressant plus vite que ceux du baril de pétrole.
L'Hexagone comptant 19 millions de bovins, l'"addition" pèse lourd. Et, dans le cas des élevages de porcs et de volailles, le recours aux tourteaux est encore plus systématique, car il s'agit d'animaux à croissance rapide. Résultat : les animaux d'élevage engloutissent 3,5 millions de tonnes de protéines par an, alors que la France n'en produit que 2 millions. "Notre dépendance dans ce domaine sera un sujet majeur des décennies à venir", affirme Michel Boucly, directeur général adjoint de Sofiprotéol.
Alors que la planète compte déjà 7 milliards d'habitants, qu'elle en comptera 2 de plus d'ici aux années 2040-2050, et que les habitudes alimentaires changent rapidement dans des pays comme la Chine ou l'Inde, avec un engouement des classes moyennes pour le lait et la viande, "nous risquons de nous retrouver dans une impasse", s'alarme-t-il en agitant une courbe retraçant l'envolée des cours du soja. "Ils augmentent plus vite que ceux du pétrole, c'est dire !"
La France peut miser sur le colza et les pois
REUTERS/Robert Pratta
En France, on n'a pas de pétrole, mais on a des terres agricoles. Seule solution pour sortir de la dépendance à l'égard du soja transgénique : développer les cultures alternatives que sont les légumineuses (pois, féverole, luzerne, lupin...) et les oléagineux (colza et tournesol...).
Riches en protéines, ces plantes sont bien adaptées au climat français - contrairement au soja -, et la France est loin d'avoir exploité tout leur potentiel. Seul bémol : pour les agriculteurs, il est plus risqué de cultiver ces graines que d'acheter du soja. Exemple avec le colza. On en produit 2 millions de tonnes par an, près de 700 000 il y a dix ans. Mais ce boom n'a rien à voir avec l'agriculture : il repose sur la volonté de l’État de développer les biocarburants.
A l'origine, la vente de tourteaux pour les animaux n'était qu'un à-côté peu lucratif. Si l'utilisation des agrocarburants s'effondrait, la production de tourteaux suivrait, et la France serait encore plus dé-pendante des importations de soja.
Pour les légumineuses, le problème réside dans la concurrence entre alimentation humaine et alimentation animale. En 2011-2012, les agriculteurs français ont consacré 245 000 tonnes de pois à la nourriture de leurs élevages. Dans le même temps, ils en ont exporté bien plus (340 000 tonnes) pour profiter de débouchés, comme l'Inde, où le pois est un aliment traditionnel. Avec la hausse tendancielle des cours du soja, les éleveurs français pourraient bien devenir des clients intéressants. Qui alors nourrira l'Inde et l’Égypte ?
Au-delà de coûts prohibitifs pour les agriculteurs français s'ils veulent maintenir la performance de leurs élevages, se pose la question de l'opinion publique. "Comment vont réagir les consommateurs quand ils découvriront qu'une bonne partie de leur viande, de leur lait et de leurs oeufs a été produite par des animaux dopés aux OGM ?" s'interroge Michel Boucly. L'Europe pourrait finir par importer ses volailles
C'est toute l'architecture d'une agriculture productiviste qui serait alors remise en cause. Pour l'instant, l'Europe et la France préfèrent fermer les yeux sur cette question explosive. Tout en sachant qu'à court terme le continent européen est pieds et poings liés. Que se passerait-il si l'Europe décidait du jour au lendemain de stopper ses importations de soja OGM ? Dans une récente étude, les experts de la Commission européenne livrent une réponse catastrophiste : le prix de l'alimentation pour les animaux d'élevage bondirait de 600 %. L'année suivant l'arrêt des importations, la production de poulets chuterait de 29 %, et celle de porcs, d'environ 35 %. D'exportatrice, l'Europe deviendrait importatrice de volailles, avec comme conséquence une hausse des prix et une chute de la consommation de 26%. Reste à savoir qui sera prêt à payer ce prix...
Source
Cela n'est pas nouveau, ça fait des années que les animaux de boucherie (Porcs, Volailles, bovins...) sont nourris de céréales (maïs) et de protéagineux (Soja) esentiellement OGM.
RépondreSupprimerEn effet, les principaux producteurs mondiaux exportateurs , à savoir E-U, Brésil, Argentine...ont une agriculture essentiellement avec des variétés OGM.
Comme le mélange des grains OGM et non OGM est la règle (volontairement) il est extrêmement complexe et aussi plus coûteux d'acheter des grains spécifiquement non OGM.
La Chine et l'Inde aussi cultivent des OGM...mais c'est essentiellement pour nourrir leur population (cobaye).
L'humanité dans certains pays en consomme donc déjà, et si les études sur hamsters et sur rats sont fondées, en quelques générations (quelques décennies) les conséquences sur les mutations humaines vont se constater.
Allergies, dérèglements immunitaires, cancers, "maladie des Morgellons", tous ces dérèglements sont voulus par les profiteurs milliardaires de l'agro-bizness, aux dépens des populations, de "nous", les humains de base.
Il faut nuancer toutefois : une denrée OGM bien cuite, ne devrait pas être dangereuse, l'ADN étant détruit par la chaleur. Mais une denrée pas assez cuite (viande, poisson...), voire crue (légume...) contient de l'ADN encore actif, et surtout les vecteurs (plasmides) qui ont permis de greffer les gènes étrangers de l'OGM. D'où la possibilité que ces vecteurs encore actifs agissent encore sur le corps humain...
A savoir que les Elites et les "bobos" bouffent du "bio", notamment Romney.
L'ami Pierrot
Citation :
RépondreSupprimer"
Il faut nuancer toutefois : une denrée OGM bien cuite, ne devrait pas être dangereuse,"
NUANCER ???
Il n'y a aucune nuance à émettre sur les OGM !
AUCUNE !
AUCUN CREDIT à leur apporter puisque
l'idée même d' OGM porte déjà la signature d'un VIOL
pur et simple du règne REGNE VEGETAL .
je suis à l'opposé de soutenir l'idée du bien fondé des techniques démiurgiques de manipulation génétique...mais "on" nous en a fait "bouffer" (à notre insu, en UE) depuis des années (l'étiquetage présence d'OGM n'est pas demandé si <1% en UE, et l'étiquetage est même interdit aux Zunis suite lobby Monsanto).
SupprimerJe me borne à relativiser le risque, si l'ADN modifié a bien été détruit par la cuisson de l'aliment à cœur, comme dans les "conserves" par exemple, le risque est faible pour la santé. Mais rappelons que les études sur animaux (Hamster, Rats) sont faites avec des graines OGM crues, justement, dont l'ADN est encore actif.
Le grand problème sera en effet, quant on aura des "tomates" ou des "fruits" et autres denrées OGM consommées crues ou peu cuites (Saumon OGM fumé...) surtout si le lobby OGM empêche l'étiquetage.
L'ami Pierrot
juste pour dire que la "cantine" du ministère de l'agriculture est bio dixit Claude BOURGUIGNON
RépondreSupprimerbien sur que ces cochons d'élites se nourrissent au bio ; mais l'air qu'ils respirent est le même que nous , ils sont donc pollué que ça leur plaise ou non ;
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerMême si la cuisson des OGM fait disparaître la nocivité du produit, il importe comme le dit fermement aDn de s'opposer à la culture de ces produits que j'appelle (improprement) "transgenres" végétale-bactérie par exemple. Il y va de notre santé et de celle de notre environnement, les deux sont liées.
Contrairement à ce que raconte les grandes firmes de produits phytosanitaires, d'autres résistances apparaissent, les traitements empoisonnent toujours la terre et l'eau. Mais le commerce continue !
Pour terminer sur une note positive, voici 4 vidéos sur la permaculture en Autriche :
http://www.bing.com/videos/search?q=youtube+permaculture+autriche&view=detail&mid=B26B6DD12038DA7C80B5B26B6DD12038DA7C80B5&first=0&qpvt=youtube+permaculture+autriche
Edouard
PERMACULTURE !
SupprimerOUAIS !!!! à 100 %
Si vous avez gagné au loto
vous jouissez désormais d'une AUTONOMIE FINANCIERE suffisante ,
faite oeuvre utile (ce à quoi invite EXPRESSEMENT la Providence ,
faute de quoi...)
en
investissant rapidement dans une ancienne ferme
avec ses terrains ,terres cultivables et bois ,
faites acquisition d'une jeune vache Pie-Noire Bretonne pleine ,
lait-fromage-beurre assurés sans compter une fumure saine pour les cultures
faites acquisition de volailles certifiées pour vos oeufs
sans oublier un bon Coq pour leur compagnie et la reproduction !
faites acquisition de toutes les GRAINES et SEMENSES certifiées non hybridées)
(KOKOPELLI par exemple )
et soyez généreux mécène pour tous les DEFENSEURS du GRAAL BOTANIQUE
Kokopelli en a bien besoin avec ces infâmes procès dont ils fait l'objet !
faites acquisition de tout le matériel agricole manuel de base
pour la TERRE et le BOIS
mais également le matériel agricole mécanique sIMPLE :
tracteur avec barre de coupe , une remorque ,
éventuellement une faneuse voire une petite botteleuse carrée
une charrue , une herse , une semeuse .
Cherchez également une source et faites un puits .
Chanceux ceux qui trouvent en plus un coin avec un roue à aube
encore en service ...
l'autonomie assurée quoi ! ( Lol )
On s'invite bientôt ?
,
Dans mon inventaire "investissements TOUT pour PERE/MERE NATURE "
Supprimervous ne manquerez pas d'ajouter
une pépinière de RUCHES et des Abeilles Noires,
sans oublier beaucoup de fleurs variées , lavandes ,bruyères etc...
Quoi encore ?
Des arbres fruitiers bien sûr !
dont les pommiers d'anciennes variétés
(très rares mais on sait pourquoi ; les pommes d'or du jardin des Hespérides (lol))
de belles pommes
bonnes à croquer autant qu'à transformer en un délicieux cidre ...
aaah ! le cidre et les châtaignes grillées au coin de la cheminée !
...Heureux de vous faire partager MON monde en gestation ...
Ah! pour le coup on en mangerait, cher aDn en se léchant les babines!..
RépondreSupprimerQuel beau "rêve" vous avez, mais j'ai l'impression qu'aujourd'hui, de plus en plus de gens partagent cet appel de retour vers la Terre Mère comme vers un retour à un équilibre fondamental et nécessaire à l'être humain....
Quand comprendrons-nous que tout nous a été donné pour vivre simplement et sainement
et que notre vie pourrait être un torrent d'abondance permanent si nous faisions juste les bons choix de la Nature éternelle?...
P'titPois du Sud
citation :
Supprimer"Quand comprendrons-nous que tout nous a été donné pour vivre simplement et sainement"
On n'oblige pas un Ane à boire quand il n'a pas soif ...
c'est bien connu ,
mais pour ceux qui ont heureusement compris
ce que vous dites P'titPois du Sud ,
qu'ils mettent rapidement en oeuvre
cette ébouriffante citation
du célèbre Epicure :
« Hâtons-nous de succomber à la tentation, avant qu'elle ne s'éloigne. »
c 'est vrai t'as raison aDn
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