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01 avril 2012

Ventes de voitures françaises : -29% en mars


De janvier à mars, les marques françaises ont vu leurs ventes chuter de 29 % dans l'Hexagone, tandis que les étrangères sauvaient les meubles, selon des données provisoires.

Le bilan commercial du marché auto français au premier trimestre 2012, qui sera communiqué officiellement lundi matin, devrait se solder par un recul général d'environ 20 % des livraisons de voitures neuves par rapport à la même période de 2011, selon nos informations. Car selon les données quasi-définitives arrêtées au 28 mars, divulguées par un constructeur, la baisse du marché ressort à 20,4 % sur les trois premiers mois de l'année, et seuls deux jours ouvrables supplémentaires seront ensuite comptabilisés dans les statistiques officielles, modifiant assez peu le résultat final. Le seul mois de mars pourrait donner lieu à un redressement un peu plus net, car environ 3.000 autos de toutes marques, sur un total de 157.000, n'auraient pas encore été incluses dans les statistiques, selon un professionnel.

Certains attribueront cette dégringolade à un effet de base défavorable, d'autres à l'attentisme de la période pré-électorale. Mais une bonne nouvelle se cache derrière cette variation brute : le fait que la tendance ne s'est pas davantage dégradée récemment. Car sur le seul mois de mars (20 jours sur un total de 22), le recul du marché de 20,8 % est équivalent à celui déjà observé en janvier et février. En outre, le premier trimestre 2011 avait été largement gonflé par les dernières livraisons des voitures bénéficiant de la prime à la casse, éligibles au bonus gouvernemental à condition d'avoir été commandées avant le 31 décembre 2010.
Dacia dérape

Du coup, « plus les constructeurs avaient bénéficié à l'époque de ce dispositif, et plus ils dévissent au début de 2012 », ajoute un professionnel. C'est ce qui explique la chute des groupes français, supérieure au marché (-29 % au premier trimestre), alors que les marques étrangères sauvent la mise avec une baisse limitée à -8,4 %.

Dans le détail, et toujours selon les données provisoires, Renault est en recul de 29 %, et Dacia de 28 %, dans l'attente des premières livraisons du monospace Lodgy assemblé dans sa nouvelle usine marocaine. Peugeot rétrograde de 31 %, malgré les toutes premières commandes de sa petite berline 208, tandis que Citroën perd 26 %. Conséquence, les marques tricolores ne détiennent plus que 52 % de leur marché national, contre 58 % au premier trimestre 2011. D'autres marques étrangères sont également dans une mauvaise passe, à l'instar de Fiat (-35 %) et d'Opel (-35 % également) dont la maison-mère GM est en pleine lune de miel avec PSA.

Bon nombre d'autres blasons sont en revanche sur une pente ascendante, à l'instar de Kia (+25 %) ou de Hyundai (+19 %, après avoir bouclé deux mois consécutifs à +50 %). Toujours côté asiatique, Nissan se frotte les mains après avoir vendu plus de véhicules que son rival Toyota sur la période. Les autres acteurs qui s'en sortent bien dans un contexte de baisse générale du marché se recrutent chez les rois du premium allemand : Mercedes-Benz progresse de près de 35 % sur la période, Audi de près de 6 %, comme BMW. Enfin, plus anecdotique, le suédois Saab dont l'usine est à l'arrêt depuis des mois, a immatriculé au premier trimestre 24 voitures en France, en guise de testament.
DENIS FAINSILBER

Vu sur Incapable de se taire

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