08 mars 2012

La pénurie de médicaments essentiels s'aggrave au Quebec et au Canada


L'incendie survenu le week-end dernier à l'usine de médicaments génériques Sandoz de Boucherville risque d'aggraver la pénurie de médicaments injectables qui touche le Canada depuis trois semaines.
L'usine, qui est à l'origine de la pénurie, a annoncé la suspension de sa production pour au moins une semaine afin de nettoyer les dégâts.
Sandoz Canada est le principal fournisseur de plusieurs médicaments injectables, essentiels notamment pour les soins intensifs et les chirurgies pour les hôpitaux québécois et canadiens.
Le 16 février, Sandoz avait annoncé l'interruption d'une grande partie de sa production suite à des inspections réalisées en novembre dernier par la Food and Drug Administration (FDA) américaine qui avait relevé des pratiques ne répondant pas aux normes.
Afin de diminuer l'impact sur le système de santé, Sandoz avait indiqué, avant l'incendie, se consacrer exclusivement à l'approvisionnement de médicaments injectables essentiels. Malgré cela, à l'heure actuelle, indique La Presse certains médicaments sont en rupture de stock alors que d'autres sont fournis à 50%, 75% ou 100% de la cadence antérieure. Environ 70 interventions non urgentes ont déjà été annulées aux hôpitaux de Gatineau et de Hull cette semaine en raison de cette pénurie. L'interruption due à l'incendie vient assombrir ce tableau.
Santé Canada travaille à accélérer son processus d'homologation afin de permettre l'importation de médicaments de remplacement déjà approuvés sur les marchés européen et américain, indique La Presse. Mais il faudra quelques semaines avant que de nouveaux médicaments soient homologués (ce processus prend habituellement 3 à 4 mois après le dépôt d'une demande de la part d'un fabricant). Plusieurs questions complexes seraient à résoudre, notamment pour les fournisseurs éventuels dont la liste est en train d'être dressée, celle de l'obtention de la permission d'exporter certains narcotiques.
La pénurie touche également les vétérinaires car Sandoz ne fournit plus aucun médicament destiné aux animaux. Au Centre hospitalier universitaire vétérinaire (CHUV) de l'Université de Montréal, on affirme que la crise est «préoccupante». Mais l'hôpital garde en moyenne un ou deux mois de stocks comparativement aux hôpitaux pour humains qui gardent en général de deux à quatre semaines de stock.
Les critiques sont nombreuses devant le constat de cette dépendance à un seul fournisseur pour des médicaments essentiels.
Sandoz est le deuxième producteur mondial de médicaments génériques. Il s'agit d'une filiale de la multinationale suisse Novartis. 

Vu sur Incapable de se taire

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.