La messe est dite, 80 % des sondés sont pour le protectionnisme, l'évolution est de plus en plus rapide, il ne reste plus qu'un % d'imbéc..., pardon, de partisans enthousiastes du système actuel.
Le sentiment de révolte gronde contre la politique actuel, et les sentiments se radicalisent.
La révolte progresse un peu, mais la résignation beaucoup. En réalité, ce sentiment n'est pas neutre, ni le % de confiant d'ailleurs.
Explications : la classe dirigeante fait 20 % de la population. Elle est en train de perdre la foi, comme le montre les résultats, mais cela ne se fait que progressivement. On passe par le sentiment de résignation, parce qu'on n'est pas encore touché personnellement.
Ouvriers et employés sont les plus révoltés, ça n'a rien d'étonnant, les parisiens les plus confiants (22 %), sans être enthousiastes forcenés.
Là aussi, moins on est victime, plus on adhère. Le + de 65 ans (22 %), comme le cadre supérieur et la profession libérale aussi (21 %), mais, dans les deux cas, le phénomène de rejet est plus massif encore.
Mais comme les gens n'ont pas encore tout à fait compris ce qu'était l'Europe, ils veulent à 80 % un protectionnisme européen, ce qui est complètement idiot, l'UE étant, par nature et encore plus avec Barroso, le temple de la secte des adorateurs du libre-échange (en tant que secte, d'ailleurs, on devrait leur souffler l'idée du suicide collectif).
Comme les partis "de gouvernement" UMPS, sont aussi des zélateurs du libre échange, on va tout droit vers le clash entre gouvernements et gouvernés, ceux-ci ne rêvant que d'imposer à ceux-là, sang, larmes et privations en tous genres. .
Pour répondre à certains, la dépense publique n'a régressé que trois fois en France à échelle historique.
En 1358-1360, elle tombe à zéro. la Guerre civile, la dette "sacrée" à payer, (la rançon de Jean II le Bon), déclenche le cataclysme, une guerre civile qui fait plusieurs millions de morts et se traduit par l'effondrement des rentrées fiscales, faute de combattants.
En 1560-1590, les biens de l'église sont vendus, et si les taxes se maintiennent en nominale, le reflux est réel en poids (en argent-métal, les rentrées baissent de moitié), dans un contexte inflationniste débridé (les mines du Potosi produisent au maximum).
Pour la période 1790-1800, il n'y a plus de rentrées fiscales, les biens de l'église sont vendus pour les dépenses courantes et la guerre.
Bien entendu, le sentiment d'adhésion au système va encore baisser, l'opposition et la révolte augmenter encore, et la résignation s'éroder, car en France, le bal grec n'est pas encore commencé.
Comme certains sur ce blog, les gouvernants sont persuadés que personne ne se révoltera. Sentiment largement prédominant en 1788, en 1356 ou en 1558...
D'ailleurs, avant, beaucoup pensent que c'est impossible.
Pour ce qui est de la dépense publique, il y a déphasage complet entre importance de cette dépense, et son efficacité. Celle-ci, comme avant toute remise à plat, décroît et s'effondre. La France a certainement son budget militaire le plus important de son histoire, avec 61 milliards de $, et pas d'armée en état de marche, avec un "corps de bataille", égal à 30 000 hommes...
Et cela est général, pour la "plus grande puissance", 1000 milliards, pour 120 000 hommes disponibles.
Le désordre ambiant ne va donc que s'accroître. Depuis 1973, les états couvrent l'échec de la politique économique néo-libérale sous un tapis d'argent.
Il y a besoin de plus en plus d'argent pour couvrir les dégâts. On ne peut sortir du cercle vicieux qu'en rompant avec le libéralisme. Et pas en arrêtant de panser les plaies. Elles vont devenir purulentes...
Article de Marianne :
http://www.marianne2.fr/Sondage-80-des-Francais-pour-un-protectionnisme-europeen_a207348.html
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