L'Europe
ayant oublié depuis des années ce qu'est une vraie guerre, les Français
qui viennent combattre pour Kiev ne comprennent pas ce qui les attend,
estime auprès de Sputnik Afrique un reporter de guerre français ayant
l'expérience du conflit dans le Donbass, après une nouvelle frappe russe
contre des mercenaires français.
Les mercenaires français qui partent combattre en Ukraine
ne se rendent pas compte du danger, a déclaré à Sputnik Afrique Laurent
Brayard, historien et reporter de guerre, suite à une frappe portée par
l'armée russe contre des mercenaires français à Slaviansk.
"Ils
n'ont pas conscience du véritable danger. D'ailleurs, beaucoup sont
partis. Certains arrivent, repartent assez vite. Et puis il y en a quand
même pas mal qui ont été blessés […]. De toute façon, ils ne peuvent
mesurer ce qu'est le front, parce que c'est une guerre dont l'intensité
n'a pas été connue en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. On n'a
jamais vu ça depuis très longtemps", a indiqué M.Brayard.
À
la différence des premiers Français arrivés en Ukraine en mars 2022 et
qui sont repartis plus tard, les mercenaires actuels sont plus
politisés, affirme ce journaliste qui a passé près d’un an et demi au
front dans le Donbass.
"Ce sont des gens qui sont dans l'idéologie ultra-nationaliste, fasciste, néo-nazie, enfin voilà, on est dans ce spectre politique. Et ensuite, il y a le pur mercenaire qui vient pour l'argent, bien sûr, parce que c'est quand même du mercenariat, c'est payé [...]. Et puis pour l'amour de la guerre, qui pourraient même combattre de notre côté", poursuit-il.
Mais de toute façon, même ceux qui partent pour des raisons idéologiques ou pour l'argent, ou même pour d'autres raisons, "n'ont pas conscience de ce qui les attend. Ça, c'est certain", conclut M.Brayard.
Nouvelle frappe russe sur des mercenaires français
Les
forces russes ont bombardé l'emplacement où se tenaient des français à Slaviansk, une ville de la république populaire de Donetsk
contrôlée par l'armée ukrainienne, a déclaré ce 15 avril à Sputnik
Sergueï Lebedev, coordinateur d'une cellule clandestine de Nikolaïev.
Selon
lui, il s’agissait des Français qui avaient acheminé les canons
automoteurs CAESAR à l'armée ukrainienne. M.Lebedev a précisé qu'il y
avait de nombreux blessés parmi eux, qui auraient été
emmenés à Pavlograd, une ville située à trois heures de voiture de
Slaviansk.
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