28 avril 2023

Le Monde s’interroge sur la baisse inexpliquée de la productivité qui inquiète tous les économistes

« La baisse tendancielle de la productivité pourrait annoncer une crise profonde du capitalisme », c’est le titre de la dernière chronique de Philippe Askenazy économiste au Centre Maurice-Halbwachs dans les colonnes du Monde. (Source Le Monde ici)

Et tout le monde s’inquiète de cette baisse inexpliquée de la productivité en France notamment.

L’économiste Philippe Askenazy explore, dans sa chronique au « Monde », les causes possibles du recul de la productivité du travail. Il se demande s’il ne faut pas y voir un effet du défaut d’innovation des entreprises, se reposant sur leurs rentes…

Ahahahahahah. Vision gauchiste, qui va chercher du compliqué là où c’est très simple.

« La baisse récente de la productivité horaire du travail en France (– 3 % depuis 2019) inquiète et interroge. Elle inquiète, car la courbe française est devenue, depuis 2019, parallèle à celle de l’Italie, un pays qui souffre d’une crise de la productivité depuis près de trois décennies ; cette dernière se traduit par un décrochage inexorable qui explique davantage le spread sur la dette italienne – la différence de taux d’emprunt souverain avec les autres taux de la zone euro – que le niveau de cette dette elle-même. Elle interroge, car la France n’avait jamais connu une telle évolution (hors crise économique) et qu’aucune explication ne s’impose. Plus précisément, il y a un trop-plein de causes possibles. »

Ahahahah, trop plein d’explications, mais pas la bonne pourtant tellement simple !

La faute à trop d’embauche ! ahahah

« Une première approche est de recenser des phénomènes simultanés et de calculer leur incidence directe. Ainsi, la baisse de la productivité pourrait s’expliquer par un trop-plein d’embauches. Certes, mais d’où viennent ces embauches ? N’est-ce pas parce que la productivité patine que les employeurs doivent recruter pour assurer l’activité ? »

La faute aux jeunes alternants qui ne savent rien faire et font perdre du temps aux vieux briscards… ahahah

Explication plus convaincante, la politique de soutien à l’alternance a entraîné une très forte progression depuis 2019 de ce type d’emplois, réputés moins productifs ; la direction de la recherche du ministère du travail estime que cet effet de composition pourrait expliquer un cinquième de la perte tendancielle de productivité. Mais un tel exercice est très incertain ; les entreprises auraient pu recruter les mêmes personnes sous un contrat classique.

Surtout, en sortie d’alternance, on dispose de salariés plus productifs. Comme la durée moyenne d’un contrat d’apprentissage est d’environ vingt mois, on aurait dû, au contraire, voir le dividende de cette politique à partir de 2022. D’autres phénomènes, comme l’explosion de l’autoentrepreneuriat, peuvent être évoqués, mais, là encore, on manque de recul.

Partout ça va moins bien… alors c’est le système capitaliste qui foire ! ahahahah

Une deuxième approche est d’intégrer la France dans un contexte plus global. La courbe de la productivité des Pays-Bas épouse ainsi presque parfaitement celle de la France. Et le Bureau of Labor américain vient de publier son estimation pour 2022 : « La productivité du travail du secteur marchand privé non agricole a baissé de 1,7 %, le plus fort déclin depuis le démarrage de la série en 1948. » Partout la productivité hoquette, ce qui renvoie à des hypothèses technologiques ou de dysfonctionnements systémiques que l’on peut ranger en deux catégories.

L’analyse du grenier normand…

Le théorème de la nacelle les vedettes de salon. 

La baisse de la productivité est d’une simplicité enfantine à expliquer, et cela explique pourquoi cela foire partout. Aux Pays-Bas comme en France avec ou sans alternant.

C’est l’excès de règles, de normes et de lois (toutes européennes soit dit en passant) qui étouffent absolument toute hausse de la productivité. N’importe quelles mairies, n’importe quelles entreprises, n’importe quelles structures passe désormais plus de temps à remplir des tableurs Excel, des documents de conformité, et des tonnes de paperasse et d’autorisation. Tout est tellement compliqué et coûteux que cela effondre bien évidemment la productivité.

Les effondrements des sociétés complexes se visualisent d’abord par un effondrement de la productivité.

Tout devient moins efficace, tout marche beaucoup moins bien, parce que tout devient trop compliqué.

Aujourd’hui, plus personne ne peut monter à une échelle même sur deux barreaux. C’est légitime d’un point de vue de la sécurité. Une nacelle est bien plus sure. Mais une nacelle avec deux gus le sera encore plus. Et puis une nacelle installée de manière fixe sera encore plus sûre qu’une nacelle mobile et petit à petit parce qu’il y a toujours une bonne raison, vous vous retrouvez à attendre 6 mois pour qu’un gus de France Télécom, enfin non, un sous-traitant d’orange loue une nacelle et la déplace pour venir pour faire un branchement à 60 centimètres de hauteur comme le montre cette photo prise dans ma rue. Regardez attentivement cette photo.

Il y a les plots.

Il y a une demande d’autorisation à la mairie pour empêcher les voitures de stationner à cet endroit réalisée en x exemplaires.

Il y a des agents municipaux qui sont venus poser les panneaux. Puis les plots. Et qui viendront les retirer après. Un fonctionnaire a validé la demande, instruit le dossier. Chez le sous-traitant d’Orange il y a des services entiers qui s’occupent de ce genre de tâches qui ne servent à rien ou à si peu.

Comme les Français ne sont pas toujours disciplinés, la fourrière est intervenue pour enlever une ou deux voitures « gênantes » que leurs propriétaires doivent aller chercher perdant quelques heures de « productivité ».

Le tout pour visser deux bidules dans une petite boîte blanche située à 1,80 m du sol… car là nous ne sommes même pas à 2 mètres de hauteur.

Avec des délires pareils vous ne pouvez qu’avoir un effondrement de la productivité. 

Et cela est valable partout, dans tous les secteurs. Prenez simplement l’immobilier. Les DPE, l’audit énergétique et la loi Alur qui pour protéger les acquéreurs rendent tellement compliqué une promesse de vente qu’avant il fallait 4 pages et maintenant 500 pages et 2 mois pour collecter tous les documents, sans oublier que c’est tellement de papier que tout le monde passe en signature électronique. Or personne ne peut lire 500 pages sur un PDF et pas un particulier ne peut imprimer cela sur son imprimante à la maison. Résultat ? Non seulement la productivité dans l’immobilier s’effondre mais en plus l’acquéreur est moins bien informé qu’avec un document de 4 pages que l’on peut prendre le temps de lire.

Alors, non, la productivité ne va pas monter.

Elle va continuer à baisser et à diminuer, symptôme avancé et évident de notre effondrement sous notre propre complexité.

Pour que la productivité augmente, encore faut-il installer et créer les conditions de la productivité.

Nous faisons l’inverse.

Et je ne vous parle même pas de l’effondrement des capacités intellectuelles des plus jeunes générations si mal formées.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

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