04 juillet 2022

Guerre d’Ukraine – L’Occident est en train de perdre la “guerre économique” contre la Russie

Non seulement l'Ukraine est en train de perdre la guerre - dans des conditions dramatiques pour les milliers de recrues inexpérimentées qui sont envoyées au front. Mais l'Occident est en train de perdre la "guerre économique" qu'il entendait livrer à la Russie en se cachant derrière le prétexte de la guerre d'Ukraine.

La Bataille d’Ukraine 

+ Le relevé d’incendies de la NASA confirme (carte-ci-dessus) l’intensité de la bataille d’artillerie menée par la Russie. 

+ Dans la nuit du 2 au 3 juillet, l’armée ukrainienne a tiré sur les villes russes de Koursk et Belgorod. Cinq personnes sont mortes: pour trois d’entre elles, il s’agissait de réfugiés ukrainiens de la région de Kharkov. Au sud de l’Ukraine, l’armée ukrainienne a aussi tiré sur Melitopol, ville sous contrôle russe.

+ Les 2 et 3 avril, l’armée russe a frappé plusieurs installations militaires dans la région de Kharkov.  Des frappes ont eu lieu, aussi, dans les régions de Nikolaïev, Kherson et Dniepropetrovsk

+ Lisitchansk est passée sous contrôle russe. Les troupes ukrainiennes qui ont battu en retraite sont réinstallées selon une ligne qui va de Seversk à Bakhmout/Artiemovsk. L’assaut russe sur la ville de Seversk a commencé. 

+Le territoire de la République populaire de Lougansk est donc entièrement sous contrôle russe. 

+ Il se confirme que la Russie a en permanence moins de 100 000 hommes sur le terrain auprès des troupes des deux républiques populaires. Cependant, on apprend que le gouvernement ukrainien veut mobiliser les femmes pour faire la guerre à la Russie, à partir de l’automne: 

Pan sur le bec, Boris!

+ Maria Zakharova, porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères, a rappelé les objectifs russes: “Nos priorités sont que l’Ukraine soit un État neutre, non aligné et non nucléaire, reconnaisse la réalité territoriale post-2014, y compris la souveraineté russe sur la Crimée et l’indépendance de la République Populaire de Donetsk et de la République Populaire de Lougansk, et s’engage à la démilitarisation, à la dénazification et à la non-discrimination de la population russophone, ainsi qu’au rétablissement du statut de la langue russe.”

+ Vladimir Poutine a déclaré que la politique occidentale avait pour conséquences un rapprochement toujours plus étroit entre la Biélorussie et la Russie

+ Retour de M.K. Bhadrakumar sur le sommet des BRICS:

La conversation téléphonique de vendredi entre le premier ministre Modi et le président russe Poutine a constitué un signal fort, au lendemain de la publication du nouveau concept stratégique de l’OTAN, qui considère la Russie comme la “menace la plus importante et la plus directe” pour l’alliance. Les comptes rendus de Moscou et de New Delhi ont tous deux souligné la détermination des deux dirigeants à poursuivre la dynamique de la coopération économique malgré les sanctions occidentales contre la Russie. (…)

Ironiquement, les “sanctions de l’enfer” de l’Occident ont fortement stimulé le commerce bilatéral entre l’Inde et la Russie, lui donnant un dynamisme que l’on ne soupçonnait pas de retrouver à l’ère post-soviétique.

L’appel de vendredi a été convenu en marge du sommet des BRICS (23-24 juin). Curieusement, il est intervenu à un moment où les puissances occidentales ont redoublé d’efforts pour semer la discorde entre les pays membres des BRICS, et pour laver le cerveau de l’Inde, en particulier, afin qu’elle rejoigne leur wagon dans les nouvelles conditions de la guerre froide. Bien entendu, l’Inde fait la fine bouche, toujours aussi obstinée dans le circuit multilatéral – UE, G7, QUAD.

La relation entre l’Inde et la Russie a été le leitmotiv de la visite de Modi au Japon en avril (en partie) et de ses trois visites en Europe en mai, ainsi que de ses deux rencontres avec le président américain Biden au cours de cette période (en grande partie). Il est intéressant de noter que les tentatives occidentales de créer une paranoïa dans l’esprit des Indiens à propos des liens étroits entre la Russie et la Chine n’ont plus l’effet escompté, à savoir que Delhi se méfie des intentions de la Russie. L’Inde voit, au contraire, de grandes opportunités d’exploiter l’inclinaison de la Russie vers la région Asie-Pacifique pour des partenariats économiques.

Il ne fait aucun doute que l’Inde “maintient l’équilibre” entre Washington et Moscou et le sommet des BRICS a été une excellente occasion de suivre ce numéro de trapèze. Un journal Internet de Delhi, ouvertement pro-occidental, avait prédit que Modi agirait comme un justicier pour le président américain Biden, bloquant toute déclaration des BRICS critiquant les États-Unis. Que cela soit vrai ou non, Modi a prononcé un discours plutôt anodin lors du sommet des BRICS.(…)

Dans son discours, le président chinois Xi Jinping a lancé un appel (…) direct aux partenaires des BRICS : “Notre monde est aujourd’hui assombri par les nuages noirs de la mentalité de la guerre froide et de la politique de puissance, et assailli par des menaces de sécurité traditionnelles et non traditionnelles en constante émergence. Certains pays tentent d’étendre leurs alliances militaires pour rechercher une sécurité absolue, alimentent la confrontation par blocs en contraignant d’autres pays à choisir leur camp et poursuivent une domination unilatérale au détriment des droits et des intérêts des autres. Si l’on laisse ces tendances dangereuses se poursuivre, le monde connaîtra encore plus de turbulences et d’insécurité.

“Il est important que les pays des BRICS se soutiennent mutuellement sur les questions concernant les intérêts fondamentaux, pratiquent un véritable multilatéralisme, préservent la justice, l’équité et la solidarité et rejettent l’hégémonie, l’intimidation et la division.”

(…) [Cependant] l’état d’esprit à somme nulle de l’Inde à l’égard de la Chine (…) rend difficile la collaboration collective avec la Chine dans tout forum régional.

Toutefois, l’appréhension de l’Inde de voir la Chine “dominer” les BRICS est injustifiée. La Russie occupe incontestablement une place particulière dans la structure des BRICS. En fait, les BRICS ont été l’idée de Moscou et c’est la Russie qui a lancé ce format. La première réunion ministérielle (dans le format BRIC) a eu lieu à la suggestion de Poutine en septembre 2006, en marge de la session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York. Ainsi, l’idée de créer les BRICS a mûri en Russie.

Deuxièmement, les BRICS sont un format “désidéologisé”. Ils ne manifestent aucune animosité à l’égard des États-Unis, bien qu’ils remettent en question l’hégémonie occidentale sur l’ordre politique et économique international. (…) Moscou a conçu le concept des BRICS pour renforcer la formation d’un système multipolaire de relations internationales et la croissance de la coopération économique – et il a effectivement contribué à la naissance d’un nouveau système économique, basé sur l’accès égal des pays aux marchés de financement et de vente, une combinaison de planification étatique et d’économie de marché.

L’Inde a du mal à comprendre que le paradigme des BRICS ne consiste pas à accroître les capacités ou les ambitions des pays membres du groupe, mais à favoriser un changement qualitatif du modèle de développement économique du Sud. L’attitude de l’Inde, qui boude et politise le forum avec des questions étrangères (principalement pour embarrasser la Chine), n’a aucun sens.

Contrairement à l’Inde, la Chine prend les BRICS au sérieux. L’initiative chinoise visant à créer un centre de vaccins BRICS est en cours de développement et la mise en œuvre de ce projet dans les conditions actuelles peut être une réalisation significative qui renforcera le format entier de l’association. (…)

Il est grand temps que l’Inde procède à une sérieuse réévaluation des valeurs dans le cadre des BRICS et de l’évolution de l’équilibre interne des forces au sein du groupement dans les nouvelles conditions de la guerre froide.

Les BRICS sont à la croisée des chemins et cette prise de conscience a propulsé le concept d’un format “BRICS+” au centre des discussions. La présidence chinoise des BRICS en 2022 a vu le lancement de la réunion élargie des BRICS+ au niveau des ministres des affaires étrangères. Parmi les participants figuraient l’Égypte, le Nigeria, le Sénégal, l’Argentine, l’Indonésie, le Kazakhstan, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et la Thaïlande(…).

+ Le site internet du ministère britannique de la Défense a été piraté.  En matière de hacking, on ne prête qu’aux….Russes. Pan sur le bec de Boris

+ Il semble que la Commission Européenne ait l’intention de faire passer une solution à l’impasse de Kaliningrad dans le prochain texte d’actualisation des sanctions

+ Manifestation à Varsovie le 1er juillet dernier, pour demander que soit mis fin à l’accueil des réfugiés ukrainiens. 

L'inflation est à 9% dans l'Union Européenne

+ Sur un an, l’inflation dans l’Union Européenne est de presque 9% (voir les statistiques ci-dessus)

Neuf pays de la zone euro ont enregistré un taux d’inflation à deux chiffres en juin (6 pays de la zone euro avaient enregistré un taux d’inflation à deux chiffres en mai) :

22% – Estonie
20,5% – Lituanie
19% – Lettonie
12,5% – Slovaquie
12% – Grèce
10,8% – Slovénie
10,5% – Belgique
10,3% – Luxembourg
10% – Espagne

+ “Selon Jeffrey Frankel, professeur à l’Université de Harvard, la croissance du rouble par rapport au dollar de 45 % depuis janvier est une situation inhabituelle, car traditionnellement, avec l’application de sanctions, la valeur des monnaies nationales se déprécie en raison de l’exode des investisseurs et des capitaux du pays. Dans le cas de la Russie, ce schéma n’a pas fonctionné : la devise russe se renforce suite à la hausse des prix du pétrole et du gaz, malgré la baisse des exportations, selon les analystes“.

+ Dur, dur d’être un dirigeant occidental en ce moment. JPMorgan publie une étude qui affirme que l’idée du G7 de limiter le prix payé pour le pétrole russe est très mauvaise. Un prix mondial du pétrole “stratosphérique” menace en cas de plafonnement des prix pour la Russie, – selon JPMorgan. La banque américaine estime que le prix du pétrole pourrait atteindre 380 dollars le baril si les pays du G7 instauraient un plafond de prix pour le brut russe. En effet, la Russie pourrait réduire sa production de pétrole de cinq millions de barils par jour en réaction à ces mesures. L’économie russe n’en souffrirait pas de manière significative, mais pour une grande partie du monde, “les conséquences seraient catastrophiques”. Selon les calculs, une réduction de la production de trois millions de bpj ferait grimper les prix à 190 $ le baril. Dans le pire des scénarios, l’approvisionnement énergétique russe serait réduit de cinq millions de bpj, ce qui conduirait à un prix “stratosphérique” de 380 $.

Le risque le plus évident d’un plafonnement des prix est que la Russie pourrait rejeter une telle option et réagir en réduisant ses exportations à la place. Il est probable que le gouvernement russe réduirait les livraisons en guise de représailles pour vaincre l’Occident. La densité du marché pétrolier mondial est désormais du côté de la Russie”, conclut JPMorgan.

+ Aussi prudent soit S&P, on comprend que la Russie a résisté aux sanctions

L’indice PMI (Purchasing Managers’ Index) S&P Global Russia corrigé des variations saisonnières est revenu dans le vert en juin, affichant 50,9, en ligne avec les 50,8 enregistrés en mai, alors que l’économie russe se stabilise après que le choc initial des sanctions occidentales commence à s’estomper.

Tout résultat supérieur au seuil de 50 représente une expansion de l’activité. Le résultat positif signale “une légère amélioration de la santé du secteur manufacturier russe au milieu de l’année 2022”, indique S&P dans une note. Le taux d’expansion est également proche de la moyenne des séries à long terme, a ajouté le consultant.

Le résultat positif de l’industrie manufacturière s’inscrit dans le sillage des derniers résultats de RosStat qui ont montré que l’économie russe était stable, mais que divers secteurs ont été profondément blessés. La production automobile, par exemple, s’est complètement effondrée, avec une baisse de 97 % de la production en mai. Toutefois, cette baisse a été compensée par la croissance d’autres secteurs, principalement celui des matières premières, et notamment la production pétrolière, qui a renoué avec la croissance en mai en raison de la forte demande mondiale.

Les données PMI de juin signalent une amélioration marginale des conditions d’exploitation dans l’ensemble du secteur manufacturier russe, dans un contexte de retour à la croissance des nouvelles commandes, indique S&P.

“Néanmoins, la production a continué de baisser dans le contexte d’une nouvelle chute brutale des exportations et de pénuries de matières premières.

L’inflation reste également un problème. La CBR a doublé le taux préférentiel à 20 % quelques jours seulement après l’invasion de l’Ukraine afin d’éviter l’inflation et l’instabilité du taux de change. Cette mesure semble avoir été efficace puisque la CBR a réduit ses taux à quatre reprises depuis lors pour les ramener à 9,5 % le 10 juin, alors que les pressions inflationnistes s’atténuaient rapidement. Les analystes s’attendent à ce que la CBR continue à réduire les taux, l’accent étant mis sur la promotion de la croissance plutôt que sur la maîtrise de l’inflation.

S&P rapporte que ses panélistes constatent toujours des pressions à la hausse sur les prix, en raison de l’augmentation des prix des intrants due à la hausse des coûts des matériaux importés, qui ont été affectés par les sanctions.

“Cela dit, le taux d’inflation des coûts s’est atténué pour devenir le plus faible depuis février 2020, ce qui s’est traduit par la première baisse des charges de production depuis mars 2017”, ajoute S&P.

L’inflation en mai reste à un niveau élevé de 17,1 %, exerçant une pression sur le coût de la vie et laissant la Russie avec un taux d’intérêt réel profondément négatif, mais les économistes pensent qu’elle continuera à baisser dans les mois à venir et la CBR prévoit que l’inflation reviendra à son taux cible de 4 % d’ici 2024.

Le chômage a été un autre point positif, RosStat indiquant que le taux de chômage officiel est tombé à 3,9 % en mai, soit le taux le plus bas de l’ère post-soviétique. Toutefois, les analystes estiment que ce faible taux est artificiel, car l’État empêche les entreprises publiques de licencier les employés rendus inactifs par les problèmes liés aux sanctions. Les entreprises étrangères qui quittent le marché russe – environ 200 entreprises étrangères ont soit quitté le marché russe, soit suspendu leurs activités, selon une étude de Yale – ont en grande partie gardé leurs employés locaux sur le livre de paie pour le moment. Les entreprises à capitaux étrangers représentent au total environ 10 % de la main-d’œuvre russe. Pendant la crise du coronavirus (COVID-19), le chômage a atteint un pic de 8,1 %, et l’on s’attend à ce qu’il atteigne au moins ce niveau plus tard dans l’année si l’aide de l’État est supprimée.

Dans l’intervalle, les experts de S&P signalent que l’emploi a en fait progressé en juin, les entreprises ayant intensifié leurs activités d’embauche pour répondre aux nouvelles commandes et à la demande intérieure, les produits importés ayant disparu des rayons dans le cadre d’une faible campagne de substitution des importations.

“À plus long terme, le sentiment a également été soutenu par l’augmentation des entrées de nouvelles commandes, la confiance des entreprises ayant atteint son plus haut niveau depuis février”, indique S&P. “Le chiffre principal a été soutenu par une nouvelle augmentation des nouvelles commandes reçues par les fabricants russes en juin. L’augmentation des nouvelles ventes a été marginale dans l’ensemble, mais elle fait suite à quatre contractions mensuelles successives. Dans les cas où une croissance des nouvelles commandes a été constatée, les entreprises l’ont liée à une plus grande demande intérieure et à l’accord sur de nouveaux projets.”

Une enquête informelle menée par l’universitaire Maria Snegovaya sur la façon dont les sanctions ont affecté la vie quotidienne des gens a révélé que si les sanctions étaient perceptibles, la plupart des Russes ordinaires déclarent que leur vie n’a pas beaucoup changé.”

+ Moscou demande désormais à ce que le blé exporté de Russie soit payé en roubles par les acheteurs. 

+ Comme l’Europe, le Japon semble avoir beaucoup à perdre en épousant la querelle américaine contre la Russie:  “Le président russe Vladimir Poutine a signé un décret visant à créer une nouvelle société d’exploitation pour le projet de pétrole et de gaz naturel liquéfié Sakhaline 2, ont rapporté les médias russes, remettant en cause les investissements de deux grandes maisons de commerce japonaises.

Le Premier ministre Fumio Kishida a nié que cela entraînerait immédiatement un arrêt des expéditions de GNL vers le Japon. “Nous devons communiquer avec l’opérateur et réfléchir à la manière de réagir”, a-t-il déclaré aux journalistes dans la préfecture d’Okinawa.

Les maisons de commerce, Mitsui & Co. et Mitsubishi Corp. pourraient être contraintes de se retirer du projet dans l’Extrême-Orient russe à la suite de la décision prise jeudi, car les investisseurs étrangers doivent demander dans un délai d’un mois à conserver leurs parts existantes dans la nouvelle entité, selon le décret.

Le Japon, qui subit déjà les effets de la hausse des prix de l’énergie à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février, pourrait être contraint de s’approvisionner en GNL sur le marché à des prix plus élevés. Environ 9 % des importations japonaises de GNL proviennent de Russie, presque toutes fournies par Sakhaline 2″.

+ Du fait du vieillissement du parc de centrales nucléaires, jamais la France n’avait importé autant de Gaz Naturel Liquéfié de Russie qu’en juin 2021

+ Lu sur un canal Telegram allemand:

Un pic d’inflation de 40 ans a permis aux habitants de l’Allemagne de constater que les salaires des hommes politiques du pays s’adaptent de manière extrêmement dynamique à la détérioration des conditions économiques du pays.

Les salaires des députés augmentent depuis vendredi avec l’augmentation automatique de leur régime de rémunération. Le salaire du chancelier dépassera pour la première fois les 30 000 euros par mois.

En revanche, en Russie, les prestations sociales, les pensions de retraite et militaires et le minimum salarial indexé sur l’inflation augmentent chaque année et automatiquement. Cette année, ils ont été augmentés pour la deuxième fois – désormais de 10%.

En Allemagne, curieusement, ce genre de choses ne fonctionne que pour les hommes politiques…

Poutine est-il responsable de l’augmentation de salaire de Scholz à cause des hausses de prix de Poutine dans le monde entier ?

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