22 octobre 2019

1 banque sur 3 va disparaître. La vôtre en fera-t-elle partie ?


C’est une étude du célèbre cabinet de conseil international McKinsey qui pointe qu’une banque sur trois dans le monde est menacée de disparition.

Pourquoi ?

Parce que les prévisions de croissance sont mauvaises et que dans ces cas-là il peut y avoir de sévères pertes sur les crédits qui ne sont pas remboursés par les emprunteurs.

Parce que dans un contexte de taux bas et négatifs en Europe, il est très difficile pour ne pas dire désormais impossible de vendre des produits d’épargne et de placement. Ce sont des milliards de commissions qui vont ainsi s’envoler.

Parce qu’il y a de nouveaux entrants sur le marché des « banques » et que les « fintech » comme on dit, les start-up de la finance, sont en train de faire beaucoup mieux avec beaucoup moins que les banques traditionnelles et elles pillent des parts de marchés considérables (sans pour autant être rentables d’ailleurs).

Alors que l’on vous explique doctement que les banques vont bien, qu’il n’y a rien à craindre, qu’en Europe il y a la garantie des dépôts (hahahahahahaha j’en ris encore), pour le cabinet McKinsey, la réalité est quelque peu différente.

« Plus de 40 % des banques ainsi menacées de disparition sont situées dans «les pays développés d’Asie» et 37 % se trouvent en Europe de l’Ouest, souligne l’étude « …. Vous savez, je crois que l’Europe de l’Ouest et bien… c’est nous ! Avec nos stress tests réussis haut la main (peau de lapin Mario Draghi en maillot de bain), ou encore notre BCE, l’ultime rempart de la mort qui tue et toutes nos « zautorités » de tutelle et autre mamamouchis bienveillants veillant sur le grisbi collectif. J’en ris encore et encore.

Pour le cabinet McKinsey, pour faire face à la baisse des marges, les banques ont fait du… volume et donnent des prêts à tout le monde… « Une stratégie risquée qui pourrait s’avérer désastreuse en cas de retournement de conjoncture. Les incidents de paiement pourraient alors se multiplier, mettant en péril la survie de la banque« .

Les conséquences pour nous !

1/ si vous bossez dans une banque, vous risquez de ne pas y travailler encore très longtemps, donc anticipez ! Dans mon approche PEL, c’est le E pour Emploi. Les licenciements vont exploser, les plans sociaux aussi, l’ambiance va devenir pourrie, et vous allez y laisser la santé…

2/ si vous avez des comptes en banque (normalement oui), il faut vous poser la question de savoir si vous êtes dans la bonne banque. Ceux qui sont perdus peuvent s’abonner évidemment à ma lettre STRATEGIES ici et ils auront tout plein de réponses sur ce type de sujet. Mais comme je ne pousse pas à la consommation je peux vous dire que dans tous les cas, il faut répartir vos sous surtout si vous en avez beaucoup entre plusieurs banques !!! Préférez évidemment les « trop grosses pour faire faillite » tout simplement parce qu’elles sont… bien au hasard… « trop grosses pour faire faillite » ! Je sais mes amis, ce n’est pas des raisonnements glorieux, mais la situation ne l’est pas franchement !!

3/ nous allons vraisemblablement connaître des regroupements, fusions, rapprochements, rachat et une grande consolidation du secteur bancaire. Nous allons nous retrouver avec des banques encore plus grosses, alors qu’évidemment si l’on raisonne risque systémique il nous faudrait des « petites » banques… mais dans un monde de taux négatifs, les petites banques ne peuvent pas survivre… Donc elles vont soit mourir soit être absorbées par les plus grosses.

4/ ne soyez pas naïfs. Rien n’est réglé, c’est disons-le la chienlit à peu près partout et dans tous les domaines, donc les discours lénifiants du genre « tout va bien », vous faites « oui-oui » pour être aimable et ne pas vous attirer d’ennuis, puis vous vous préparez au pire…

Conclusion ?

N’allez surtout pas dans une petite banque, ou dans une néo-banque pour des avoirs importants, car les petites banques ont désormais des risques de faillite avérés et pourraient ne pas être sauvées.

Les grosses seront sauvées, quoi qu’il arrive, car sinon tout le système s’effondre. On imprimera autant qu’il faut pour qu’elles ne sautent pas…

CQFD.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

Source Le Figaro ici

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