14 avril 2019

EPR de Flamanville : "Le chantier n'a plus de sens, il faut arrêter les frais"


Yannick Rousselet, de Greenpeace France, a réagi alors que les experts de l'Autorité de sûreté nucléaire préconisent de nouvelles réparations sur le chantier du réacteur nucléaire de troisième génération.

"Le chantier de l'EPR n'a plus de sens. Il faut arrêter les frais. EDF est incompétente pour construire, pour les contrôles", a déclaré jeudi 11 avril sur France Bleu Cotentin Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire pour Greenpeace France. EDF a estimé jeudi que les recommandations des experts de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui prônent de nouveaux travaux sur l'EPR de Flamanville, "pourraient impacter le calendrier de mise en service et le coût de construction".

"Ces réparations des soudures vont amener à prendre des risques", a poursuivi Yannick Rousselet. "EDF n'a pas caché le fait que ces opérations endommagent le réacteur avec des conséquences sur la sûreté. Ce projet a déjà coûté horriblement cher." Les experts de l'ASN ne peuvent que rendre des avis sur le sujet. C'est l'Autorité de sûreté nucléaire qui tranchera d'ici l'été mais le rapport conforte l'hypothèse d'un report du démarrage de l'EPR.

Pour rappel, l'EPR de Flamanville devait - au départ - démarrer en 2012. Depuis, son coût a plus que triplé. La facture pourrait encore s'alourdir confirme jeudi soir EDF dans un communiqué.

Selon Yannick Rousselet, les conclusions des experts repoussent forcément le démarrage de l'EPR : "Rien que les études et les validations, c'est un an ou un an et demi puis les travaux entre un an et un an et demi. Un démarrage en 2021 ou 2022, c'est le chiffre que tout le monde a en tête maintenant. En tous cas c'est celui qu'on entend dans les couloirs de l'ASN", a conclu Yannick Rousselet.

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