03 février 2019

« Le retour du régime de Vichy » : le régime prépare des punitions collectives contre le peuple

« Une folie »: la nouvelle loi française remplace « présomption d’innocence » par « présomption de culpabilité »

En France, une loi a été adoptée (« loi anticasseurs ») pour empêcher les casseurs de profiter des manifestations pour causer la destruction. La loi peut être résumée en trois points :
  • Les manifestants n’ont plus le droit de se cacher le visage
  • Quiconque cause des dommages en paiera le prix
  • Un préfet (en France, un préfet est le chef d’une région ou d’une province administrative) – et non plus un juge – peut désormais interdire à une personne de participer à une manifestation sur la base de « menaces d’une gravité particulière ».
Lorsque l’on y réfléchit, ce point 3 suscite des questions. Il remplace désormais la présomption d’innocence par une « présomption de culpabilité, ou de violence », sur laquelle un fonctionnaire peut se prononcer. Ou comme l’a résumé un parlementaire indigné : « le retour du régime de Vichy ».

« En même temps »… C’est déjà inscrit dans l’agenda macronien, mais les gens ont pris l’habitude d’intégrer les choses de manière séquentielle et linéaire et non circulaire. Alors comme au Royaume uni naguère : le FMI affame, Thatcher fauche et le socialisme fabien-Blair fait semblant de penser ET DE PANSER les plaies… A suivre pour la version made in France…

Après le flashball, le LBD-40, les autres balles en caoutchouc lancés à des vélocités proches de celles des armes de poing, le gaz CS, d’autres gaz incapacitants non létaux, le régime Macron passe aux techniques insidieuses pour punir collectivement les « sans-dents » et les « gueux » qui ont osé, avec ou sans manipulation, braver et contester l’oligarchie corrompue et véreuse ayant pris en otage la France.

Pour Macron et sa clique, les gilets jaunes seraient un peu trop bien nourris en glucides et en hydrocarbones. Il faut donc forcer la montée des prix de la consommation sous couvert d’augmenter les marges des producteurs dont les agriculteurs et les éleveurs. En réalité quelques industriels copains-copines. Dans un contexte où la consommation des ménages n’est pas au beau fixe, cette mesure vise en fait un autre effet : les prix de l’alimentation va augmenter et cette augmentation sera majorée par l’inflation (la vraie, pas celle, officielle du gouvernement)
La rémunération des producteurs est louable en théorie mais faire supporter cette mesure par le consommateur ou le client en épargnant la grande distribution c’est en fait enrichir plus les riches et cela cadre merveilleusement bien avec l’idéologie Macron : enrichir les riches ; appauvrir la Hoï Polloï ou la basse plèbe.
Les agriculteurs n’y verront comme d’habitude que du feu.
C’est une guerre de classes.

Même le Pastis et le Ricard ne sera pas permis aux sans-dents !

Deuxième mesure, interdire le droit de manifester sur la présomption que cela peut constituer une menace à l’ordre public. N’importe quelle préfecture, donc une autorité administrative, pourrait donc interdire le droit au rassemblement et nous sommes ici devant le syndrome Algérien. Car le contenu de la loi « anti-casseurs » est identique à une loi en vigueur en Algérie depuis 2001. Ce qui laisse subodorer par ailleurs la profondeur et l’ampleur de la coopération sécuritaire entre Paris et le régime de caciques en place à Alger depuis 1999.

L’interdiction administrative de manifester est une mesure de la Kommandantur Allemande en territoire occupé et cela nous rappelle inévitablement le régime de Vichy ou d’autres régimes fascistes où le moindre acte social faisait l’objet d’une mesure ou interdiction administrative.

Une telle mesure ne vise pas les casseurs. Elle vise le droit de manifester et/ou de protester pacifiquement, voire exprimer des vues contraires à celle du gouvernement.

En démocratie, une telle mesure s’apparente à la dictature de base.

La gestion des casseurs relève des forces de maintien ou de gestion de l’ordre.

Donc le député centriste de la Marne, Charles de Courson, petit-fils de résistant, a bien raison lorsqu’il évoque une « dérive complète » et que « c’est une pure folie que de voter ce texte ! « .

Le régime de Macron ne cesse de dériver vers la tyrannie, d’abord sous l’aspect conformiste, uniformiste, puis petit à petit sous un aspect de plus en plus bureaucratique et brutal.

Beaucoup de gens ne mesurent pas encore l’impact de ces dérives dangereuses car ils ne croient pas que la France qu’ils ont connu depuis 50 ans puisse un jour se transformer en une sorte de dictature de riches néolibéraux oeuvrant pour des intérêts étrangers et méprisant au plus haut point le bon petit peuple de France.

Qui aurait pensé un seul instant que la France métropolitaine allait connaître la tenue de fausses manifestations de soutien manipulés et guidées par les services de l’appareil d’État pour contrer des protestations populaires ?

Personne. La France de 2019 est quelque part entre la politique-fiction et la dystopie la plus sordide.

Un fait s’impose : la répression policière et le dénigrement systématique par les médias du mouvement des Gilets Jaunes n’ont pas abouti à la disparition d’une colère sourde, tenace et réelle partagée par un très nombre de citoyens français.

Pas plus que le monologue institutionnel déguisé en débat lancé par Emmanuel Macron pour canaliser et réduire le champ sémantique d’une contestation de fond tout en gagnant du temps nécessaire pour l’écraser.

La panique de certains pseudo autoproclamés intellectuels de la fausse gauche bobo ultrasioniste tels Bernard Henry Levy et ses compagnons de route ayant phagocyté le paysage médiatique français pour l’intérêt d’une caste vis à vis de cette jacquerie populaire poussent l’exécutif à adopter des tactiques utilisées par des Républiques bananières.

C’est ainsi que de vraies fausses contre-manifestations sont en cours de préparation pour démolir le moral des gilets jaunes.

Des contre-manifestations organisées par l’État avec les frais des contribuables imposés à mort ! Il fallait oser le faire !

Après des manifestations de soutien à Macron, nous allons bientôt assister à des manifestations anti-gilets jaunes.

Voilà où s’arrête la culture du dialogue d’un président imbu de sa personne et méprisant son propre peuple.

Cette technique consistant à dresser des citoyens français contre d’autres citoyens français a un nom bien précis. Outre la division pour mieux régner, c’est une incitation tacite et à peine couverte à la guerre civile et non pas au débat en France.

Par conséquent, la République s’effrite et le régime Macroniste vient de signer son extrait de naissance.

Jamais la politique n’est tombée aussi bas.

 

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