30 janvier 2019

Le Directeur de l’ordre public et de la circulation hospitalisé en soins intensifs


C'est une hospitalisation qui pose question - et qui n'a été bizarrement que peu médiatisée. La Plume Libre fait le point sur qui est cet homme, et sur son hospitalisation.
Alain Gibelin, né en 1962 à Mende, en France, a été hospitalisé dans un état grave, apparemment pour un burn-out avec des complications lourdes. Les causes de l’hospitalisation du directeur de l’ordre public et de la circulation sont floues, plusieurs jours plus tard. Il avait reçu l'Ordre du Mérite pour services rendus après 21 ans passés dans la Police nationale, le 31 janvier 2008. Il a été nommé plusieurs fois au JORF - vous pouvez retrouver tous ses grades ici.

Ce haut gradé ne nous est pas inconnu, en particulier depuis l'affaire Benalla : chargé entre autres de la gestion des opérations de maintien de l’ordre lors des grandes manifestations, il avait affirmé notamment qu’Alexandre Benalla, mis en examen pour avoir frappé et malmené deux manifestants le 1er-Mai à Paris, « ne bénéficiait d’aucune autorisation de la préfecture de police » pour se rendre à cette manifestation, et que l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron était présent à des réunions durant sa période de suspension.
Alain Gibelin a expliqué par ailleurs avoir été prévenu de l’article du Monde dès sa parution, le 18 juillet. Le lendemain, « le commissaire Maxence Creusat est venu me voir à 13 h 30, le visage défait, m’expliquant qu’il a fait selon ses mots “une grosse connerie” ». Il se serait déplacé, toujours selon M. Gibelin, auprès des services de vidéosurveillance de la préfecture pour vérifier la présence d’une vidéo des événements du 1er-Mai – celle-ci, selon M. Gibelin, « montre la situation de manière très générale, sans que l’on puisse identifier très précisément les faits qui nous préoccupent ».
M. Creusat aurait fait part de ce visionnage à M. Simonin, alors en congés en Normandie. « Laurent Simonin aurait alors contacté M. Benalla pour lui proposer de lui communiquer cette vidéo, à laquelle il n’avait pas vocation d’accéder », détaille Alain Gibelin. Ces échanges exécutés de manière informelle attestent, toujours selon le directeur de l’ordre public et de la circulation à la préfecture de police de Paris, « le copinage malsain » évoqué plus tôt dans la journée par le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, lors de son audition devant la même commission.
Pour résumer, lors de son audition devant la commission d'enquête parlementaire de l'Assemblée nationale lundi soir, le directeur de l'ordre public et de la circulation auprès de la préfecture de police (DOPC), Alain Gibelin, a laissé entendre que l'Élysée avait menti sur la sanction infligée à Alexandre Benalla en mai dernier. Alors qu'il était sous serment, il a en effet certifié que l'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron avait participé à des réunions préparatoires à des déplacements entre le 2 et le 18 mai, dates auxquelles il était censé avoir été suspendu par la présidence de la République. Contacté par Le Figaro après ces déclarations, l'Élysée a immédiatement apporté un «démenti formel», et affirmé qu'Alexandre Benalla n'avait «participé à aucune réunion durant sa période de suspension».
Or, plusieurs sources bien informées au sein du groupe La République en marche (LaREM) avaient révélé que ce même homme avait rédigé une lettre à l'attention de Yaël Braun-Pivet, la présidente de la Commission des lois, qui préside actuellement la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Benalla. Dans sa missive, Alain Gibelin revient sur ses déclarations de la veille et dit avoir mal compris la question qui lui était posée par Marine Le Pen : il affirme qu'il pensait que la présidente du Rassemblement national évoquait la période allant du 2 mai au 18 juillet, et non du 2 mai au 18 mai. Pourtant, la chef de file du parti frontiste "Rassemblement national" lui avait posé la question trois fois. Une déclaration étrange, étant donné qu'il avait révélé des informations gênantes et compromettantes sous serment - et que mentir sous serment devant le Sénat est sévèrement puni.
Un mois après ce revirement étrange et peu commenté, Alain Gibelin avait été nommé officier de l'Ordre National du Mérite sur ordre de Macron, d'après VIGI-MI. Et le Nouvel observateur avait démontré les mensonges des différents témoins - policiers comme proches de Macron - lors de ces auditions du Sénat. D'ailleurs, pour la Commission spéciale, il est clair qu'il « y a une thèse officielle qui ne correspond pas à la réalité des faits » (c'est ce qu'a déclaré Francois Grosdidier, un sénateur membre de la Commission d'enquête). Depuis, l'affaire Benalla a accouché d'autres faits gravissimes - comme l'affaire des passeports diplomatiques conservés et utilisés ainsi que notre enquête sur les véritables raisons de son voyage au Tchad.
Or - et c'est une révélation troublante, d'autant que, près de 24 heures après le tweet concernant cette hospitalisation par Aziz Zemouri, journaliste au Point - aucun média (si ce n'est des blogs un peu complotistes) ne parle de cette information - sûrement anodine mais vraiment étrange - qui intéresse pourtant l'affaire Benalla. Alain Gibelin est hospitalisé à Paris et il est en soins intensifs. La police a exprimé une raison floue (burn-out), ce qui continue d'interroger nombre d'internautes. Le fonctionnaire est dans un état grave pour une raison floue : il souffre d'un "burn-out avec complications médicales", ce qui a nécessité son hospitalisation en fin de semaine dernière.

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