Polytraumatisée après un grave accident de la route, cette conseillère clientèle à mi-temps rogne sur toutes ses dépenses. Ses revenus, 1 400 euros nets mensuels, ont fondu : "Je ne peux pas partir en vacances. Je ne peux pas dire à mon enfant : 'Cette année, on ne part pas en vacances', ce n'est pas possible. Et ça joue aussi sur l'alimentaire", confie-t-elle.
"Je ne peux pas partir en vacances"
Les associations de défense des handicapés sont vent debout contre cette mesure : "Aujourd'hui, la prime d'activité, c'est 5 milliards, rappelle Véronique Bustreel, de l'Association des Paralysés de France (APF). Ces personnes à qui on refuse la prime d'activité, c'est 20 millions de ce budget. En fait c'est une fausse économie, et un danger social grave pour toutes ces personnes".
De son côté, le gouvernement met en avant le faible nombre de personnes concernées, et assure que le projet de loi pour choisir son avenir professionnel contiendra des mesures spécifiques aux travailleurs handicapés.
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