09 mars 2018

Les migrants manifestent leur joie à Nantes : «La maison de retraite est à nous !»

© JEAN-SEBASTIEN EVRARD Source: AFP - Image d'illustration

Une centaine de migrants a investi une maison de retraite désaffectée à Nantes au cours de la matinée du 8 mars. La veille, ils occupaient les locaux de deux bâtiments de l’université de la ville avant d’être expulsés par les forces de l’ordre.

Les forces de l’ordre se sont brièvement déployées, le 8 mars, autour d’une maison de retraite de Nantes occupée par une centaine de migrants. Ces derniers ont pris possession des lieux après avoir été expulsés de deux bâtiments de l’université de la métropole qu’ils occupaient depuis novembre dernier.

L’établissement, qui compte 70 chambres individuelles et doté de toutes les commodités, était vide depuis des mois. «Suite aux expulsions […] on a réquisitionné depuis 11h30 ce matin un nouveau lieu, une ancienne maison de retraite désaffectée», a déclaré à l'AFP un porte-parole du «collectif d'étudiants et de soutiens des exilés».

Plusieurs images tournées par des médias locaux ou des internautes témoignent de la joie qui s'est emparée des migrants et de leurs soutiens alors la police quittait les lieux. Dans la foulée, Johanna Rolland, maire socialiste de Nantes, a annoncé dans un communiqué qu’elle ne recourrait pas à «la force publique» avant «la fin de la trêve hivernale».

L'édile nantais a néanmoins précisé que la municipalité et des représentants du collectif et des associations se rencontreraient pour trouver une solution concernant les migrants qui ne peuvent pas être accueillis, l'ancienne résidence pour personnes âgées n’ayant qu’une capacité maximale de 120 lits.

Pour la CGT de Loire-Atlantique, qui a apporté son soutien à l'occupation de la maison de retraite, il est urgent de trouver «des solutions dignes et durables pour toutes les personnes à la rue».

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