25 mars 2018

Gauche bobo : Danielle Simonnet refuse de quitter son logement social


Pour se justifier de profiter d'un appartement de la ville de Paris à loyer réduit, la conseillère du 20e arrondissement, proche de Jean-Luc Mélenchon, explique… qu'elle "ne veut pas se loger dans le privé et participer à la spéculation immobilière".

Appartement de 83 mètres carrés, avec balcon, dans le quartier Saint-Fargeau (20e arrondissement de Paris). Pour un loyer de 1.300 euros par mois, Danielle Simonnet s'en tire très bien. Trop bien ? La conseillère de Paris, membre de la France insoumise (FI), est l'objet d'une nouvelle polémique immobilière, après les révélations du Parisien ce jeudi 26 octobre. Malgré ses revenus confortables - un conseiller de Paris touche 4.190 € brut par mois -, cette proche de Jean-Luc Mélenchon vit dans un logement de la Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP) avec son conjoint, dont elle avait indiqué dans sa déclaration de patrimoine en 2015 qu'il gagnait 3.800 euros net par mois.


Précision d'importance : leur appartement n'est pas une HLM mais correspond à la catégorie des loyers libres. Ian Brossat, adjoint (PCF) à la maire de Paris chargé du Logement, explique sur Twitter que "la ville de Paris attribue systématiquement les logements en loyer libre sous des plafonds de ressources", mais seulement depuis 2006. Or Danielle Simonnet, arrivée en 2003 dans son appartement, n'a donc pas dû se plier à cette condition et se trouve dans la légalité la plus totale. Étonnant, tout de même, de voir qu'une élue municipale occupe un logement de la ville, alors que 120.000 Parisiens aux ressources moindres attendent… une HLM.

"Je ne veux pas me loger dans le privé, enrichir un propriétaire et participer à la spéculation immobilière !
- Danielle Simonnet"


Et la justification de Danielle Simonnet a surtout de quoi étonner. "Je ne veux pas me loger dans le privé, enrichir un propriétaire privé et participer à la spéculation immobilière !", clame cette oratrice nationale de FI dans Le Parisien. Sans manifestement se soucier des très nombreux Parisiens lambdas qui, n'ayant pas eu le choix que de se loger dans le privé, aimeraient eux aussi avoir la possibilité d'échapper à la voracité du marché immobilier privé dans la capitale.

D'autant que les problème des tarifs excessifs et de la spéculation pratiqués dans le parc privé, sont justement combattus par la loi d'encadrement des loyers (Alur) appliquée à Paris. Grâce à ces nouvelles règles, Danielle Simonnet peut espérer se reloger dans le privé à des prix plus raisonnables. C'est en tout cas la promesse faite par la municipalité aux Parisiens. Justement, qu'en serait-il pour l'élue si elle déménageait ? Marianne a comparé le montant de son loyer actuel (1.300 €) avec les plafonds en vigueur depuis que la loi Alur est testée dans la capitale. Résultat : le loyer de référence fixé par l'Observatoire des loyers de l'agglomération parisienne (Olap) pour un 83 mètres carrés à Saint-Fargeau est de 1.394 €, et le plafond de 1.676 €. Ce qui amène à deux conclusions : certes, Danielle Simonnet ne bénéficie pas d'un loyer exagérément bas. Mais à l'inverse, si l'élue considère que cela reste spéculatif, son moyen de combattre le phénomène paraît confortable, et légèrement individualiste…

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