13 novembre 2017

Le Venezuela est officiellement en faillite depuis le 10 novembre


Le Venezuela est officiellement en faillite depuis hier, vendredi 10 novembre. On ne vous en parle pas encore dans les journaux, mais cela arrive.

Le Figaro s’est fendu d’un entrefilet pas trop visible pour prévenir d’un risque de défaut ce lundi [1], mais la réalité est que les créanciers ont déjà dénoncé légalement la faillite du pays de Chavez et Maduro, si cher à Monsieur Mélenchon.

Le Wilmington Trust a officiellement déclaré en défaut la société nationale « Électricité de Caracas » hier. [2]


Bien évidemment cela se passe un vendredi soir… juste avant le week-end.

D’autant que lundi devaient avoir lieu des négociations pour restructurer la dette de la compagnie nationale pétrolière, elle aussi en situation de faillite.

Nul ne sait ce qui se passera lundi mais cela pourrait bien être le début d’une grosse pagaille pour un bon moment.

Dans un monde financier en situation d’obésité morbide et complètement interconnecté, le moindre événement de défaut peut déclencher des réactions en chaîne incontrôlées où même les banques centrales peuvent se retrouver dépassées et vous laminés.

Le Venezuela est le premier exportateur de pétrole du continent américain et dispose des plus grandes réserves mondiales de pétrole (devant l’Arabie Saoudite !).

La production a déjà largement baissé depuis la mort de Chavez et la transition chaotique en cours.

Cet événement ajouté à la purge saoudienne pourrait faire monter rapidement les prix du pétrole.

Cela marquerait le grand retour de l’inflation qui frémit déjà en Allemagne et aux États-Unis.

Les banques centrales se verraient obligées de remonter rapidement leur taux afin d’éviter une surchauffe.

Imaginez les conséquences pour un secteur bancaire et des États surendettés. Les dettes publiques et privées en France et plus largement en occident dépassent 300% du PIB. Cela veut dire qu’une augmentation de 1% des taux d’intérêts coûte 3% de croissance. Je vous laisse imaginer le bain de sang.

Vous imaginez l’État et l’économie française aller compenser 3% de PIB en moins sans tomber en récession, avec des finances déjà exsangues ?

Et si les banques centrales ne remontent pas leurs taux, mais ouvrent encore plus le robinet comme le préconise l’économiste d’Harvard Kenneth Rogoff ? C’est la confiscation des avoirs assurés pour éviter l’hyperinflation.

Notez que c’est ce que prévoient le FMI, le Boston Consulting Group ou le site zerohedge.com, Canard enchaîné de la finance, depuis 2011 au mois… À la fin on confisque l’épargne : il n’y a pas d’autre solution face à des États incapables de se réformer.

Je vous rappelle d’ailleurs que :
Ce n’est pas pour rien que l’on passe ces lois.

Évidemment rien n’est sûr et nul ne sait quand le krach se produira. La déflagration de la Première Guerre Mondiale a démarré à 1000 km des centres névralgiques de l’Europe, par l’assassinat d’un prince sur fond d’indépendantisme local… C’était presque une broutille comparé à l’envoi de la flotte allemande devant les côtes marocaines, alors sous protectorat français.

Mais les fondamentaux sont là et c’est AVANT qu’il faut s’être préparé.

La seule vraie assurance chaos c’est l’or, physique sous forme de petite dénominations pour être facilement échangeable. Pendant les crises on achète sa pitance avec de l’or.

À long terme, un défaut du Venezuela peut également avoir un poids important. Malgré toutes ses imprécations, le Venezuela est aujourd’hui très dépendant des États-Unis qui sont son premier créancier et partenaire commercial.

Un défaut permettrait au pays de se libérer de ses obligations et de se tourner vers un bloc Russie-Chine qui travaille à la mise en place d’une nouveau système monétaire mondial indexé sur l’or et les matières premières.

C’est une vérité première que toutes les expériences de monnaie papier finissent toujours par le retour de l’étalon or. Ce n’est pas pour rien que l’or est la seule monnaie à traverser les millénaires.

Cet événement augmente aussi considérablement le potentiel de hausse du Bitcoin et des cryptomonnaies.

ATTENTION il ne faut pas confondre les tendances fondamentales et la volatilité.

Le Bitcoin baisse au moment où j’écris ces lignes. C’est normal, après une envolée de 60% en 15 jours, la baisse actuelle de 15% est normale. C’est une baisse technique. Les investisseurs prennent des gains (comme je l’ai fait et conseillé). Mais cela n’enlève rien au potentiel de hausse, au contraire, cela vous permet d’entrer à meilleur marche. Profitez-en.

Le Bitcoin est la seule alternative avec l’or physique et le troc qui se passe réellement de l’emprise vicieuse des États et des banques. Il ne faut a mon avis laisser de cote aucune alternatives, d’autant qu’elles sont complémentaires.

À votre bonne fortune,

Olivier Perrin,
Le Vaillant petit économiste

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