14 mars 2017

François Fillon mis en examen pour détournement de fonds publics


François Fillon a été mis en examen le 14 mars avec 24 heures d'avance sur la date prévue, notamment pour détournement de fonds publics et recel d'abus de biens sociaux, a annoncé à l'AFP son avocat, confirmant une annonce du Canard enchaîné.

Dans l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs de son épouse et ses enfants comme assistants parlementaires, le candidat de la droite à la présidentielle a été mis en examen le 14 mars, 24 heures avant la date prévue. C'est le journal satirique Le Canard enchaîné qui l'a d'abord révélé sur son compte Twitter, prenant de vitesse l'avocat de François Fillon qui a depuis confirmé.

«La mise en examen est intervenue ce [mardi] matin [14 mars]. L'audition a été avancée pour qu'elle se déroule dans des conditions de sérénité», a expliqué l'avocat de François Fillon Me Antonin Levy, qui n'a pas fait d'autre commentaire. Une source judiciaire a confirmé la mise en examen à l'AFP.

François Fillon avait auparavant affirmé à plusieurs reprises qu'en cas de mise en examen, il renoncerait à être candidat à la présidentielle. L'ancien député de Paris était ensuite revenu sur ses déclarations, assurant qu'il appartenait aux électeurs de décider lors du premier tour de la présidentielle et que cela ne changerait rien à sa campagne.

Lundi 12 mars sur Europe 1, l'ex-Premier ministre avait de nouveau déploré un «calendrier judiciaire indexé sur le calendrier politique». Il avait annoncé le 1er mars qu'il était convoqué par les juges d'instruction le 15 mars en vue d'une éventuelle mise en examen.

François Fillon est le premier candidat majeur à une élection présidentielle à se présenter devant les électeurs avec le poids d'une mise en examen sur les épaules.

Au cœur de l'affaire qui a bouleversé sa campagne se trouve l'emploi, révélé fin janvier par Le Canard enchaîné, de son épouse Penelope comme assistante parlementaire [de 1986 à 2013] avec des interruptions, alors qu'elle semblait jusque-là n'avoir eu aucun rôle politique à ses côtés.

L'enquête porte également sur les activités de Penelope Fillon à La Revue des deux mondes, pour lesquelles elle a perçu environ 100 000 euros brut entre mai 2012 et décembre 2013 et dont le propriétaire, l'homme d'affaires Marc Ladreit de Lacharrière, est un proche du candidat Les Républicains. Elle doit être entendue à son tour le 28 mars.

Autre sujet d'investigations, les emplois d'assistants parlementaires de deux enfants du couple auprès de leur père, alors sénateur, de 2005 à 2007.

Dans la foulée des premières révélations du Canard, le parquet national financier avait ouvert le 25 janvier une enquête préliminaire, puis avait confié le 24 février les investigations à trois juges d'instruction.

En difficulté depuis le début de cette affaire, François Fillon a encore fait face ces derniers jours à de nouvelles révélations dans la presse, notamment sur les prix très élevés de vêtements de luxe offerts par un ami, dont deux costumes pour 13 000 euros chez Arnys en février.

Source 
 
N'oublions pas que Fillon est un valet du système, qu'il a toujours servi avec zèle, au même titre que Macron. Le problème est qu'il n'est pas le candidat choisi par le système pour cette élection. Son retrait du jeu servirait Marine Le Pen. Un second tour Macron contre Le Pen pourrait donner un avantage à la candidate.

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