12 mars 2017

Chronique de l’échec du « vivre-ensemble »


Ile-de-France : un gang de Moldaves pirate 40 distributeurs de billet

Cinq personnes faisant partie de ce gang ont été écrouées ce mercredi pour avoir trafiqué depuis septembre une quarantaine de distributeurs de billets dans toute l’Ile-de-France.

Le préjudice n’est pas encore chiffré. Mais il pourrait se révéler « monstrueux », selon une source proche du dossier. Aucune banque ne faisait peur à ces escrocs d’un nouveau genre, tous domiciliés dans le Val-de-Marne où vit une forte communauté moldave.

Le système employé par les membres du gang fonctionnait à tous les coups. A l’abri des regards, un membre de l’équipe avait pour mission de « travailler » à la perceuse le distributeur de billets. L’objectif : reconstituer à l’identique une partie de l’appareil, notamment sur les côtés, en plaçant une caméra discrète. De cette façon, le code confidentiel de chaque personne venant retirer de l’argent était relevé.

Mais ce n’est pas tout. L’ingénieur du gang parvenait également à trafiquer la fente de la carte bancaire pour récupérer toutes ses données. Avec ces dernières, il réussissait à réencoder des cartes vierges. Certaines ont d’ailleurs été récupérées lors des perquisitions. Avec le code confidentiel des victimes, ils pouvaient ainsi retirer de l’argent là où ils voulaient sans se faire remarquer.

Dans l’équipe, il y avait celui qui perçait, celui qui posait la partie trafiquée du distributeur, celui qui faisait le guet… Chaque membre avait son rôle bien défini. Tous faisaient également des allers-retours réguliers en Moldavie.

Le système a fonctionné six mois jusqu’à ce que les policiers de la sûreté territoriale du Val-de-Marne, qui pistaient les escrocs, repèrent un jour un distributeur trafiqué. « Ils ne travaillaient jamais très longtemps sur un distributeur. Un jour ou deux maximum », précise un enquêteur. Surveillances discrètes, filatures… En peu de temps, le gang est démantelé. Les cinq membres ont été interpellés lundi matin. L’enquête n’est toutefois pas terminée et l’instruction est toujours en cours. « Cette méthode n’est pas nouvelle, situe un policier. Mais là on avait atteint un niveau de technologie et d’organisation assez impressionnant ».

Un clandestin Camerounais, auteur de coups de couteau est libéré

Depuis le 3 août dernier, un « jeune » originaire du Cameroun de 18 ans en situation irrégulière, est incarcéré à la suite d’une rixe au couteau survenue deux jours plus tôt boulevard du Grand-Cerf. Après avoir été, selon ses dires, agressé au couteau dans le hall de la gare, Steve K. avait ramassé l’arme et, accompagné d’un ami, avait poursuivi à vélo son agresseur. Rattrapée alors qu’elle tentait de se réfugier dans une voiture, la victime avait pris deux coups de couteau, à la cuisse et à la cheville.

Cette semaine, la chambre de l’instruction de la cour d’appel, infirmant une décision récente du juge de la liberté et de la détention, a estimé que la détention provisoire du jeune homme n’était plus justifiée et a ordonné sa remise en liberté dans l’attente de son procès.

Deux aires d’autoroute de l’A16-A25 fermées aux poids lourds à cause des migrants

Pour lutter contre la pression migratoire, la préfecture du Nord a pris un arrêté ce mercredi. Deux parkings poids lourds sur l’A16 et l’A25 vont être fermés pendant 1 mois. Des parkings où les camions sont régulièrement pris d’assaut par les migrants.

L’aire de repos de Grande-Synthe sur l’A16 n’est qu’à quelques minutes à pieds du camp de la Linière où vivent un peu plus de 1500 envahisseurs. Alors ici, les chauffeurs sont prudents. Toujours un œil sur leur chargement. D’autres, n’hésitent pas non plus à installer des cadenas. « Moi je ne suis pas inquiet car je fais attention, dit Bruno Mendes, chauffeur poids lourd. Mais évidemment je me sens concerné parce que je passe régulièrement la frontière« .
A Grande-Synthe, comme sur l’aire de Saint-Laurent à Steenvoorde, les poids-lourds sont régulièrement pris pour cible par les migrants qui cherchent à tout prix à rallier l’Angleterre. Malgré la surveillance policière et les démantèlements, les autorités ont finalement décidé de fermer les parkings poids lourds sur ces aires. L’arrêté a été pris hier pour une durée d’un mois. Il sera effectif d’ici la fin de la semaine. « Je pense que ça va contribuer très clairement à limiter l’attractivité de ces parkings et donc de ces aires de stationnement, explique Eric Etienne, sous-préfet de Dunkerque. Sachant que les deux stations-service restent ouvertes, bien évidemment. »

Sur l’aire de Steenvoorde, ils seraient une centaine de migrants à vivre dans un bois tout proche. Un campement où une rixe entre communautés avait éclaté en février dernier. Mais l’arrêté ne semble pas convaincre les chauffeurs, parfaitement conscients du danger. D’autant que la mesure complique un peu plus la circulation des poids lourds sur la bande littorale. Alors les autorités envisagent la création de deux parkings sécurisés entre Dunkerque et Calais.

 

Mustapha Oujnite s’introduit chez une septuagénaire et la frappe violemment

Un homme âgé de 40 ans, Mustapha Oujnite, a été condamné mercredi 8 mars 2017 par le tribunal correctionnel d’Alençon (Orne) à quatre ans de prison ferme, avec mandat de dépôt pour le vol avec effraction et violence perpétré chez une octogénaire vivant seule, qu’il avait violemment frappé à la tête.

Il est environ une heure du matin, le 15 septembre 2016 à Val-au-Perche (Gémages), petite commune du Perche au sud de Bellême (Orne). Une Irlandaise âgée de 78 ans, qui vit sous assistance respiratoire, est seule dans sa résidence secondaire, isolée dans la campagne. Elle entend du bruit et se lève.

Un voleur a cassé un carreau et est entré dans la maison. Il est devant elle, la menace avec une bouteille. Il cherche de l’argent. Il la frappe sur le crâne avec la bouteille, huit à dix coups. Elle saigne. Il trouve quelques euros, vole le sac à main de la septuagénaire, ses papiers et la clef de sa Volkswagen Polo. La septuagénaire s’en sort avec cinq points de suture, dix jours de soins.

Devant le tribunal, l’accusé conteste les faits : « j’ignore cette dame, je ne la connais pas. Je ne l’ai jamais vu. » Il accuse un ami à qui il aurait prêté sa voiture. Mais ses habits (même tee-shirt orange, même ceinture), une empreinte de pas, la localisation de son téléphone portable à l’heure du vol, et la clef de voiture volée retrouvée dans le propre véhicule de l’accusé… ont convaincu les juges de le condamner.

Après le départ des Rroms, 2000/3000 tonnes de déchets à évacuer

Mardi matin, il ne restait que des tas de déchets à perte de vue sur l’immense terrain situé entre Cergy-le-Haut et Courdimanche. Suite à un arrêté municipal de péril et après une enquête sociale, les dernières familles Rroms, installées depuis 2 à 3 mois, ont quitté les lieux dans la nuit, avant l’arrivée des forces de l’ordre ce matin.

En effet, le terrain, appartenant en grande partie à l’exploitant de l’ancien parc d’attractions situé juste en face, est partagé entre les deux communes mais aussi avec la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise (CACP) dont les personnels s’activaient sur place ce mardi matin.

Au total, jusqu’à 80 familles et au moins 200 personnes vivaient ici. Il y a trois semaines, une partie du camp qui servait de décharge à ciel ouvert s’était embrasée dans la nuit, mobilisant de nombreux pompiers. Aujourd’hui, outre les nombreux polluants déversés sur ces terres situées, en majeure partie sous les lignes à très haute tension, ce sont 2 000 à 3 000 tonnes de déchets à évacuer qui ont été évalués par les services de la CACP.

Une pelleteuse a fait tomber les dernières cabanes ce mardi matin et sécurisé le site en le rendant inaccessible aux véhicules. « Les conditions de vie étaient inacceptables », précise le maire de Cergy.

Une discussion à quatre est donc lancée pour déterminer à qui va revenir le lourd coût nettoyage.

 

 

Six passeurs Kurdes jugés, des centaines de milliers d’euros engrangés

Un réseau de six passeurs, actif dans le camp d’envahisseurs de la Linière, à Grande-Synthe, entre septembre et décembre, a été jugé vendredi. En peu de temps, l’entreprise de racket a permis d’engranger des sommes considérables.

À la Linière, les passeurs ont noyauté le camp, y imposant leur loi, organisant le racket et engrangeant des sommes qui donnent le tournis.

L’affaire évoquée vendredi en comparution immédiate, où six passeurs kurdes étaient jugés, démontre une organisation bien rodée et juteuse. La tête du réseau local, Ali Mahdi, vit en Belgique et parle parfaitement français. Il tient sous ses ordres cinq lieutenants. Certains sont logés dans un camping à Marck, d’autres à la Linière. Leur rôle : regrouper les envahisseurs, leur prendre l’argent, les acheminer sur les aires d’autoroute et les faire monter dans les camions, avec ou sans la complicité des chauffeurs.

Les véhicules sont fournis par Ali Mahdi. Il s’occupe aussi de recruter les chauffeurs routiers, qu’il faut rémunérer. Les aires d’embarquement sont variées : A 16, Somme, Belgique. Un passage est facturé en moyenne 5 000 € par personne. Un simple lieutenant peut empocher jusqu’à 10 000 € de commission en deux mois.

Ali Mahdi et un autre chef de réseau domicilié en Angleterre, sorte de banquier du trafic (il n’a pas été interpellé) ont brassé des centaines de milliers d’euros entre septembre et décembre, comme le montrent les écoutes téléphoniques. Une journée faste peut rapporter 20 000 €.

À la barre, à l’exception du dernier maillon de la chaîne, les passeurs ont reconnu leurs agissements, tout en les minimisant. Ali Mahdi a été condamné à cinq ans de prison ferme. Il est retourné en détention. Ses hommes de main ont écopé de trois ans de prison ferme. Ils sont eux aussi incarcérés. Le sixième homme a été relaxé. Il est retourné en prison pour honorer une condamnation dans une autre affaire de passeur jugée fin 2016.

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