Tandis que l’armée syrienne fait le progrès significatif dans la libération des quartiers d’Alep-Est, où se trouvent les derniers retranchements des groupes terroristes, la diplomatie américaine multiplie des efforts pour trouver un accord avec la Russie sur la levée du siège d'Alep avant l’arrivée de Donald Trump a la Maison-Blanche.
L'étau se resserre autour des djihadistes dans la deuxième ville de Syrie. L'armée gouvernementale syrienne a en effet réussi une percée significative dans la libération des quartiers d'Alep-Est, où sont retranchés les groupes terroristes. « L'armée syrienne a libéré des terroristes 40 % du territoire d'Alep-Est » — nous a informé aujourd'hui le Ministère de la défense russe.
Mais il n'y a pas que les terroristes qui s'inquiètent de cette avancée de l'armée régulière syrienne. Le Secrétaire d'Etat américain John Kerry déploie actuellement des efforts considérables pour parvenir à un accord entre la Russie et les États-Unis sur la Syrie.
Et, visiblement, ce n'est pas seulement une crise humanitaire à grande échelle dans la région qui pousse Kerry à activer les discussions, mais également la perspective du changement que Donald Trump pourrait mettre en place: trouver un accord avec Moscou, abandonner le soutien à l'opposition syrienne et prendre parti pour le président syrien Bachar al-Assad.
Est-ce cette vision correspond à la réalité?
Est-ce l'administration américaine sortante serait en mesure de conclure un accord avec Moscou? Voilà la réponse d'Olivier Hanne, chercheur de l'Université d'Aix:
« La présidence d'Obama, depuis que les affaires de Daech sont devenus difficiles, a compris que sa géopolitique au Moyen Orient a complètement échoué. C'est pour ça que John Kerry a accepté d'ouvrir les négociations avec le régime de Bachar El-Asad, avec la Russie. On a senti en l'espace d'un an et demi qu'il a eu des modifications, une acceptation de la réalité du monde qu'Obama avait masque pendant plusieurs années. On a vu des gens beaucoup plus réalistes, mais ils ne sont pas ales jusqu'au bout de la transformation, ils ont continué a accuser la Russie et le régime de Damas. »
Maintenant, Obama voit que l'arrivée de Trump va permettre la montée des gens qui iront jusqu'au bout de ce réalisme pour gérer le Moyen-Orient en bonne intelligence avec la Russie. Il est fort probable qu'Obama qui a accepté l'élection de Trump, lui facilite la tâche.
« Il n'y a pas grand-chose à attendre de ces discussions, elles ne peuvent pas engager le gouvernement d'Obama maintenant. — regrette Olivier Hanne, — C'est trop tard. Dans deux mois le gouvernement de Trump va se mettre en place. Ce ne sont que des pourparlers qui ne peuvent aboutir »
Alors, quel est l'objectif de la diplomatie américaine en Syrie? Peut-être essayent-ils de blanchir leur image et de ne pas laisser de dossier trop pourri à l'administration suivante?
« Ils souhaiyent céder a Trump une situation pacifiée avec la Russie et avec Damas. — croit le chercheur, — Les seuls à refuser ce geste, cette main tendue à la Russie pour le moment c'est la France. La France continue à rejeter toute pacification avec le régime syrien. Finalement, la France est complétement isolée »
La France est isolée. A qui la faute? Seulement à la vision des milieux politiques français? Ou également aux analyses géopolitiques, savamment relayées par les medias?
Les médias — et les politiques à leur suite- ont longtemps affirmé que les habitants d'Alep-Est refusaient « à tout prix » de quitter les quartiers « rebelles » par peur du « régime syrien ». Les uns et les autres reconnaissent maintenant que les civils se trouvant dans les quartiers « rebelles » fuient par centaines en direction des quartiers sous contrôle gouvernemental. Médias et politiques seront-ils désormais capables de revoir leur attitude vis-à-vis de l'opération russe en Syrie?
Malheureusement, on est loin de la maxime chrétienne « Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru! » La parole — certes pas divine, juste médiatique — peut faire beaucoup de tort.
Et entre-temps, on trouve à l'instant un message de Pierre Le Corf, le français qui a tout abandonné pour rester à Alep: « Les enfants renvoyés chez eux rapidement, une roquette devant l'école, encore, encore… »
Devant une école d'Alep ouest, est-il besoin de le préciser…
Source
L'étau se resserre autour des djihadistes dans la deuxième ville de Syrie. L'armée gouvernementale syrienne a en effet réussi une percée significative dans la libération des quartiers d'Alep-Est, où sont retranchés les groupes terroristes. « L'armée syrienne a libéré des terroristes 40 % du territoire d'Alep-Est » — nous a informé aujourd'hui le Ministère de la défense russe.
Mais il n'y a pas que les terroristes qui s'inquiètent de cette avancée de l'armée régulière syrienne. Le Secrétaire d'Etat américain John Kerry déploie actuellement des efforts considérables pour parvenir à un accord entre la Russie et les États-Unis sur la Syrie.
Et, visiblement, ce n'est pas seulement une crise humanitaire à grande échelle dans la région qui pousse Kerry à activer les discussions, mais également la perspective du changement que Donald Trump pourrait mettre en place: trouver un accord avec Moscou, abandonner le soutien à l'opposition syrienne et prendre parti pour le président syrien Bachar al-Assad.
Est-ce cette vision correspond à la réalité?
Est-ce l'administration américaine sortante serait en mesure de conclure un accord avec Moscou? Voilà la réponse d'Olivier Hanne, chercheur de l'Université d'Aix:
« La présidence d'Obama, depuis que les affaires de Daech sont devenus difficiles, a compris que sa géopolitique au Moyen Orient a complètement échoué. C'est pour ça que John Kerry a accepté d'ouvrir les négociations avec le régime de Bachar El-Asad, avec la Russie. On a senti en l'espace d'un an et demi qu'il a eu des modifications, une acceptation de la réalité du monde qu'Obama avait masque pendant plusieurs années. On a vu des gens beaucoup plus réalistes, mais ils ne sont pas ales jusqu'au bout de la transformation, ils ont continué a accuser la Russie et le régime de Damas. »
Maintenant, Obama voit que l'arrivée de Trump va permettre la montée des gens qui iront jusqu'au bout de ce réalisme pour gérer le Moyen-Orient en bonne intelligence avec la Russie. Il est fort probable qu'Obama qui a accepté l'élection de Trump, lui facilite la tâche.
« Il n'y a pas grand-chose à attendre de ces discussions, elles ne peuvent pas engager le gouvernement d'Obama maintenant. — regrette Olivier Hanne, — C'est trop tard. Dans deux mois le gouvernement de Trump va se mettre en place. Ce ne sont que des pourparlers qui ne peuvent aboutir »
Alors, quel est l'objectif de la diplomatie américaine en Syrie? Peut-être essayent-ils de blanchir leur image et de ne pas laisser de dossier trop pourri à l'administration suivante?
« Ils souhaiyent céder a Trump une situation pacifiée avec la Russie et avec Damas. — croit le chercheur, — Les seuls à refuser ce geste, cette main tendue à la Russie pour le moment c'est la France. La France continue à rejeter toute pacification avec le régime syrien. Finalement, la France est complétement isolée »
La France est isolée. A qui la faute? Seulement à la vision des milieux politiques français? Ou également aux analyses géopolitiques, savamment relayées par les medias?
Les médias — et les politiques à leur suite- ont longtemps affirmé que les habitants d'Alep-Est refusaient « à tout prix » de quitter les quartiers « rebelles » par peur du « régime syrien ». Les uns et les autres reconnaissent maintenant que les civils se trouvant dans les quartiers « rebelles » fuient par centaines en direction des quartiers sous contrôle gouvernemental. Médias et politiques seront-ils désormais capables de revoir leur attitude vis-à-vis de l'opération russe en Syrie?
Malheureusement, on est loin de la maxime chrétienne « Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru! » La parole — certes pas divine, juste médiatique — peut faire beaucoup de tort.
Et entre-temps, on trouve à l'instant un message de Pierre Le Corf, le français qui a tout abandonné pour rester à Alep: « Les enfants renvoyés chez eux rapidement, une roquette devant l'école, encore, encore… »
Devant une école d'Alep ouest, est-il besoin de le préciser…
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