19 octobre 2016

Sept cas de tuberculose dans un lycée, chez des enfants vaccinés !


Depuis juin, cinq élèves ont été soignés, mais deux nouveaux cas de la maladie infectieuse ont été dépistés.

L'information - délicate - a été confirmée ce mardi par la Ville d'Anglet. Le lycée du bâtiment, Cantau, connaît actuellement sept cas de tuberculose. « Des cas avérés. Les étudiants sont soignés à l'hôpital de Bayonne », indique le maire Claude Olive. La maladie infectieuse causée par la bactérie Mycobacterium tuberculosis, affectant le plus souvent les poumons, "aurait été" contractée par un élève du lycée ayant séjourné à l'étranger.

À information délicate, communication de crise. Le rectorat fait savoir, mardi après-midi, que l'expression n'est pas du ressort du proviseur, Gérard Monpays, sollicité par « Sud Ouest », mais de celui de Dominique Gratianette, secrétaire général de l'Inspection académique, en compagnie de Marie-Pierre Bellegarde, médecin conseiller technique de l'Inspection académique.

Selon les deux responsables, un premier cas de tuberculose a été détecté fin juin, puis trois cas au cours de l'été, alors que l'établissement des métiers du bâtiment était fermé. Ils concernaient des élèves scolarisés lors de l'année 2015-2016.

Un protocole à appliquer

À la rentrée de septembre, il s'est avéré qu'un quatrième élève était infecté par le bacille tuberculeux. "Ces cinq élèves ont été soignés, et sont revenus au lycée", précise Dominique Gratianette. C'est une maladie qui se soigne très bien. Il n'y a pas lieu d'affoler les populations, mais d'appliquer un protocole pour circonscrire la propagation. »

De fait, chaque élève présentant les symptômes de la tuberculose (lire ci-dessous) a fait l'objet bien sûr d'un traitement adapté au Centre hospitalier de la Côte basque (CHCB) à Bayonne. Et l'entourage (famille, relations de loisirs, camarades de classe, partenaires de club de sport) de chaque malade a bénéficié d'un dépistage. « Pour chaque cas, une centaine de personnes dans des cercles plus ou moins proches ont été testées », avance la Dr Marie-Pierre Bellegarde.

Mais les derniers dépistages, effectués vendredi 7 octobre et mardi 11 octobre, ont révélé l'existence de deux autres malades. « La période d'incubation de la tuberculose peut être de plusieurs mois, voire de plusieurs années », précise la docteure. Et selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), « les personnes atteintes de tuberculose évolutive peuvent infecter entre dix à quinze autres personnes avec lesquelles elles sont en contact étroit en l'espace d'une année ».

Des tests dans l'entourage

Jusqu'à présent, seuls les parents concernés par le dépistage ont été destinataires d'une information. Selon Dominique Gratianette, tous les parents vont désormais faire l'objet d'une communication. Le lycée des métiers du bâtiment Cantau compte 1 420 élèves répartis dans 80 classes pour des formations relevant des séries générales professionnelles et post-bac.

Le protocole est piloté par l'Agence régionale de santé (ARS), qui doit préciser désormais « à qui étendre ce dépistage », selon Dominique Gratianette, qui précise que la situation est gérée de concert par l'ARS, l'Éducation nationale et le Centre hospitalier de Bayonne.

Traitement

Les symptômes de la tuberculose active sont la toux, la fièvre, les sueurs nocturnes et la perte de poids. La maladie se propage par voie aérienne (toux, éternuements, etc.). Elle est soignée et guérie par un protocole thérapeutique standard de six mois à base d’antibiotiques.

Depuis 1964, la tuberculose est une maladie à déclaration obligatoire : lorsqu’un médecin effectue un diagnostic, il doit signaler le cas à l’Agence régionale de santé (ARS) pour que des investigations soient menées via le Clat (Centre de lutte antituberculeuse) local.

Source 

Ces enfants étaient tous vaccinés, puisque ce vaccin n'est plus obligatoire que depuis 17 juillet 2007. D'où son inefficacité totale !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.