20 septembre 2016

Si nous ne vendons plus d’avions, la France apparaîtra totalement nue...

 
Nos camarades d’Airbus attirent mon attention depuis longtemps sur les changements qu’ils perçoivent et qui ne sentent pas bon, notamment sur l’absence de projet et la réduction de cadence. C’est toute la filière qui sera touchée car cela va impacter également les motoristes comme Safran par exemple.

Si je ne suis pas trop inquiet pour nos impertinents d’Airbus qui ont la tête bien faite et sauront certainement rebondir avec grand succès si cela était nécessaire, c’est néanmoins une grande période d’incertitude qui va s’ouvrir pour des milliers de personnes et de familles.

C’est également un futur problème pour notre balance commerciale qui reste encore sous contrôle uniquement grâce à des exportations d’avions. Si nous ne vendons plus d’avions, la France apparaîtra sous son véritable jour industriel, à savoir totalement nue.
 

 
Article
 
Le patron d'Airbus Group, Tom Enders, a refusé lundi d'exclure des réductions d'effectifs, en réponse à des informations du Financial Times sur la possibilité d'un plan de restructurations de l'avionneur européen. "Vous n'excluez jamais rien quand vous parlez d'efficacité et de synergie mais nous sommes en train de réfléchir à tout cela, de réfléchir aux moyens de réduire les coûts de nos structures et d'être plus efficace", a déclaré à l'AFP le PDG allemand, questionné sur la possibilité de suppressions d'emplois.

Selon le Financial Times de lundi, l'avionneur prépare un plan de réduction des coûts, qui pourrait inclure des suppressions d'emplois, afin de limiter les effets des problèmes de production de l'A380 et de l'A400M. Le plan vise notamment à supprimer certains postes en doublon dans la division aviation civile de l'entreprise, qui représente 70% de ses revenus, précise le quotidien.

Interrogé à ce sujet, M. Enders a répondu qu'il n'y avait là "rien d'extraordinaire", refusant de confirmer l'existence d'un plan de restructuration précis. "Nous réfléchissons sans cesse à des solutions et des moyens pour être plus efficaces, pour faire en sorte que nos opérations soient moins coûteuses mais également nos administrations et nos structures administratives et, comme je l'ai déjà dit fin juillet, nous sommes en train d'y réfléchir", a déclaré le patron allemand en marge de l'inauguration de la "Leadership University" d'Airbus à Blagnac, près de Toulouse, où se situe le siège administratif du constructeur.

En juillet, Airbus avait annoncé avoir passé une lourde charge d'un milliard d'euros pour son avion de transport militaire, l'A400M, qui souffre de problèmes récurrents de retards de livraison. L'avionneur a également dû réduire la cadence de production de l'A380, alors que ce programme venait d'atteindre le seuil de rentabilité. L'avionneur ne produira qu'un seul exemplaire par mois de son très gros porteur à partir de 2018, contre 27 sur l'ensemble de l'année 2015.

Source 
 
L'explication est peut-être là :

Le trafic aérien suit l'évolution du PIB mondial. La chute du PIB mondial est clairement visible sur ce graphique :
 
  

Les besoins en avions, particulièrement les très gros porteurs, sont en diminution...

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