Tout indique que plusieurs régions dans le monde ressentiront
les effets de La Niña cet automne et cet hiver. Selon l'Agence
américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA), les
probabilités de voir le phénomène se développer sont évaluées à 75 %.
La NOAA a confirmé sa prévision lundi lors de sa mise à jour mensuelle.
Un
phénomène La Niña est caractérisé par une anomalie négative de l’eau de
surface inférieure ou égale à -0,5 °C dans la zone équatoriale du
Pacifique. Un phénomène El Niño est à l’inverse, c’est-à-dire qu’il est
caractérisé par une anomalie positive de l’eau de surface d’au moins 0,5
°C dans la zone équatoriale du Pacifique.
Selon les spécialistes
de la NOAA, l’écart négatif de température de l’eau dans le Pacifique
devrait se maintenir et s’accentuer durant l’été. Mais c’est surtout dès
cet automne que les impacts devraient être plus concrets.
Les
conséquences du phénomène La Niña sont à l’opposé des ceux d’El Niño.
Parmi celles-ci, on remarque une circulation atmosphérique plus
favorable aux tempêtes et aux ouragans dans l’océan Atlantique,
notamment sur la côte est des États-Unis.
En hiver, le phénomène
engendre généralement des températures plus élevées dans le sud des
États-Unis, tandis que les températures sont sous les normales en Alaska
et dans l’ouest du Canada.
Au Québec, il n’y a pas de
corrélation directe qui a été démontrée entre notre climat et La Niña.
On observe cependant des hivers plus neigeux dans le sud de l’Ontario et
du Québec.
En Amérique du Sud, ce phénomène engendre une saison des pluies actives assez importantes pour causer des inondations.
El Niño a laissé des traces Le phénomène El Niño a officiellement
pris fin en mai dernier, alors que la température de l’eau de surface
est revenue près ou sous la normale.
Cela signifie également que
ses impacts ne se feront plus sentir à travers le monde. Selon
l’Organisation des Nations Unies, le temps sec provoqué par El Niño, qui
a commencé en 2015, est à l’origine d’une sécheresse qui a affecté 3,5
millions de personnes en Amérique centrale. L’ONU a également souligné
que le niveau de pauvreté des populations vivant « dans le couloir sec »
aggravait systématiquement les conséquences des sécheresses.
En
Afrique centrale, selon le Fonds des Nations Unies pour l'enfance
(UNICEF), on estime que 26 millions d’enfants sont confrontés aux
climats plus extrêmes découlant d’El Niño.
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