21 avril 2016

Nous n’avons pas les mêmes valeurs


Décodage d’une actualité en demi-teinte ou en plein délire, qui navigue entre deux eaux ou patauge dans le deux poids, deux mesures.

“Faner est la plus jolie chose du monde”, déclarait madame de Sévigné...

Aujourd’hui, déradicaliser est devenu la chose la plus lucrative du monde. Une multitude d’associations proclame sa capacité à ramener les jeunes djihadistes à la raison et à la douceur. Satisfaits ou remboursés. Pour ce faire, l’État a ouvert grand son portefeuille et, de l’expertise de Dounia Bouzar à celle de dizaines d’autres, les programmes rivalisent d’audace et d’imagination. À Fleury-Mérogis, on recommande à un “dae’chiste” pas encore repenti de caresser un hamster en le regardant dans le blanc des yeux. Ici et ailleurs, l’administration pénitentiaire se donne les moyens de canaliser l’énergie des guerriers d’hier en leur faisant pratiquer football et vélo, plongée et catamaran, allant même jusqu’à l’apprentissage des sports de combat. De là à ce que les émules de Merah et d’Abdeslam se transforment, du jour au lendemain, en thuriféraires du peace and love, il n’y aurait qu’un pas. Décidément, face à ce débordement d’imagination, le mourir-ensemble a encore de beaux jours devant lui.

Marie-France Garaud fut, avec Pierre Juillet, le mentor de Jacques Chirac

Elle lui lança un jour : « Je vous croyais du marbre dont on fait les statues ; vous n’êtes que faïence dont on fait les toilettes. » L’on aimerait bien entendre, en ce moment, l’avis de Marie-France Garaud sur ces petits princes qui aspirent à nous gouverner…

De quoi Hollande est-il le nom ?

Un sondage Ifop-le Journal du dimanche résume tout : 80 % des Français ne veulent pas que Hollande se représente, mais 67 % pensent qu’il sera candidat. Traduction : qu’il dégage, qu’il s’en aille, qu’il se casse, mais on sait qu’il ne le fera pas. Il s’entêtera jusqu’au bout. Quelque part, les Français rendent ainsi hommage à la persévérance têtue, obstinée et malgré tout intéressante du soldat Hollande, qui n’a pas encore atteint les profondeurs d’où jaillit le gaz de schiste. Il n’est pas interdit d’écouter Julien Dray, qui aurait affirmé à la télévision : « Hollande a sorti le pays de l’ornière. » Ce peuple est ingrat.

Nuit debout et les défilés contre la pauvre loi El Khomri sont devenus, en quelques jours, l’auberge espagnole des fantasmes politiques les plus divers

Personne n’affiche la prétention de récupérer ce début de mouvement, mais ils sont nombreux à clamer leur sympathie et leur compréhension. Quelques esprits grincheux comme François Fillon ne comprennent pas que l’on puisse ainsi s’assembler impunément, avec les débordements qui s’ensuivent, en plein état d’urgence. La Mairie de Paris avait demandé aux organisateurs de la “manif pour tous” réparation pour l’herbe foulée au Champ-de-Mars ; apparemment, les dépaveurs de la place de la République ne seront pas touchés. Tout se passe comme si on appréciait autant les lanceurs de canettes que les lanceurs d’alerte. Valérie Pécresse affirme que, dans les lycées d’Île-de-France, il y en aurait déjà pour 500 000 euros de dégâts. Mais enfin, Valérie, qu’importe la casse, pourvu qu’on ait l’ivresse de la démocratie participative…

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