04 avril 2016

Ceux qui l’ont attaqué n’avaient rien de manifestants…des casseurs...


Deux manifestants de jeudi sont jugés ce lundi au tribunal de Nantes. Ceux qui ont brûlé la voiture de Gauthier, sous ses yeux, n’ont pas été interpellés. Colère froide.

Gauthier est un étudiant tout en contrôle. Sa colère est aussi froide que retenue. L’interne en médecinede 26 ans a une bonne dose de self-control.

L’amertume lui colle à la peau comme l’odeur âcre des fumées dans lesquelles sa voiture a été incendiée, jeudi, en marge de la manifestation contre la Loi Travail.

« Ceux qui l’ont attaquée n’avaient rien de manifestants… Des casseurs, oui. Les plus jeunes devaientavoir 12 ou 13 ans et ne pas connaître un mot du projet de loi. »

Quand ils ont commencé à rôder autour de sa modeste Citroën Saxo, Gauthier soignait des patients au CHU. La scène s’est déroulée devant ses yeux, sous les fenêtres de son bureau. « J’ai voulu sortir vite mais j’ai été ralenti par les agents de sécurité qui surveillaient les allées et venues, car des perturbateurs onttenté de pénétrer dans l’hôpital. »

Remorquage… à sa charge !Quelques secondes suffisent au groupe de vandales, masqués, encagoulés, gantés, pour retourner sa légère voiture et la pousser contre des poubelles en feu, où elle s’embrase.

« Ils étaient nombreux à filmer autour avec leurs téléphones portables, raconte-t-il, écoeuré. Quand les pompiers sont arrivés, ils ont même été caillassés… Les policiers ne sont pas intervenus. Je ne les blâme pas. Ils ont fait ce qu’ils pouvaient. »

Après le coup de chaud, vient l’heure des tracas et déconvenues.Déposer plainte au commissariat central. Contacter l’assurance, en se disant qu’elle ne remboursera pas un euro pour une voiture de 10 ans d’âge assurée au tiers. « Pire : j’ai appris que c’était à moi de m’occuper du dépannage… 400 € le remorquage ! Dont 150 qui ne sont pas pris en charge par l’assurance… C’est révoltant. »

Sans excès, Gauthier trouve la situation « hallucinante ». « Ça se répète à Nantes. Ils arrivent dès le matin, casqués, cagoulés, armés, munis de boucliers ! Si on ne peut pas les arrêter pendant la manifestation, ce ne serait pas plus simple de le faire avant, dès le matin ? »

La loi ne le permet pas, Gauthier le sait et « interpelle » les pouvoirs publics pour « prendre de nouvelles mesures », sans attenter au droit de manifester : « On peut manifester bien sûr ! Mais une manifestation, ça a un début, une fin. C’est encadré. »

Il s’agace au passage des discours de certains casseurs, qui prétendent s’en prendre au capitalisme… « Le petit bureau de tabac qui a été cassé, l’hôpital, ma petite Saxo… C’est quoi le rapport ? »

Deux hommes, sans lien avec cet incendie, sont jugés ce lundi après-midi, en urgence, par le tribunal correctionnel de Nantes pour des violences sur policiers et/ou dégradations, commises jeudi pendant la manifestation.

Source
 
Groupuscules manipulés et protégés par le pouvoir Socialiste National...

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