01 février 2016

Optimisme voltairien


Décidément La Taube dans le genre calamité on ne trouvera jamais mieux! Même sa consœur Jane -du Far West- lui eût à grand peine atteint le milieu de la cheville. Une pétroleuse de ce calibre ça n’existe pas dans les pires cauchemars, je vous jure! Regardez le pauvre Sarko, toutes les finesses stratégiques, toutes les subtilités tactiques, les trésors d’astuce et d’entregent qu’il s’était cassé le trognon à déployer pour sortir son bouquin (« La Bourse ou la Vie », non, je crois, il s’intitule?) juste la semaine idoine, au milieu du petit créneau où normalement il ne se passe pas grand chose en termes de haute politique…voilà-t’y pas l’autre tordue qui prend la poudre d’escampette juste à ce moment-là! Après quatre ans de déconnage à pleins tubes dont au moins deux de corde raide en conflit ouvert avec Moumousident et Petit Caudillo elle trouve le moyen d’enfourcher le vélo définitif en pleine simultanéité synchrone avec la publication de l’œuvre impérissable du nègre sarkotique…c’est même à se demander…eh non, je n’en dirai pas plus! j’ai bien trop peur de me faire bananer sur ce genre de vanne à deux Sous CFA.
Alors c’est vrai qu’elle a passé bien du temps juste à s’accrocher aux branches -oups, merdalors, pas fait exprès!- la vieille barbue, après sa période flamboyante du mariage par derrière! Il lui a fallu traverser le désert et même la terrible jungle -par la canopée-. Agrippée à son joli fauteuil de la Place Vendôme comme un xxxxx à son yyyyyyy (tant pis, je m’autocensure, la Correctionnelle ce n’est plus de mon âge!) elle fit face crânement au blasphème quotidien matignonnesque, à la transgression vallseuse, à l’affectueuse hostilité hollandouillienne et au saccage permanent par les deux cyniques en cause, sans compter l’épouvantable Macron, des valeurs les plus connes du gauchiardisme le plus sclérosé, celui qu’elle chérit presque autant que sa Guyane de mes deux! Et là, tout d’un coup, sans crier gare, la voilà qui fout son camp, dites donc, contre toute attente. Ce faisant (non, y a pas de risque là, enfin je crois…) elle réussit le tour de force d’emmerder à la fois Culbuto et Talonnettes. Le premier parce qu’il va lui falloir assurer grave en termes de prestations compensatoires – vous ne me verriez pas surpris si elle débarquait à la première occase parmi les hurluberlus du Conseil Constitutionnel – ce qui ne l’empêchera pas d’y laisser des plumes sur sa gauche, et le second qui, entre la sortie carbonisée de son joli bouquin et la perte d’un bouc émissaire (pas de souci, le bouc n’a rien de nauséabond…enfin je veux dire…) de première grandeur, se retrouve en définitive fort dépourvu face à l’adversité juppéienne (la Roche Juppéienne est près du Capitole-par l’autoroute- comme on dit à Toulouse).

Cela dit, toutes choses égales par ailleurs, l’élimination de La Taube ne constitue à proprement parler qu’un détail de l’Histoire (là on peut le dire je crois, c’est peut être un sac à m… la dame en question mais certainement pas une chambre à gaz…même pas à air comme dirait sa bicyclette). Ce qui compte aujourd’hui ce sont les grandes manœuvres; à droite et à gauche on s’y consacre totalement. Les premiers préparent leur primaire, les seconds controversent à bloc sur le point de savoir s’il convient ou non d’en organiser une. Tout cela occupera le petit monde politique pendant toute une année 2016 que nous terminerons sur les genoux et avec les baloches rentrées dans la gorge tant on nous les aura malmenées à propos des aventures de la bande des quatre: Hollandouille, Sarko, Ali Juppé et la Marine, cette dernière laissant les trois autres se filer des torgnoles en attendant d’affronter l’un d’eux au second tour l’an prochain…sans aucun espoir de succès. Quoi que…lorsqu’on voit ce qui se passe du côté de Calais, lorsqu’on pense au risque quotidien de voir péter un kamikaze en pleine foule ou de se morfler une bastos de 7,62 pendant le petit noir du matin en terrasse, lorsqu’on imagine ce qui pourrait arriver à nos femmes ou a nos filles dans le cas d’un petit raout à la colonaise, voire tout bêtement dans nos jolis transports en commun, on se dit qu’au fond rien n’est perdu pour l’indigne héritière du vieux Le Pen… Mais ne rêvons pas trop. Et même en cas de succès de l’intéressée nous n’éviterions pas la catastrophe qui nous pendouille au pif comme un sifflet de deux sous, loin de là!

Cependant, allez savoir pourquoi, je ressens aujourd’hui comme un besoin furieux d’optimisme…bizarre, non? Alors du coup je cherche des raisons…j’en trouve mais à y regarder d’un peu près, mieux vaudrait ne point trop s’emballer. Le retour de la croissance? Oui moi je veux bien mais pour l’instant nous dépassons à peine 1% alors qu’il en faudrait plus du double pour commencer tout juste à voir l’horizon s’éclaircir un tantinet. Les cours du pétrole qui vont rester bas pendant pas mal de temps encore? Déjà personne ne saurait l’affirmer en toute certitude vu qu’à la moindre étincelle moyen-orientale la courbe pourrait s’inverser autrement plus grave que le chômage de l’autre patate. Et puis, à ce qu’il paraîtrait, finalement le pétrole bon marché ça friserait plutôt la mauvaise nouvelle…va comprendre Charles! C’est comme le cours de l’Euro, tiens, on nous a bassinés pendant des années sur la monnaie trop forte qui plombait nos exportations et maintenant on s’aperçoit qu’arrivée à son plus bas elle nous vérole les importations…ce qui pour un pays gros importateur dégrade encore plus la balance commerciale! Et merde, pas fastoche l’optimisme! Alors qu’est-ce qui pourrait bien nous rester pour nous inciter quelque peu à regarder l’avenir sous des auspices un poil plus sympas? Les taux d’intérêt négatifs et le quantitative-easing sans limite promis par le camarade Draghi? Allez donc savoir! Moi les taux d’intérêt bas je veux bien à la rigueur, vu que ne possédant pas la queue du moindre kopeck, les revenus financiers ça m’en touche une, comme on dit puis. En revanche le fait de payer pour placer son pognon je ressens la chose comme parfaitement malsaine, contre-nature et susceptible d’engendrer à terme les pires calamités. Quant à la politique super-accommodante promise par la BCE elle me semble propre à encourager encore plus la tendance de nos politicards à faire sauter l’anse du panier…à deux mille deux cents milliards de dette publique (sans parler du « hors-bilan ») l’idée me semble redoutable, surtout avec des socialos en pré-réélection au pouvoir. Il suffit pour s’en convaincre de regarder le « plan-emploi » de Culbuto : les milliards qui ne coûtent pas cher on peut les faire valser plus langoureux encore que Marcel Azzola… et ça met du liant dans les rapports humains! Sauf qu’un jour où l’autre une telle fantaisie se paiera forcément au prix fort, mais ce sera pour plus tard… à notre santé les enfants trinqueront!
Alors pour se refaire un peu la joie de vivre on pourrait regarder du côté de la réforme constitutionnelle. Apparemment ce serait du lourd vu la démission de Taubira-dégoût, les manifs indignées et les protestations effarouchées de tous les Gauchiards de la Gauche de gauche. Entre l’état d’urgence et la déchéance de nationalité on aura de quoi se réjouir, non? Ça ressemblerait vaguement à la fin du bisounoursisme, ne croyez vous pas? Eh bien, encore une fois, va falloir se calmer les enthousiasmes. Cette histoire qui pue la manœuvre politicarde n’apportera rigoureusement rien de positif. D’une part l’inscription de l’état d’urgence dans la Constitution, censée le mettre à l’abri d’un éventuel véto du Conseil Constitutionnel, semble complètement dépourvue d’intérêt pratique réel. D’autre part, la déchéance de la nationalité se révèle encore pire dans la mesure où elle serait abandonnée au bon vouloir des Juges. Ces derniers apprécieront comme ils voudront « l’atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation », laquelle conditionne la sanction, et nous aurons toutes les chances d’aboutir à une jurisprudence restrictive rendant cette mesure totalement inopérante alors même qu’inscrite dans le marbre constitutionnel elle apparaîtra intangible. On en vient à souhaiter l’échec d’une pareille couillonnade, histoire d’éviter que Sa Majesté Flanby ne puisse se targuer d’une somptueuse victoire dans l’écrin prestigieux du Palais du Roi Soleil. En tout cas pour ce qui concerne le regain d’optimisme, là encore nous pouvons allègrement nous brosser!

Alors il nous reste quoi, à nous mettre sous la dent? Moi je verrais bien un truc, tout là bas, au loin, une nouvelle qui tombera fatalement sur les téléscripteurs (oui, je retarde, je sais) cette année, à la fin, d’accord, mais du sûr : Barack-Hussein va faire sa valise! Tudieu, huit ans que ce rigolo nous a foutu le monde entier en l’air et là, enfin, il nous débarrassera le plancher. Pour une bonne nouvelle, non? Je la tiens ma raison d’optimismer comme on dit chez ces abrutis de Carrefour! Au moins côté Washington ça devrait s’arranger sous un grosse dizaine de mois, y a de la joie, non? … Ah, j’entends l’ami Hank Hulley qui me susurre un truc… oui d’accord, c’est la mère Hillary qui risque de reprendre le flambeau à flamme vacillante! Attends Hulley, y a rien de fait, vous attaquez à peine les Caucus (au balcon!)…Oui mais Mme. Clinton pour ce qui concerne les caucus elle possède une sacrée expertise! Tout juste Auguste, enfin je veux dire Hank… et Trump alors, qu’est-ce que tu en penses? … Allo, Hank Hulley…pourquoi tu tousses?

Faut s’accrocher, en somme. Vous voulez que je vous dise? Eh bien on va la jouer à la Pangloss, voyez vous, « tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles »… l’essentiel réside dans le dernier mot, celui qu’on tend à oublier : « possibles »! A ce compte là, et avec un minimum de lucidité, l’optimisme voltairien tout le monde peut se l’offrir…alors nous n’allons pas nous refuser ce petit plaisir tout de même!

Allez, passez une délicieuse semaine dans la joie et la bonne humeur.
 
Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

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