08 décembre 2015

Donald Trump veut interdire aux musulmans d'entrer aux États-Unis


Le milliardaire américain, en tête des sondages des primaires républicaines pour la Maison Blanche, s'est une nouvelle fois illustré avec une proposition fracassante.

"J'ai des amis musulmans, ce sont des gens très bien, mais ils savent qu'il y a un problème, et on ne peut plus le tolérer". En prononçant cette phrase, Donald Trump s'est offert une ovation lors de son meeting en Caroline du Sud lundi.

Quelques heures auparavant, le candidat à la primaire républicaine pour la Maison blanche annonçait dans un communiqué qu'il souhaitait fermer les frontières des États-Unis aux musulmans "jusqu'à ce que nous soyons capables de déterminer et de comprendre ce problème".
"On va avoir un autre World Trade Center"

Le milliardaire se justifie en affirmant que de nombreux musulmans sont favorables au jihad violent contre les Américains ou qu'ils préfèrent vivre en vertu de la charia (loi islamique) plutôt que de la Constitution américaine.

"La haine dépasse l'entendement", a lancé Donald Trump, évoquant le couple de tueurs de San Bernardino qui a fait 14 morts mercredi et les auteurs des attentats de Paris. "Ça ne fait qu'empirer, et on va avoir un autre World Trade Center", a-t-il prévenu. 
 
"Donald Trump, vous ne comprenez rien"

Même à l'échelle des déclarations incendiaires du milliardaire, la proposition est extraordinaire et semble directement enfreindre la Constitution américaine et l'interdiction des discriminations religieuses.

Il a précisé que les soldats américains musulmans basés à l'étranger pourraient revenir. Et que les musulmans déjà ici pourraient rester, mais "nous devons être très vigilants, car des gens ont des bombes", a-t-il dit sur Fox News, en référence aux tueurs de San Bernardino. 
 
Toujours en tête des sondages

Les condamnations politiques ont immédiatement plu, y compris chez ses rivaux républicains, de Marco Rubio à Chris Christie. Jeb Bush, qui avait après Paris proposé d'exclure uniquement les réfugiés syriens musulmans, l'a traité de "déséquilibré". La Maison Blanche a dénoncé une idée "contraire à nos valeurs". "Donald Trump, vous ne comprenez rien. Cela affaiblit notre sécurité", a réagi Hillary Clinton sur Twitter.

Lundi, au moment même de son annonce, un nouveau sondage CNN le plaçait en tête dans l'Iowa, qui votera en premier aux primaires, le 1er février 2016.

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