Suisse : Crash spectaculaire

Le pilote impliqué dans le crash spectaculaire de dimanche est mort à l'hôpital universitaire de Zurich, a annoncé lundi «Blick». «Malheureusement, mon frère est décédé», a expliqué sa sœur au quotidien alémanique. «Voler, c'était sa passion. Il l'a pratiquée pendant plus de 40 ans. Quand il avait le temps, il était toujours en l'air», a-t-elle confié. L'homme avait 71 ans.

En difficulté après avoir décollé de Granges (SO), la victime avait tenté un atterrissage d'urgence dans un champ de Muhen im Suhrental (AG). Pendant la manœuvre, il a percuté une voiture, conduite par une femme de 30 ans. Dimanche, il apparaissait que les jours de cette dernière sont pas en danger. Le pilote avait été extrait de l'appareil par un témoin, aidé de deux automobilistes. Gravement brûlé, il avait été héliporté.

Probable panne de moteur

A l'heure actuelle, les causes de l'accident ne sont pas encore connues. Interrogé par «20 Minuten», Olav Brunner, ex-pilote de ligne chez Swissair, penche pour une panne de moteur. Et la collision avec la voiture serait due à une mauvaise évaluation de la situation: «Dans ce genre de cas, il n'y a qu'une chose à faire: aller le plus vite possible vers le sol. Je pense que le pilote a cru qu'il avait suffisamment de temps et d'altitude pour atteindre le champ.»

Reste la question de l'âge du pilote: «Il faut savoir qu'à 70 ans, on peut être tout à fait apte à voler», poursuit l'expert. «Tous les deux ans, les pilotes privés doivent passer des tests médicaux. L'acuité visuelle et auditive est vérifiée et un examen ECG est pratiqué. Ce qui compte ce n'est pas l'âge, mais l'état de santé général», conclut Olav Brunner.

Seul bémol: le nombre d'heures de vol requises pour prolonger la licence: «En Suisse, on exige douze heures minimum par an. Je pense qu'on devrait revoir cette norme vers le haut. Ainsi, les pilotes amateurs auraient plus d'expérience.» Il préconise aussi l'instauration de vols de contrôle, comme pour les professionnels.

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