14 septembre 2015

Chouette, les Marxistes!


Eh bien voilà t-il pas que ça revient à la mode ! Bon, d’accord, depuis la chute du Mur de Berlin, l’implosion de l’URSS, le déblaiement féroce des Ceausescu, les aventures du sinistre Pol Pot, la mondialisation et la montée du libéralisme (ultra, bien sûr), on l’oubliait un peu le gros barbu père noël-piège à gogos. Il tendait à glisser discrètement dans les oubliettes, Karlo, avec tous ses accessoires, lutte des classes, opium du populo, appropriation collective et autres vieilles couillonnades à foutre le bordel dans les sociétés évoluées (les autres, il y règne même sans cela, le bordel). On ne parlait plus qu’en tordant le pif des icônes à la côn des années glorieuses, Lénine, Trotsky, Mao et compagnie (pas Staline, lui on l’avait déboulonné avant ses acolytes, histoire de lâcher un peu de lest). Restaient bien, dans leur coin, les Barbudos de Cuba, Fidel-survet’ et son frangin Raoul , qui trouvaient encore le moyen de faire mouiller quelques vieilles peaux germanopratines, mais vraiment histoire de garder un souvenir sympa, quoi, comme la petite Madone en plastic bénit ramenée de Lourdes à défaut de miracle. Remarquez, ils ont bien joué le coup les Castro’s Brothers: tenir le choc aussi longtemps et faire la jonction avec un Barack-Hussein toujours prêt à se rapprocher amoureusement de la racaille…on ne va pas s’emmerder tout de même pour quelques centaines de milliers de victimes du régime castré, comparé aux dizaines de millions des collègues Soviéto-Chinetoques ça reste de la petite épicerie, m’enfin! Et puis, le Ché avec son béret crados, sa barbouze et son cigare mâchouillé, comme symbole ça vous dépasse toute l’imagerie pieuse de l’ensemble des autres religions réunies! Même Jésus peut toujours s’aligner…faut dire aussi qu’il part avec un handicap, Le Pauvre, il n’a même pas laissé de photo, juste un suaire mal fagoté et de provenance douteuse encore!

Donc, pour tout vous dire, le communisme végétait grave jusqu’à ces temps derniers. Une vraie crise des vocations! Le bon peuple tendait plutôt vers les « populistes », ce qui somme toute ne manquait pas de congruence, et les élites flirtaient avec des gaucheries bien plus sophistiquées que la bonne vieille ragougnasse à Tonton Marx. Enfin Syriza vint. Bon, moi on me dit:attention, gaffe, ces gens-là apparaissent non comme des marxistes mais comme des « néo-keynésiens » et moi je réponds: merde! Des communistes, oui, et de la pire espèce, celle qui cherche à créer l’écran de fumée pour éviter d’effrayer le connard qui, faute de solution à ses petits problèmes, s’apprête à voter en sa faveur. Des bolchéviques, carrément! Assez putes pour tenter de nous refaire le coup de l’emprunt russe en s’asseyant sans demander la permission sur tous les accords signés par leurs prédécesseurs et faisant ainsi main-basse sur le pognon gentiment prêté par les copains Européens. Seulement voilà, Syrisa, tout d’un coup, allez savoir pourquoi, ça c’est mis à prendre une tournure sexy, vachement dans le mouv…Marx « revisité » comme on dit puis, sans barbe, sans gros bide et surtout sans cravate. Ah, oui, le must! L’étrangleuse à la poubelle et le col de chemise ouvert, plus ou moins grand selon les besoins, sur les torses virils des camarades Tsipras-Varoufakis (les autres on s’en fout, on ne les a même pas vus). Et comme, en l’espace de trois ou quatre mois à peine, ces charmants Gauchiards Hellènes réussirent avec éclat le grand bond en avant de leur pays qui se trouvait précédemment tout au bord du gouffre, leur prestige vira au religieux. Varouf, notamment, démissionnaire après avoir foutu un bordel incommensurable dans les finances moribondes de l’Etat et liquidé une fois pour toutes les restes branlants de l’économie du pays, bénéficie désormais d’un immense capital-sympathie-admirative que n’importe quel acteur hollywoodien ou footballeur vedette lui rachèterait à prix d’or. De partout on se l’arrache, le mec, on se le dispute, on envie les pistonnés style Méluche ou Montebourre à qui l’ami Yanis accorde sa bienveillante priorité; bref cet espèce de coco-illuminé commence, tout vivant, à bourlinguer aux côtés de morts illustres style Marx, Engels, Lénine, Jaurès, Zapata, Guevarra et autres Allende, dans les sphères éthérées du panthéon gauchiard! Même pour un natif du Péloponnèse, il s’agit bien là d’un succès apothéotique. Un demi-dieu comme ce clampin-là, on n’en avait plus vu depuis son compatriote Hercule (celui qui rimait si bien)! Et pendant ce temps-là, au pays des massacreurs de taureaux, surgissait aussi Podemos, tout un programme, Podemos : "nous pouvons", version espagnole du "yes we can" obamien, et parfait homologue du susdit Syrisa, les super-stars sans cravate en moins, les banderilles et les tortillas en plus. Donc « ils peuvent », pas vrai, sauf que les Espagnols connaissent bien les communistes, ils ont vachement donné, dans le temps. Alors, après une grosse montée en puissance et les media qui prédisaient un tsunami gauchiste, il semblerait que ça se tasse un peu. Podemos calmos, en somme…

Oui, seulement voilà les Rosbifs qui s’y mettent aussi! Et là c’est du lourd, dites donc, les Socialos anglais, les Travaillistes comme ils disent, qui s’enquillent comme big-boss Jeremy Corbyn, un sexagénaire barbichu, marxiste traditionnel style années cinquante! La meilleure! Une sorte de Georges Marchais, modifié Mélanchon avec une dose de José Bové. Marxiste-écolo! Jamais de cravate, comme il se doit, et un joli programme basé sur les re-nationalisations, le SMIC (salaire maximum d’interdiction de la croissance), l’accueil massif des immigrants, la destruction de l’arsenal nucléaire et le dialogue avec le Hamas! Un véritable gag…sauf que derrière cette élection foldingue se cachent les Syndicats et leur volonté farouche de ramener le Labour aux bonnes vieilles habitudes ante-blairistes, celles qui avaient tellement détruit l’économie britannique que, sans la survenance providentielle de la mère Thatcher, c’est aujourd’hui à Douvres que les clandestins se presseraient pour traverser la Manche. Comme quoi, même chez la recordwoman du règne interminable, la gaucho-connerie vit toujours et peut à tout moment reprendre du poil de la bébête. Bien entendu, un qui se frotte les paluches c’est Cameron: avec un adversaire de ce calibre il peut voir l’avenir en rose, même en rouge devrait-on dire…par les temps qui courent ce n’est pas la couleur qui attire le plus, même en Espagne, on l’a vu, et je ne parle pas de ces pauvres taureaux…

Eh bien oui, ça me ravit moi, ce retour en force des adeptes de la dictature du prolétariat, ça ne fait de mal à personne (oui, enfin pas trop) et puis surtout, surtout, ça me refile un sacré coup de jeune, cré vain dieu! Je me crois revenu au bon vieux temps, sous les Trente-Glorieuses, à l’ère des Cocos triomphants, lesquels disposaient largement du droit de proférer n’importe quelle stupidité pourvu qu’elle fût estampillé du sceau du Parti, à l’époque somptueuse de la toute puissante CGT, de ses diktats, de ses ukases, de ses exigences les plus saugrenues satisfaites par un « Patronat Français » subjugué… Temporibus illis, nous avions les moyens de faire n’importe quoi et personne ne s’en privait…nous le payons aujourd’hui, bien sûr, très cher, beaucoup trop cher, certes…mais tout de même, qu’est-ce qu’on a bien rigolé… Alors chouette, les revoilà! Encore un petit effort et peut être verrons surgir un petit marxiste nouveau bien de chez nous, un vrai, pas comme la vieille Méluche, le sinistre Hamon ou l’incroyable Montebourre, tous ces mecs là ne sauraient faire l’affaire, ils portent la cravate!

… Dites, au fait, vous avez vu l’effet Merkel? Nous en reparlerons, vous bilez pas, mais le résultat des déclarations généreuses de la petite sœur chancelière des pauvres réfugiés ne s’est pas fait attendre…ils sont déjà obligés de rétablir les contrôles à la frontière autrichienne, nos amis Chleus, l’Anschluss à l’envers! Ça déboule pire qu’au temps affreux où les Russes arrivaient, textuel… Et puis vous avez remarqué, sur les vidéos, les tronches des « Réfugiés Syriens »: vachement bronzés, les mecs, de plus en plus… Comme quoi, avant de tenter le gros coup médiatique mieux vaut essayer d’en mesurer les conséquences… Je la croyais moins con, la grosse Angela!

A bientôt, vive la Sociale et le jour du Grand Soir! Amitiés à tous.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

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