16 juillet 2015

Bretagne : Ces abattoirs qui tuent les animaux selon le rite Halal


Le site SaphirNews a publié en 2014 une liste des abattoirs « autorisés à déroger à l’obligation d’étourdissement et donc pratiquant l’abattage halal » pour la Bretagne. On y retrouvait 11 abattoirs bretons dont deux appartenant à la société Socopa Viandes, un des leaders des filières bovines (et porcines) en France. Pour l’année 2015, la liste n’a pas encore été publiée.

Les sociétés qui utilisent ces abattoirs commercialisent ainsi de la viande provenant d’animaux étourdis avant abattage mais aussi d’animaux non étourdis, abattus de façon rituelle, en présence d’un sacrificateur agrée et rémunéré par trois des établissements religieux autorisés (Mosquée de Paris, d’Evry, de Lyon, et Grand Rabinnat pour la viande Casher). Une taxe religieuse est également perçue par ces organismes pour chaque kilo de viande abattue, faisant du consommateur, un contributeur financier à cette religion.

Comme l’étiquetage du mode d’abattage n’est pas obligatoire, le consommateur peut acheter de la viande provenant de ces établissements « mixtes » sans être informé qu’elle es celle issue d’abattages sans étourdissement. Plusieurs enquêtes ont en effet démontré que certains morceaux de viande, refusés par les circuits de distribution halal et cachère, pouvaient être reversés dans le circuit de distribution classique.

L’OABA (oeuvres d’assistance aux bêtes d’abattoirs) avait publié, en 2013, une liste des abattoirs qui pratiquaient l’étourdissement des animaux de manière généralisée. On peut constater que la société Quintin Viandes, tout comme la société Lucien Corre au Faou (29), le groupe AIM (Antrain), ou encore la société vitréenne d’abattage (Tremorel et Liffré), qui abattaient avec étourdissement généralisé, ont demandé et obtenu des dérogations pour procéder aux abattages rituels.

Dans son livre « vérités sur la viande halal », le Dr Alain De Peretti, qui avait réuni pour l’occasion un collège de scientifiques et de spécialistes, analysait tous les aspects (sanitaires, religieux ainsi qu’en terme de souffrance animale) de la viande halal, tandis que le site Al Kantz dénonce fréquemment (le « Halalgate ») les agissements d’industriels qui ont trouvé par ce biais une manne financière importante, en trompant l’ensemble des consommateurs avec l’approbation des autorités sanitaires.

L’Aïd El Kébir, une fête qui prend de l’importance

Le jeudi 24 septembre 2015 aura lieu l’Aïd El Kébir encore appelée par les musulmans Aïd-el-Adha, Aïd al-Kebir ou encore Eïd el-Adha. « la Fête du sacrifice », est l’une des célébrations les plus importantes liées à la foi musulmane. Il s’agit de commémorer la soumission d’Abraham (Ibrâhîm en arabe) à la volonté de Dieu lorsque celui-ci lui demanda de sacrifier son fils Ismaël. Alors qu’Abraham était sur le point d’égorger l’enfant, l’Ange Gabriel le remplaça par un mouton. En souvenir de cet épisode biblique, chaque famille musulmane doit sacrifier un animal, traditionnellement un mouton ou un bélier, mais parfois aussi une vache ou une chèvre.

Il y a encore 20 ans, personne n’aurait parlé de cette fête religieuse dans une Bretagne de tradition catholique. La réalité démographique et l’implantation croissante de la communauté musulmane changent aujourd’hui la donne. Force est de constater aujourd’hui que si de nombreuses églises peinent à faire le plein, hormis dans les chapelles traditionalistes, ça n’est pas le cas des mosquées qui attirent de plus en plus une partie de la jeunesse immigrée couplée à des nouveaux convertis Bretons, souvent éduqués dans des familles de tradition laïque ou catholique ayant perdu leurs repères, société de consommation oblige.

A l’approche de la fête de l’Aïd, de nombreux musulmans de Bretagne cherchent à acquérir des moutons pour les consommer : nombreux sont d’ailleurs les éleveurs de mouton en Bretagne recevant déjà des appels à cette fin. Nombreux sont également les musulmans , et notamment en Loire-Atlantique, « parent pauvre » de la Bretagne concernant l’abattage halal, à réclamer des aménagements plus nombreux en faveur de leur rite. L’an passé, il était déjà question d’un abattoir mobile, ce qui n’est pas sans poser des questions quant aux risques sanitaires accrus , si la mobilité est cumulée avec une forme d’abattage particulièrement pathogène, comme l’indique le Dr Jean-Louis Thillier, expert en sécurité sanitaire.

En France, des associations spécialisées comme la Fondation Brigitte Bardot ou Vigilance Halal réclament l’interdiction pure et simple de ces formes d’abattage rituels. Une interdiction déjà en vigueur au Danemark, la Pologne ayant levée l’interdiction fin 2014, les autres pays de l’UE ne parvenant pas à trouver un accord , notamment sur un étiquetage commun et généralisé, le consommateur étant encore une fois le premier lésé et trompé.

Crédit photo : DR

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