04 mai 2015

Cette semaine relâche!


Ce coup-ci me voilà pour de bon dans le pétrin. L’inspiration me fuit, j’ai la tête ailleurs et, par dessus le marché, je ne trouve rien d’intéressant à raconter. Parti comme vous me voyez je crains de rester sec, j’en ressens des frissons désagréables dans le dos, presque des sueurs froides! Mais oui, enfin, de quoi voudriez vous que je disserte ? En gros j’ai le choix entre l’arrivée en fanfare de la Royal Baby, le tremblement de terre du Népal et les nichons des Femen dans le meeting du FN. On fait quoi avec des sujets pareils ?

Bon, je veux bien, l’accouchement de la Duchesse de Cambridge présente un petit côté sympa et rassurant: les charmes de la monarchie lorsqu’elle redevient sereine et apaisée. Bon mais en même temps on s’en fout, pas vrai, nous sommes en République, nous autres, elle ne fait pas de bébés la République, bien qu’elle n’arrête pas un seul instant de nous baiser : complètement stérile ce machin! Non, pour ce qui nous concerne nous connaissons bien d’autres soucis que la progéniture windsorienne, je laisserai donc aux media spécialisés, vigoureusement assistés des BFM TV et consorts, le soin de nous raconter par le menu les circonstances présumées de l’accouchement (celles de la conception étant tenues à peu près secrètes), les petits potins de la Cour et les premiers gazouillis de la toute nouvelle princesse.

En ce qui concerne la catastrophe du Népal, que voulez vous que je brode sur le thème, moi? Les remontées de la plaque indienne sous sa collègue eurasienne continuent de créer l’Himalaya, voilà tout. Bien sûr, pour les pauvres malheureux qui se trouvent dessus le coup se révèle particulièrement dur, je n’en saurais disconvenir. Mais une fois qu’on a dit ça, on n’a pas avancé d’un poil de barbe (en vieillissant j’émonde peu à peu les grossièretés inutiles). Alors je compatis, voyez vous, au sort funeste de tous ces pauvre bougres, d’autant qu’avec le choléra, dont on commence à recenser les premiers cas, ils n’ont pas fini de morfler. Et aussi, allez, une petite pensée pour les quelques vieux Hippies survivants des grandes épopées psychédéliques du siècle dernier. Il en reste forcément… enfin il en restait, devrais-je dire…et puis, bon, en définitive sur ce genre de sujet le mieux consiste encore à fermer sa gueule. Si le sieur Fabius pouvait en faire autant!

Après, bien sûr, reste le grand raout Le Penien du 1er Mai. Et cependant quelle importance? On y aura vu la mère Marine agressée par une nana en nichons alors qu’elle fleurissait la statue de La Pucelle. On pourrait peut être gloser sur le contraste entre la chasteté triomphante de Jeanne dans sa petite armure dorée bien ajustée à une taille de guêpe et la semi-nudité de la connasse venue semer la pagaille dans une cérémonie pourtant organisée avec un soin religieux… mais comme je préfère les seins aux cuirasses et Loches à Domrémy, je m’abstiendrai d’en rajouter ne sachant trop où cela pourrait nous mener. Nous assistâmes ensuite à la montée des marches de la tribune censée servir de piédestal à la flamboyante Présidente, par le papa de cette dernière grotesquement vêtu d’une sorte de vareuse dans les tons rouge-foncé du plus inquiétant effet. L’homme me rappela alors cette réplique lapidaire d’un film de gangsters sorti au début des années soixante et dont j’ai oublié tout le reste, notamment le titre et l’auteur : « Que c’est con d’être vieux! » A voir ce cabot hors d’âge lever les bras, gigoter sur place et saluer la foule un peu à la manière d’un chimpanzé de cirque, j’avoue avoir conçu de l’amertume. Ridicule et pathétique! Quand arrive le moment où il convient de ne plus se montrer, il faut savoir le saisir; sans quoi après ce sera la dégringolade assurée. Je crains qu’il n’en soit là, désormais, Le Pen. Toutefois, l’événement, le vrai, eut lieu ensuite, en plein milieu du discours de la Marine, lorsque apparurent au balcon juste au dessus, trois gonzesses aux torses-nus agrémentés d’inscriptions laissant considérer les Le Pen comme des Nationaux-Socialistes ( ce qui apparaît inexact, s’agissant désormais plutôt de Nationaux-Communistes) . Les pétroleuses en question se dépêchèrent de suspendre à la balustrade deux immenses banderoles de type nazi comportant la mention « Heil Le Pen! » en caractères gothiques. Puis elles exécutèrent à plusieurs reprises le salut hitlérien bien connu, lequel consiste à lancer violemment en avant son bras tendu, geste qui provoque en supplément de programme un ballottement de nichon tout à fait charmant. La représentation dura bien cinq bonnes minutes au cours desquelles les petites salopes, décidément peu frileuses, mobilisèrent l’attention générale reléguant ainsi au rang de quantité négligeable une Marine Le Pen contrainte d’interrompre son homélie. L’intervention, brutale et fort peu galante, des gros-bras du service d’ordre maison, mit un terme définitif à ces regrettables perturbations. Je note toutefois qu’il paraît assez plaisant d’arrêter des Femen, elles se débattent comme des possédées, on se trouve obligé de les prendre à bras le corps… c’est juste embêtant quand ça se produit dans une église, les prêtres présents se trouvant un peu gênés pour donner le coup de main, ça s’est vu naguère à Notre Dame! Mais bon, vous le voyez bien, n’est-ce pas, cela ne présente aucune espèce d’intérêt, rien en tout cas qui puisse me permettre de pondre mon article, hélas! Juste, peut être, l’extrême discrétion des Services de Renseignement sur cette affaire du 1er Mai…comme disait Marine ce matin à un El Kabbach encore plus odieux que de coutume: « heureusement qu’il ne s’agissait que de Femen »… avec des Musulmans à kalachnikovs, au balcon, on aurait moins rigolé!

A propos de Muz, je pourrais aussi évoquer en passant les hardis navigateurs d’occasion qui désormais ne se donnent même plus la peine de traverser la Méditerranée. Il leur suffit de s’éloigner un peu des côtes de Libye et d’attendre bien sagement qu’un connard de navire européen s’empresse de les récupérer afin de les conduire en Sicile dans les meilleures conditions de confort et de sécurité. Bientôt ils n’auront même plus besoin de passeurs : un petit coup de bigo à la commissaire européenne ad-hoc et hop, on les embarque carrément dans le port, directement du producteur au consommateur et tant pis pour les intermédiaires! Je pourrais évidemment traiter le sujet…toutefois je n’y tiens pas, voyez vous : la bêtise portée à un tel niveau, surtout quand elle représente pour nous le danger mortel que l’on sait, je ne supporte plus… j’espère seulement que les électeurs apprécieront, eux aussi, cette infamie à sa juste mesure. Mais à vrai dire je n’y crois guère…hélas cela ne fait plus aucun doute, nous sommes cuits, rétamés, laminés, estramassés, perdus : foutus, quoi, au risque de me répéter. Accablé des malheurs où le destin nous range je ne les déplore même plus, pas la peine vu qu’il ne se trouvera personne pour nous venger… les Maures et la Mer pourront bien monter jusques au port, nous leur ferons la courte échelle. Putain de connerie!

Et ne comptez pas sur moi non plus pour me joindre au chœur des vierges à propos des petits nenfants « violés » par la soldatesque franchouille en Centrafrique. D’abord personne n’en sait rien. On s’excite sur une sombre histoire fondée sur des témoignages plus que douteux et sur la malfaisance de journalistes anglais toujours prompts à nous coller dans les ennuis. Que nos chères Autorités aient manifestement cherché à étouffer l’affaire ne change rien à son obscurité ni aux incertitudes qui l’émaillent, ça ressemble juste à un coup monté pour nous discréditer un peu plus encore, comme si nous avions besoin de ça! Et les déclarations à la mords moi le nœud (oups, j’aurais peut être dû trouver une autre formule) des compères Hollandouille- Le Driant ne font rien pour arranger les papelards de notre corps expéditionnaire. Quand on proclame « s’ils ont sali le drapeau qu’ils se dénoncent, ils verront ce qu’ils verront! » ça ressemble plutôt à un aveu, non? Sans compter que « sali le drapeau » donne une image un peu obscène, je trouve, il aurait peut être pu se contenter de dire qu’il attendait sereinement le résultat de l’enquête, le petit ministre de l’armée en ruine, c’eût été plus digne…mais la dignité chez ces gens-là, mes pauvres amis…

Allez va, bon Dimanche à tous avec mes excuses, la prochaine fois, c’est promis, j’écris un article.

Et merde pour qui ne me lira pas.

Nouratin

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.