05 janvier 2015

Récidive d'un texte initialement publié le 24 décembre 2008

En cette veille de Noël, j'entends dans le poste de lourdes voix sinusiteuses: "Jésus était juif, ça c'est sur", ainsi que Marie, et Joseph, etc...Jésus nous est présenté comme une sorte de Meyer Habib avec barbe et cheveux longs.

Cette contre-vérité fait partie de ces opinions toutes faites que nous devons avaler avec le lait maternel. Le rôle du Christ aurait consisté à perfectionner le judaïsme, les idées religieuses des Juifs.
Eux-mêmes, plus exactement ceux qui parlent aujourd'hui au nom des Juifs, si peu portés qu'ils fussent à le révérer disent pourtant ne le regarder que comme une branche déviée de leur arbre, et décrètent le christianisme un appendice du judaïsme.
L'Église serve, de nos jours, avec son grand appareil de doctrine, affirme comme une chose certaine que le Christ était, et par la naissance et par l'esprit, un Juif, proclamant ainsi sa docte ignorance ou son dédain de la vérité.
Dédain de la vérité, si, connaissant l'histoire de la Galilée, on l'accommode au goût des puissants du jour, en choisissant dans un ensemble prodigieusement complexe de faits et d'événements ceux qu'il y a lieu de taire et ceux qu'il sied de travestir.
"Serpents, race de vipères ! Comment échapperez-vous au châtiment de la géhenne ?" Matthieu 23.33

Notre Seigneur Jésus Christ est né en Galilée. Ce nom signifie "Gelil haggoyim", cercle des Gentils, des goyims. C'est la même origine toponymique que Galate, Galicie, Gaule, Galles, Portugal... Gentils et Galiques voulait dire en ces temps là, la même chose.
A l'époque de Jésus, la séparation politique était complète entre la Judée et la Galilée, et celle-ci se trouvait par rapport à celle-là, dans la situation d'un pays étranger.
Pour les Juifs de stricte observance, selon le Talmud, Jésus, "le Galiléen", était le bâtard d'une galiléenne, Myriam, et d'un légionnaire romain, nommé Pantera.
Il ne sera pas dit que la Vérité restera toujours sous le boisseau : Jésus était par sa naissance, et son enseignement, un Gentil, un Celte, un Goyim. Il a voulu partager la condition humaine dans ce qu'elle a de pire : être goyim dans un monde juif.
C'est par ce berceau natal que se comprend le retentissement spontané de Sa parole dans l'âme des peuples indo-européens, cependant que celle des sémitiques y demeure absolument allergique et rétive.
On ne pouvait pas être à la fois Galiléen et Juif il y a deux mille ans, qu'on ne peut-être de nos jours palestinien et israélien. Qui peut croire vraiment, que Caïphe, Nassi et tout la clique du Sanhédrin eussent consenti jamais, et même applaudi, à ce que l'un des leurs, un Juif, fut crucifié par les Romains, mis à mort de la main de goyim ?

Spirituellement, le rapport de Jésus à la religion juive ne pourrait être interprété tout au plus comme une réaction contre cette religion.
- La conduite qu'il tient à l'égard des préceptes de la religion juive. La loi mosaïque, Jésus l'écarte d'un geste « Le Fils de l'homme est maître même du sabbat » dit-Il.
- Les prescriptions alimentaires. Jésus dit : « Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme; mais ce qui sort de la bouche, voilà qui souille l'homme.... Ce qui sort de la bouche vient du cœur, et c'est cela qui souille l'homme ».
- Selon N-S toute la Loi et les prophètes sont ramassés dans l'unique commandement : "aime Dieu et ton prochain".
Aime et non tremble ! Pourtant c'est la CRAINTE de leur Démiurge qui constitue le fondement de toute la religion juive.
" La CRAINTE du Seigneur est le commencement de la sagesse ", chante le psalmiste. "Cache-toi dans la terre par CRAINTE du Seigneur et de sa majesté", clame Isaïe.
Le Iahveh juif pourrait être défini comme l'Incarnation de l’Arbitraire.
Cette notion de leur Dieu trouve d'ailleurs une expression tout à fait grandiose dans les Psaumes ou dans Isaïe; elle est aussi — pour le peuple qui se dit élu — la source d'une morale élevée et sérieuse.
Il n'entre nullement dans mon propos de dénigrer le Judaïsme, mais d'en montrer l'antagonisme essentiel d'avec le Christianisme.

Suus cuique mos, suus cuique ritus: "A chaque peuple ses usages, à chaque peuple son culte ". Antique sagesse que la véritable Eglise avait validé par l'adage : cujus regio, ejus religio ! "à telle région, telle religion "!

La prétention à l’Universel est une farce du Marché mondial. Dictum est Christae, non ut aliquid diceretur, sed ne taceretur .

A tous, un saint Noël !

L'Abbé Tymon de Quimonte


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