03 décembre 2014

Une guerre d'envergure est sur le point d'éclater

Il y a des signes avant coureurs qui ne trompent pas et qui indiquent qu'une guerre d'envergure est sur le point d'éclater en Ukraine : une guerre activement promue par les régimes de L'OTAN et soutenue par leurs alliés en Asie (le Japon) et au Moyen-Orient (l'Arabie Saoudite). Cette guerre en Ukraine sera essentiellement réalisée sous forme d'une offensive militaire grandeur nature contre la région du Donbass située au sud-est du pays et contre la population des Russes ethniques d'Ukraine qui vivent dans les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, avec l'intention de renverser leurs gouvernements démocratiquement élus, désarmer la milice populaire, tuer en masse des partisans de la résistance rébellion et la population qui les soutient, démanteler des organismes des représentants populaires et procéder à une purification ethnique des millions de citoyens bilingues ukraino-russes. La future mainmise militaire de l'OTAN sur la région du Donbass est une suite logique et une extension de son putsch violent organisé à Kiev, qui a renversé le gouvernement ukrainien légitime en février 2014.

La junte de Kiev et ses poulains de l'Occident nouvellement "élus", ainsi que leurs sponsors de l'OTAN, ont besoin d'une purge massive pour consolider le pouvoir dictateur de la marionnette Porochenko. Les élections récentes PARRAINÉES PAR L'OTAN ont exclu plusieurs partis politiques majeurs qui avaient traditionnellement soutenu les grandes minorités ethniques du pays, et ont été boycottés dans la région du Donbass. Ces élections factices à Kiev donnent le ton au mouvement suivant de l'OTAN destiné à transformer l'Ukraine en gigantesque base militaire américaine polyvalente qui viserait la Russie profonde, mais aussi en une néo-colonie pour le capital allemand, qui approvisionnerait Berlin en céréales et des matières premières, et servirait d'un marché captif pour les produits de fabrication allemande.

Une fièvre de guerre s'empare de plus en plus de l'Occident; les conséquences de cette folie apparaissent à l'heure actuelle comme de plus en plus graves.

Signes avant-coureurs d'une guerre proche: la propagande et les sanctions, le sommet du G20 et la course aux armements

Le tambour de la propagande officielle fait tout pour renforcer l'hystérie autour du conflit que la junte de Kiev et ses bataillons nazguardistes propagent en Ukraine. Des usines de propagande que sont les médias majeurs et des porte-paroles des gouvernements publient de nouveaux rapports, fabriqués de toutes pièces, sur de prétendues menaces militaires russes croissantes envers ses voisins et des invasions transfrontalières en Ukraine. De nouvelles incursions russes sont "rapportées" sur tout le front depuis des frontières nordiques et des pays baltes jusqu'au Caucase. Le gouvernement suédois fait monter hystérie d'un cran avec un sous-marin "russe" mystérieux au large de la côte de Stockholm, sans jamais l'identifier, ni localiser. L'Estonie et la Lettonie prétendent que des avions de guerre russes ont violé leur espace aérien sans qu'il ait une confirmation. La Pologne expulse "des espions" russes sans preuves ni témoins. Cela sert de prétexte à l'OTAN pour organiser des manœuvres à grande échelle le long des frontières avec la Russie dans des pays baltes, la Pologne, la Roumanie et l'Ukraine.

L'OTAN envoie des armes à la junte de Kiev, accompagnées des conseillers "des forces spéciales" et des experts en contre-insurrection en prévision d'une attaque grandeur nature contre les rebelles dans le Donbass.

Le régime de Kiev n'a jamais respecté les accords de Minsk sur le cessez-le-feu. Selon le Haut Commissariat de l'ONU pour les droits de l'homme, 13 personnes en moyenne - essentiellement des civils - se sont fait tuer chaque jour depuis le mois de septembre où le cessez-le-feu a été déclaré. En huit semaines, d'après le rapport de l'ONU, 957 personnes ont été tuées, en grande majorité par des forces du régime de Kiev.

Le régime de Kiev, à son tour, a coupé tous les services publics et sociaux de base dans les Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk, y compris la fourniture de l'électricité et la livraison du carburant, la paiement des salaires dans la fonction publique, notamment des médecins et des enseignants, le versement des pensions de retraite, les opérations bancaires et le transport ont été bloqués eux aussi.

Sa stratégie consiste à étrangler l'économie du Donbass, à détruire son infrastructure, à forcer un exode en masse vers la Russie des habitants des grandes villes, privés de moyens d'existence, pour ensuite lancer des attaques massives avec des missiles et l'artillerie et prendre d'assaut les grands centres urbains ainsi que les bases des rebelles.

La junte de Kiev a lancé une mobilisation à grande échelle dans des régions de l'ouest, accompagnée par des campagnes d'endoctrinement antirusse et anti-orthodoxe pour attirer des voyous et des chauvins les plus violents d'extrême-droite et introduire des brigades armées du style nazi dans les troupes de choc en première ligne. Cette utilisation cynique des groupes militaires fascistes irréguliers "dédouanera" l'OTAN et l'Allemagne de toute responsabilité pour la terreur et des atrocités inévitables de leur campagne. C'est une reproduction à l'identique de la tactique de l'Allemagne nazie dont les hordes des fascistes ukrainiens et croates étaient tristement célèbres à l'époque de la purification ethnique.

Le soutien G20 + OTAN du blitzkrieg de Kiev

Pour isoler et affaiblir la résistance dans le Donbass et garantir la victoire de Kiev, l'Union Européenne et les USA intensifient leur pression économique, militaire et diplomatique sur la Russie pour que celle-ci abandonne à son triste sort sa principale alliée - la démocratie populaire naissante dans les régions du sud-est de l'Ukraine.

Chaque escalade de sanctions économiques contre la Russie est conçue pour affaiblir la capacité des résistants du Donbass à défendre leurs maisons, leurs villes et leurs villages. Chaque expédition par la Russie des convois humanitaires avec les médicaments de première nécessité et la nourriture à la population assiégée, provoque leur nouvelle explosion de plus en plus hystérique, parce que cela contre la stratégie de Kiev et de l'OTAN qui vise à affamer la population rebelle pour l'obliger soit à se soumettre, soit la forcer à se réfugier en Russie

Après avoir essuyé une série de défaites, le régime de Kiev et ses stratèges de L'OTAN ont décidé de signer "le protocole de la paix", les soi disant accords de Minsk, et de stopper l'avancée des résistants du Donbass dans les régions du sud. accords de Minsk ont été conçus de façon à permettre à la junte de Kiev de développer son armée, de réorganiser son commandement et incorporer les groupes nazis dans les forces militaires régulières pour préparer "l'offensive finale". La concentration militaire de Kiev de l'intérieur et l'escalade par l'OTAN des sanctions contre la Russie de l'extérieur sont les deux faces de la même stratégie : le succès d'une attaque frontale contre la résistance démocratique du Donbass dépend de la minimisation du soutien militaire russe qui pourrait être obtenu grâce à des sanctions internationales.

L'hostilité virulente, des menaces politiques et des insultes personnelles manifestés par les présidents et les premiers ministres de L'OTAN envers le président russe Poutine ont atteint leur apogée lors du G20 en Australie, en particulier de la part de Merkel, d'Obama, de Cameron, Ad'bbott. Tout cela parallèlement au blocus croissant de la famine de Kiev sur des rebelles assiégés et la population du sud-est. Des menaces économiques des pays G20 contre la Russie, l'isolement diplomatique de Poutine et le blocus économique de Kiev sont d'autant de préludes de la Solution Finale de l'OTAN qui consistera en l'extermination physique des restes de la résistance au Donbass, de la démocratie populaire et des liens culturels et économiques avec la Russie.

Kiev dépend de ses mentors de l'OTAN qui doivent imposer un nouveau tour de sanctions sévères contre la Russie, surtout si son offensive, planifiée prochainement, rencontre une résistance massive, bien armée et robuste grâce à une aide russe. L'OTAN compte sur Kiev pour détruire efficacement les centres de résistance du sud-est.

L'OTAN a choisi l'option "tout ou rien" : soit de prendre sous son contrôle toute l'Ukraine, soit, en cas d'échec, de détruire le sud-est rebelle, exterminer sa population et sont potentiel industriel et engager une guerre économique (voire même militaire) contre la Russie. La chancelière allemande Angela Merkel est d'accord avec ce plan malgré les plaintes des industriels allemands à propos d'énormes pertes des ventes d'exportation vers la Russie. Le président de la France François Hollande a rejeté des plaintes des syndicalistes à propos la perte de milliers d'emplois français dans les chantiers navals. Le premier ministre David Cameron a déclenché une guerre économique contre Moscou en laissant sous-entendre que les banquiers de Londres trouveront de nouveaux canaux de blanchissement des bénéfices illicites des oligarques russes.

La réponse russe

L'espoir des diplomates russes de trouver un compromis, qui aurait permis à la population des Russes ethniques dans le sud-est de l'Ukraine de conserver un peu d'autonomie au sein d'une fédération et gagner de l'influence au sein d'une "nouvelle" Ukraine d'après-putsch, s'est définitivement envolé. Des stratèges militaires russes ont fourni une aide logistique et militaire à la résistance du sud-est afin d'éviter une reproduction du massacre d'Odessa des russes ethniques par des fascistes ukrainiens à plus grande échelle. Par-dessus tout, la Russie ne peut pas se permettre d'avoir des bases militaires du "Kiev nazi made in OTAN" le long de son "bas-ventre" sud ce qui aurait conduit à un blocus de la Crimée et aurait forcé un exode massif des Russes ethniques du Donbass. Le gouvernement russe de Poutine a essayé de proposer un compromis qui aurait permis à l'Occident de dominer l'Ukraine économiquement, mais sans expansion militaire de L'OTAN.

Cette politique de conciliation a échoué à plusieurs reprises.

"Le régime de compromis" démocratiquement élu de Kiev a été renversé en février 2014 dans un putsch violent, ce qui a amené au pouvoir une junte pro-OTAN.

Kiev a violé les accords de Minsk en toute impunité, encouragé par les gouvernements de L'OTAN et de l'Allemagne.

En Australie, des représentants des Etats-membres du G20 ont incité en chœur à la révolte contre le président Poutine. Ce dernier y à répondu en augmentant le niveau de disponibilité et de préparation de toutes les troupes russes le long de ses frontières et en accélérant le rapprochement économique de Moscou avec l'Asie.

Le plus important c'est que le président Poutine a annoncé que la Russie ne peut pas se tenir à l'écart et laisser massacrer le peuple entier au Donbass.

Le prochaine blitzkrieg de Porochenko contre le peuple du Sud-Est de l'Ukraine provoquera-t-il une réponse russe et une crise humanitaire ? La Russie osera-t-elle affronter directement l'offensive de Kiev orchestré par l'OTAN et risquera-t-elle de rompre définitivement avec l'occident ?

Par Prof. James Petras

Traduit de l'anglais pour Novorossia Today par Svetlana Kissileva

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