11 juillet 2014

L’Allemagne donne son feu vert à la confiscation partielle des dépôts en cas de faillite bancaire


Ces dernières semaines, 2 grandes banques se sont retrouvées en difficulté en Europe. C’est pourquoi le vieux continent s’active afin de définir, en s’inspirant de l’exemple chypriote, les modalités qui seront utilisées pour sauver les banques.

Et comme ce fut le cas avec Chypre, les épargnants seront mis à contribution. Le système bancaire reste très fragile en Europe. Nous en avons eu encore la preuve ces derniers jours avec Erste Bank (source), la plus grosse banque autrichienne (oui, dans l’une des rares dernières Nations à être notées AAA) qui a dû augmenter de 40 % ses provisions à causes de remboursements de prêts qui risquent de ne pas être honorés, ainsi que la banque portugaise Banco Espirito Santo SA, qui a été incapable de payer les porteurs de ses obligations à court terme (source).

Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que nos gouvernants préparent le cadre qui leur permettra de taper dans vos économies pour renflouer le secteur bancaire. L’Allemagne, dernier pays européen solide, avait tout intérêt à pousser pour mettre en place ce genre de résolution des crises bancaires si elle ne veut pas mettre la main au portefeuille pour toute l’Europe. Et c’est exactement ce qu’elle est en train de faire, comme expliqué dans ce papier du Wall Street Journal :

« Mercredi dernier, le cabinet allemand a approuvé le plan qui forcera les créditeurs à sauver les banques de la faillite à partir de 2015, soit un an plus tôt que le délai imposé par l’Europe, qui a concocté un plan similaire. (…) »

Cet article rapporte les propos du Ministre des Finances allemand qui, de façon très hypocrite, indique dans le document que s’est procuré le WSJ : « Cela permettra de s’assurer qu’en temps de crise, ce sont surtout les propriétaires et les créditeurs (de la banque en difficulté) qui devront contribuer pour résoudre la crise, et non les contribuables. »

Hypocrisie car créditeur = tout possesseur d’un compte dans cette banque… soit les contribuables. En fait, ce ne sont pas les contribuables qui devront mettre la main à la poche (ou plutôt à qui on fera les poches), mais ceux qui auront eu la malchance d’être client d’une banque en difficulté !

D’où nos conseils : évitez de garder l’argent à la banque, essayez de ventiler vos économies dans plusieurs banques pour réduire les risques et conservez une partie de votre patrimoine en métaux précieux, terrains, nourriture, matériel... Les métaux précieux doivent absolument se trouver en dehors du système bancaire, donc soit chez vous, soit via un service de garde indépendant des banques.

Source

 
Banques françaises présentant le moins de risques :
 
Le magazine Global Finance s’est risqué à dresser un classement des partenaires bancaires présentant le moins de risques, avec dans la tête une possible fin de l’euro en 2014. Et surprise, les trois nominées ne sont pas forcément celles qu’on pouvait attendre en haut de l’affiche. Une jeune banque, la Banque Postale, une banque « d’état », la Caisse des dépôts, et le Crédit Mutuel. Certaines grandes banques françaises sont sorties du classement, en raison notamment de la baisse de la qualité des actifs et une solidité financière en berne. La perte du triple A a été un facteur aggravant pour bons nombres de ces établissements bancaires.

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