Avant, on
s’en doutait. Maintenant, on en est quasi certain. Un lien a été établi
entre les tumeurs du cerveau et l’usage du téléphone portable. Selon
une étude scientifique française menée par des chercheurs universitaires
de Bordeaux, l’utilisation du mobile pendant trente minutes chaque jour
pendant une durée de cinq ans augmente le risque de développer une
tumeur.
Ceux
qui utilisent leur téléphone pour un usage professionnel et citadin
sont les plus exposés. L’étude publiée dans la revue scientifique «Occupational and Environnental Medicine»,
a porté sur près de 450 personnes atteintes de tumeurs détectées entre
2004 et 2006. Isabelle Baldi, maître de conférences et praticienne
hospitalière, est l’une des auteurs de l’étude: «Nous avons observé une élévation du risque de tumeur cérébrale uniquement chez les plus forts utilisateurs.» Le risque serait multiplié par deux ou trois. Il faut préciser, pour se rassurer, que la tumeur est le plus souvent bénigne.
L’intérêt de cette étude est de mieux faire entendre les mesures de
précaution que le ministère de la Santé prêche dans le désert. Il est
conseillé d’utiliser une oreillette pour téléphoner, ce qui permet
d’éloigner le récepteur du cerveau et donc ses ondes. Pour les enfants,
il est prudent de limiter l’abonnement à des messages texte (sms). Il
est moins nocif d’utiliser son téléphone dans des lieux bien couverts
par le réseau car la puissance d’émission de l’appareil sera moins
forte. Il faut donc éviter les caves, ascenseurs et autres endroits
confinés.
Mieux
vaut s’abstenir de téléphoner dans le TGV. En cas de grande vitesse, le
mobile reçoit des émissions de plusieurs antennes relais, ce qui
augmente sa nocivité. Un geste tout simple à retenir:
attendre que la communication soit établie avant de coller l’appareil à
l’oreille. Il faut savoir que tous les portables ne sont pas tous aussi
nocifs: avant de choisir son
modèle, il faut se renseigner. Enfin, la meilleure solution est de
réduire le temps de communication. Ne plus conclure par «Je te laisse, je n’ai plus de forfait» mais par: «Je te laisse car je sens que ma tumeur est en train de pousser».
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