Au cours des trente dernières années, le pic de ces tempêtes
puissantes et destructrices a migré vers les pôles, respectivement de
53 kilomètres par décennie vers le nord et de 62 km par décennie vers le
sud, d'après les auteurs.
Cette migration varie: elle
est plus importante dans le Pacifique sud et nord et dans l'océan Indien
austral mais il n'y a pas d'élément d'une telle évolution dans l'océan
Atlantique, souligne l'Agence océanique et atmosphérique américaine
(NOAA), qui a mené cette étude.
En s'éloignant peu à peu
de l'équateur, ces cyclones risquent donc de s'inviter plus fréquemment
dans des régions et des villes côtières mal préparées à ce type
d'intempéries, mettent en garde les chercheurs.
A
l'inverse, des régions tropicales qui dépendent des précipitations
associées à ces événements pour alimenter leurs réserves en eau
pourraient davantage souffrir de pénurie.
Les chercheurs
ont utilisé des données collectées par la NOAA entre 1982 et 2012 pour
déterminer l'évolution des endroits où les cyclones ont atteint leur
intensité maximale. Ils ont préféré s'attacher à l'évolution de cet
indicateur, jugé plus «robuste» que d'autres comme le point de départ ou
la durée des cyclones.
Cette migration vers les pôles
est cohérente avec des études précédentes, montrant une «expansion» de
la région tropicale depuis 1980. Cette «expansion des tropiques» semble
en effet influencer les facteurs environnementaux liés à la formation et
l'intensification des cyclones tropicaux et pourrait expliquer leur
migration.
Mais ce lien doit encore être précisé:
«Maintenant que nous voyons cette tendance claire, il est crucial de
comprendre ce qui l'explique, afin de comprendre ce qui peut se produire
dans les années et les décennies à venir», souligne Gabriel Vecchi,
chercheur au Laboratoire de dynamiques des fluides géophysiques de la
NOAA et coauteur de cette étude.
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