19 mars 2014

Désert humain : Caisses automatiques pour les petits commerce

Boulevard du Mas-Bouyol à Limoges, la boulangère ne rend désormais plus la monnaie. C’est une machine, plus sécurisante et plus hygiénique, qui s’en occupe.

Depuis une semaine, la clientèle de la boulangerie, boulevard du Mas-Bouyol, ne confie plus directement sa monnaie à la vendeuse. C’est une machine automatique qui avale les pièces et billets et lui rend son dû. Au comptoir désormais, seul le pain passe entre différentes mains.

« Notre belle-sœur, qui tient une boulangerie un peu plus loin, a été braquée le 31 décembre dernier. On a donc décidé de sécuriser l’argent et notre personnel », expliquent René Vareille, boulanger, et son épouse Hélène.« Ça me rassure »

La première raison avancée pour cet équipement est en effet la sécurité. « Le soir, à partir de 19h30, il n’y a qu’une seule personne dans le magasin jusqu’à la fermeture à 20h30 », explique Sara, vendeuse depuis un an chez Vareille. « On reste jusqu’à 21 heures pour nettoyer : il fait nuit, il n’y a pas beaucoup de monde et on est des proies faciles pour d’éventuels braqueurs. Alors la machine peut les dissuader et ça me rassure. »

Un autre argument concerne l’hygiène. « On ne touche plus la monnaie, seulement le produit, poursuit la jeune femme, alors qu’avant il fallait se laver tout le temps les mains. »

Enfin la machine représente un gain de temps, selon Christine Rebeyrole, de la boulangerie située avenue Paul-Ramadier. La boutique a été équipée avec un système un peu moins sophistiqué que chez Vareille, en avril dernier, à la suite d’un troisième cambriolage. « Le soir, je débauche plus rapidement car les comptes sont plus faciles à faire. Il n’y a plus d’erreur possible. »

S’il y a eu quelques réticences au départ, la clientèle a fini par s’y habituer. Boulevard du Mas-Bouyol, elle prend encore ses marques. Si Nicole, une habituée, confie avoir trouvé le système facile, d’autres consommateurs se sont montrés plus critiques. « Les personnes âgées sont plus compréhensives que les jeunes, d’après Sara. On nous a demandé si ça n’allait pas supprimer des emplois. »

Et sa patronne de démentir : « Au contraire, on va même embaucher une personne en plus ».

Les commerçants sont néanmoins encore rares à avoir adopté la caisse automatique. Car la sécurité a un coût : « 1.000 € de location par mois », selon René Vareille. Un investissement que tous ne peuvent pas se permettre.

Hélène Pommier

Source

Paul : Article orienté, le fabriquant fait sa pub. Pipeau, économie de personnel, comme partout, le commerce est en chute  libre...
Je préfère le contact humain, les personnes âgées aussi, nous irons acheter notre pain dans une autre boulangerie et le type fermera boutique !

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