17 janvier 2014

Amis

En août 2014, si j'y parviens, j'aurai vécu soixante ans de mon existence. Au fil de ces années, j'aurai connu des enthousiasmes, des amitiés, des affinités, des amours, des tendresses, pour des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux, des moments d'épanchements mutuels, des retenues, des réticences, d'interminables fous rires, des ivresses, de profondes communions, des silences apaisés, des barrières, des colères, des trahisons, des fuites et des incompréhensions.

Une existence, quoi.

A l'aube de cette année, j'envisage de réunir enfin ces amis, pour célébrer le bonheur d'habiter dans le même temps ce même lieu, de fêter cette famille informelle liée non pas par les liens du sang, mais par des complicités.

C'est alors que le doute s'amène, comme la méchante fée.

Mes amis de l'ivresse, et mes amis de la méditation, mes amis de la frénésie et ceux du mystère, les gaulois et les zoulous, les femmes expansives et les femmes secrètes, le moine zen et le kabbaliste, que j'aime tous, et tout autant, chacun pour des raisons particulières, parce que chacun d'entre eux rencontre avec bonheur l'une de mes facettes, trouveront-ils, ce jour là, un point de rencontre qui ne passe pas par moi ?

Pourrais-je les mettre en présence et disparaître, et la fête serait-elle encore fête, où deviendraient-ils des étrangers l'un pour l'autre ?

Vieux Jade

2 commentaires:

  1. Je me pose les mêmes questions.

    Pour l'instant, je cloisonne.
    S'ils doivent se rencontrer... ils se rencontreront...

    Edouard

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