12 novembre 2013

Hollande hué, comme d'habitude...

Le président de la République, François Hollande, a été hué lors de son passage sur les Champs-Elysées, à l'occasion des cérémonies du 11-Novembre. Soixante-treize personnes ont été interpellées, et quatre d'entre elles ont été placées en garde à vue, pour "manifestation non déclarée" et "pour certaines pour violences volontaires contre les forces de l'ordre", a précisé la préfecture de police de Paris.


Selon elle, ces manifestants s'étaient rassemblés à l'appel "du Printemps français et de groupes d'extrême droite, dont le Renouveau français". Des personnes ont notamment crié "Hollande démission, dictature, ta loi on n'en veut pas !", lors du passage du chef de l'Etat.

Une source policière a précisé que, parmi les quatre personnes toujours en garde à vue lundi dans la soirée, se trouvent "un leader du Printemps français pour organisation de manifestation non autorisée, deux personnes pour violences volontaires envers les forces de l'ordre et une pour port d'arme prohibée". Selon elle, "ce sont les manifestants les plus virulents qui ont été arrêtés. Quand il n'y a pas d'organisateur déclaré, on procède à l'arrestation du groupe car tous les participants sont présumés être les organisateurs."

Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a confirmé que des personnes interpellées étaient "liées à l'extrême droite" et qu'elles n'avaient "pas voulu respecter ce moment de recueillement et de rassemblement".

"Il y a par ailleurs eu des violences à l'égard des forces de l'ordre, d'où les nombreuses interpellations qui ont eu lieu, soixante-dix. Ces événements sont inacceptables, insupportables, on ne peut pas ainsi mettre en cause la mémoire de ceux qui sont morts pour la France, on ne peut pas utiliser un rassemblement de ce type pour s'attaquer aux valeurs de la République et de notre pays."

LE FRONT NATIONAL PREND SES DISTANCES

M. Valls a notamment fait état de la présence de personnalités du Front national. Le candidat du parti d'extrême droite à la mairie de Paris, Wallerand de Saint-Just, a été brièvement interpellé avant l'arrivée de M. Hollande. "Les policiers n'ont pas voulu de moi", raconte Wallerand de Saint-Just au JDD.fr, qui explique qu'il "invite chaque année des militants et sympathisants à venir à la cérémonie."

"Une cérémonie ce n'est pas une manifestation, même si nous comprenons l'exaspération des Français" raconte Wallerand de Saint-Just, qui affirme que ses militants n'ont pas participé aux huées. Il assure également avoir prévenu la préfecture de police vendredi de leur regroupement, et dénonce de fait des arrestations "préventives et arbitraires", "tout à fait illégales".

Une ligne adoptée également par la présidente du Front national, Marine Le Pen, qui a dénoncé des interpellations "arbitraires et je dirais même préventives". Quant aux huées contre le président, elle "désapprouve et le FN n'y est strictement pour rien". "Mais je suis obligée de remarquer que le gouvernement a tellement créé la désunion et la souffrance qu'il y a un peu partout dans notre pays une ambiance de révolte, y compris hélas dans des moments qui doivent être de communion", a poursuivi la présidente du FN.

"UTILISATION" DES BONNETS ROUGES

Des appels à venirperturber la cérémonie circulaient depuis la veille sur Internet, au point que Christian Troadec, maire de Carhaix et l'un des porte-parole du collectif Vivre, travailler et décider en Bretagne, à l'origine du mouvement des "bonnets rouges", avait tenu à condamner par avance cette initiative.
Certains des manifestants présents sur les Champs-Elysées portaient des bonnets rouges, d'autres brandissaient des drapeaux français. Manuel Valls a accusé les protestataires d'avoir "voulu utiliser le mouvement breton". "Il y avait des 'bonnets rouges', mais il n'y avait pas de Bretons, il n'y avait pas de salariés qui se battent pour l'avenir de leur entreprise, non il y avait des militants qui voulaient s'en prendre aux valeurs de la République." 

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