04 septembre 2013

Nul part où se cacher, préparez pour ce qui arrive...



La Réserve Fédérale ne répond que devant Dieu. Ben Bernanke ne sait peut-être pas que son boss est un petit malin. Voilà tout à coup que le taux d’intérêt sur 10 ans des bons du Trésor gonfle tel un furoncle purulent sur le pâle postérieur de Ben au moment où il pensait pouvoir s’asseoir et profiter du combat de boue entre Larry Summers et Janet Yellen pour sa succession.


Ce pauvre Ben, fidèle étudiant de la Grande Dépression, n’a pas su se rendre compte que son pays s’est transformé depuis une nation de fermiers et d’ouvriers en une nation de pole-dancers et de serveurs, et attend son sublime moment d’Hooverisation. Comme le pauvre Hoover, il se retrouve à faire les cent pas dans la cabine de pilotage six mois seulement après avoir géré la pile de détritus qu’est la finance Américaine, construite sur une terre de fraude comptable et d’illusions dorées.

Chaque individu qui s’intéresse un tant soi peu à son univers, – ceux qui ne font pas la queue pour une carte de chomage, ne regardent pas envieusement les pages d’un catalogue de tatouage ou n’attendent pas de regarder le dernier gang bang de Kim Kardashian sur Duck Dynasty – a certainement les nerfs en pelote. La vague a nourri un tsunami d’appels de marge jusque dans les Hamptons, qui donnera bientôt au terme ‘la tête sous l’eau’ une nouvelle vie dans la drôle mythologie du capital. L’immortel Bill Gross a même envoyé un appel au secours sur Twitter en fin de semaine. Il n’est pas surprenant que tout le monde ait les jetons.

Les gens ont peur que les banques centrales aient finalement perdu le contrôle d’une situation qu’elles ne font que prétendre contrôler depuis 2007, alors que le racket grotesque qu’est le regroupage des prêts immobiliers a causé une fissure psychotique dans les murailles du système bancaire. Le remède a jusqu’alors été une demi-décennie de taux d’intérêts proches de zéro et d’utilisation forcenée de la carte de crédit nationale. La triste vérité commence à émerger au travers du brouillard de psychose, et le marché des obligations est perdu. Sans lui, tous les marchés papier sont cuits, ainsi que les marchés des actions et fort probablement le système fiduciaire tout entier.

Et puis n’oublions pas le mélodrame énergétique. Comment une personne dotée d’un minimum d’intelligence peut-elle supposer que l’économie turbo-industrielle actuelle puisse se remettre d’un pétrole à 107 dollars le baril ? Toutes les allusions à une reprise qui fleurissent dans les médias ne sont basées que sur une poignée de chiffres du PIB qui, comme nous le savons tous, sont complètement erronés. En clair, les Etats-Unis ne pourront pas continuer de survivre à un brut à 100 dollars le baril et tentent de compenser en se prêtant de la monnaie à eux-mêmes. Toutes les économies virtuellement avancées en ont fait de même, et se retrouvent aujourd’hui dans l’embarras puisqu’elles n’ont plus nulle part où se cacher – quant aux Etats-Unis, ils n’ont plus nulle part où exporter leurs fraudes financières.

Le Japon est le plus intéressant corps du laboratoire de pathologies. Il s’est tiré dans le pied il y a vingt ans et pratique depuis l’auto-cannibalisme. Il n’a ni pétrole ni gaz, et souffre maintenant d’une crise nucléaire qui ne fait l’objet que d’un peu moins d’attention que son effondrement économique. Je pensais autrefois que le Japon n’avait pas d’autre choix que se tourner à nouveau vers l’ère médiévale. Mais maintenant, je me pose la question de savoir s’il en restera autre chose dans dix ans qu’un archipel dépeuplé de ruines radioactives. Il ne peut possiblement pas acheter plus de bons du trésor aux Etats-Unis, et tente désespérément de se débarrasser des quantités qu’il a accumulées. Et lorsqu’il y parviendra, il déclenchera une réaction en chaîne qui réduira à néant la valeur prétendue de la dette papier du monde. Il se peut que le processus ait déjà commencé.

Si vous vous préparez pour ce qui arrive, alors soyez sûr de vous préparer à un monde sans prétentions financières. La crédibilité est prise au piège dans les courants violents qui approchent des Hamptons. Quand l’eau partira, tout ce qu’il restera sera de petites choses affreuses gesticulant dans la boue, et quand elle reviendra, tout ce que vous verrez à perte de vue sera un spectacle de noyage de banquiers. Attachez-vous à votre communauté locale si vous en avez une. Et même si vous y parvenez, il vous sera difficile de donner un sens à tout cela.

Source 

Bill Bonner dans La Chronique Agora : "Nous sommes entrés dans les mois en "R". Septembre, octobre, novembre, décembre. Coquillages et crustacés, c'est fini. Maintenant, il est temps de manger des huîtres... et de subir un bon vieux krach boursier. Non que nous en prédisions un. Mais notre bon vieux pavillon d'Alerte au Krach flotte à nouveau. Simple avertissement. Oui, cher lecteur, beaucoup de choses peuvent mal tourner cet automne. Vous devriez vous y préparer. S'il ne se passe rien, eh bien... soyez reconnaissant. Parce qu'à un moment ou à un autre, le système monétaire actuel va s'effondrer. Pour la plupart des gens, ce ne sera guère amusant. De l'épargne sera perdue. Des entreprises feront faillite. Des débiteurs feront défaut. Les actions et les obligations chuteront à pic. Et ce n'est là que le bon côté des choses". 

6 commentaires:

  1. Et alors? on n'en mourra pas,parce que le pognon disparaisse,je m'en fous.L'essentiel,c'est être vivant,et le reste que le pognon disparaisse et la bourse avec!!! (:D

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  2. Les banques, les bilderbergs, les BHLs, tous les saligauds qui nous ont transformés en esclaves depuis des années sans que quiconque ne lève le nez de son smartphone.

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  3. plaie d'argent n'est pas mortelle.....du moins pour les ceusses qui ne base pas leur vie sur le " tout pour le fric " ;

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