08 juillet 2013

Vague de suicides à Gaza

Dans la bande de Gaza depuis le début de l’année 2013 un phénomène plus qu’inquiétant est en hausse : une vague de suicides par différentes méthodes telles que la pendaison, l’immolation, les sauts dans le vide…


Explications

La faute à quoi ? À des conditions de vie très difficiles, et à un délaissement évident de la pratique religieuse. Il y a peu de dissuasion sur le plan religieux et l’adhésion à la doctrine islamique est en baisse, ce qui fait que les personnes passent à l’acte et mettent fin à leur vie. Les prédicateurs et imams devraient pourtant orienter et conseiller la population concernant les risques de suicide dans la société, mais surtout de son illégitimité dans la Charia islamique et de la gravité de ce geste désespéré.

Le Dr Sahbani, chef du département des urgences de l’hôpital Shifa (le plus grand de la bande de Gaza), rapporte que l’hôpital reçoit mensuellement jusqu’à 30 patients ayant fait une tentative de suicide, ils tentent de se donner la mort par différents moyens comme la prise d’analgésiques, de pesticides, le taillage de veines, le saut dans le vide, les armes à feu, l’immolation ou encore la pendaison.

Le Dr Sahbani, dans une interview à l’agence de presse Maan, expliquait d’ailleurs que la plupart des personnes tentant de se suicider étaient des jeunes, et les cas qu’il a vus à l’hôpital allaient de légèrement à modérément grave. Concernant les raisons de leurs actes désespérés, le Dr ajoute : « Ce n’est pas notre domaine d’expertise de poser des questions sur leurs motifs, mais pour la plupart d’entre eux sont liés à des problèmes familiaux, au chômage, ou à des problèmes d’éducation ».

Le porte-parole de la police avait d’ailleurs déclaré suite à un suicide : « La police estime que les récents suicides dans la bande de Gaza sont une affaire très sérieuse ».

La situation à Gaza et le gouvernement responsables ?

Un membre de la Commission Indépendante des Droits de l’Homme, Me Ibrahim, estime quant à lui que des raisons économiques et sociales poussent les gens à mettre fin à leurs jours. La difficulté de trouver du travail, le taux élevé de chômage et de pauvreté dans la bande de Gaza ainsi que la réalité économique, accentuent ce mal-être qui pousse certains à attenter à leur vie quand ils perdent le contrôle d’eux-mêmes. Il ajoute qu’une personne incapable de surmonter ces dures conditions de vie et les crises qu’il doit supporter, peut en venir à prendre la décision de passer à l’acte et de se tuer, mais ce phénomène est aussi lié à l’échec du gouvernement local de tenir ses promesses en matière d’emploi et de sécurité sociale.

Il exhorte donc le gouvernement à répondre aux besoins de la population, à leur redonner confiance, à leur fournir un minimum afin de les rassurer et surtout d’arrêter de prendre des mesures qui leur font perdre pied.

En raison de la honte que ressentent les familles de victimes de suicide, elles sont rares à accepter de s’exprimer, la question est tabou.

Le gouvernement à Gaza indique pour sa part que les suicides sont causés par l’absence de dissuasion religieuse et d’une faible adhésion à la doctrine islamique par la personne qui s’est suicidée ou bien en raison d’une maladie psychologique.

Retour sur les derniers cas
Le 27 juin dernier, Nidal Mohammad al-Adlouni âgé de 25ans et vivant près de Khan Younis dans le sud de la bande de Gaza, avait été retrouvé par la police pendu dans son magasin.
Le 24 juin, Youssef Nassar 30 ans est mort après avoir versé sur son corps une substance inflammable et y avoir mis le feu à Gaza City.
Le même jour, un lycéen était mort après s’être jeté du 4ème étage de sa maison dans le quartier de Tel al-Zaatar au nord de la bande de Gaza.
Le 14 juin, à Khan Younis encore, Ibrahim al-Tartouri a versé de l’essence sur son corps et a allumé le feu pour protester contre la décision du gouvernement de démolir l’usine familiale, son frère Mohammed avait été blessé en tentant de lui venir en aide.
Le 3 juin, un homme de 27 ans avait survécu à l’incendie qu’il avait allumé dans une chambre de la maison familiale située à Rafah dans le sud de Gaza.
Le 30 mai, Ziad Abu Musa, âgé de 45 ans était mort brûlé après avoir versé une substance inflammable sur son corps.
Le lendemain et dans la même ville, des citoyens avaient déjoué une tentative de suicide par immolation commise par Tawfiq Abu Hassanein, 49 ans, qui venait d’apprendre la réduction de son salaire.
Le 13 avril, Noura Salomon âgé de 22 ans vivant à Rafah étaient morte des suites des brûlures subies le 6 avril, elle s’était immolée à l’aide de produits inflammables et en y mettant le feu.

Même dans des situations de vie difficiles, la Foi et la pratique religieuse devraient être des remparts contre les pensées noires et le fait de vouloir en finir. Rappelons que le suicide est un acte extrêmement grave et lourd de conséquences, en Islam cet acte est interdit et considéré comme un pêché capital qui mène en Enfer, et qui laisse bien souvent les familles des victimes dans l’incompréhension et le désarroi le plus total.

Source

Paul : pour info, dans les pires conditions d'internement qui n'aient jamais existé, ceux des camps nazis, le suicide était rare ! http://www.jstor.org/discover/10.2307/40688805?uid=3738016&uid=2129&uid=2&uid=70&uid=4&sid=21102442739971

Nous avons affaire a un fléau planétaire, les facteurs sociaux, guerre, misère, sont des facteurs déclenchant, non pas l'essence du problème : rayonnements néfastes qui bombardent la Terre crescendo, ils inhibent temporairement le cerveau supérieur chez certains, d'où passage à l'acte. Cela touche aussi bien les suicides que les meurtres atroces, les coupables ne comprennent pas ce qui c'est passé, ils ne se cachent pas et continuent à vaquer à leurs occupations normalement.

4 commentaires:

  1. Les pauvres, aucune perspective, racisme planétaire ségrégation de la part d’Israël..Dans l'indifférence la plus totale..

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  2. c'est a l'image de notre sociétée moderne .

    les gens reproduisent ce qu'ils resentent à l'echelle global .

    la malbouffe par exemple , la consomation d'energie fossile , l'utilisation du nucleaire ect ...

    tout cela est un suicide au niveaux d'une civilisation .
    Je ne sais pas s'il y à un lien avec un rayonnement quelquonque cars ces pratiques ne date pas d'hier .
    Peut-etre que les gens en ont de plus en plus conscience et ne font qu'obéire à leurs logique du moment .

    Nocturne.

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  3. Je ne suis pas suffisamment calée pour pouvoir dire à quoi tout cela est dû. Mais il est indéniable que nous avons affaire à un genre d'épidémie, que ce soit d'actes barbares ou de suicides.

    Peut-être que le rayonnement solaire est responsable de cela. Il est assez simpliste aussi, d'après moi, d'incriminer la religion ou plutôt l'absence de 'religiosité' chez les personnes qui passent à de tels actes.

    Cependant, je me demande si le rayonnement solaire est à incriminer dans la vague d'asservissement des peuples qui sévit à l'heure actuelle, de la part de pas mal de gouvernants (devrais-je dire dictateurs ?) et de leurs sbires, qui ne pensent qu'à mettre le monde à feu et à sang.

    On dirait que l'amour quitte la planète : les gens divorcent, prennent leurs enfants pour des jouets matériels, parfois, ou même s'en désintéressent dans certains cas. Tout le monde couche avec n'importe qui, n'importe quand pour 'le plaisir'. Les gens deviennent de plus en plus individualistes et indifférents.
    Les conditions de vie de la plupart des personnes deviennent plus dures également, avec la montée du chômage.

    Il faut dire également que je ne connais pas bien les conditions de vie des palestiniens, mais lorsque je pense que ces gens qui ont mon âge, c'est-à-dire un âge assez avancé, ont toujours connu la guerre, il n'est pas très étonnant qu'ils n'aient pas en eux le bonheur de vivre.

    Je ne sais donc pas s'il faut incriminer le soleil ou tout simplement la folie de certains hommes qui ont comme Dieu la haine et l'argent.

    Tout cela est bien triste !

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  4. La condition de vie sous une occupation féroce et le manque d’espoir d’avoir une vie normale doivent être pour quelque chose dans ces suicides.

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