20 juillet 2013

Brétigny : des scènes de vol et de caillassage ont bien eu lieu

A-t-on voulu cacher une réalité trop dérangeante ? Contrairement à la version officielle véhiculée par les autorités politiques, policières et sanitaires, il y a bel et bien eu des scènes de vol et de caillassage après le déraillement du train Paris-Limoges à Brétigny-sur-Orge. Le Point s'est procuré le rapport de synthèse des affaires marquantes du 10 au 16 juillet de la Direction centrale des compagnies républicaines de sécurité (DCCRS) dans lequel une page est consacrée à l'opération de sécurisation mise en place après la catastrophe ferroviaire par deux sections de la CRS 37-Strasbourg venues du cantonnement de Meaux.

Or le compte rendu des forces de l'ordre est sans ambiguïté. "À leur arrivée, les effectifs de la CRS 37 devaient repousser des individus, venus des quartiers voisins, qui gênaient la progression des véhicules de secours en leur jetant des projectiles", note la synthèse de la DCCRS. Un constat fort différent de celui dressé par les responsables de la Croix-Rouge et du Samu qui affirmaient n'avoir constaté "aucune agression et avoir travaillé de façon tout-à-fait normale" en gare de Brétigny. Pourtant le rapport de synthèse de la DCCRS va plus loin : "Certains de ces fauteurs de troubles avaient réussi à s'emparer d'effets personnels éparpillés sur le sol ou sur les victimes." Et la note d'enfoncer le clou : "Les fonctionnaires protégeaient ensuite les lieux de l'accident pour favoriser le travail des enquêteurs et des techniciens et sécuriser la visite des nombreuses autorités (président de la République, Premier ministre, ministre de l'Intérieur, ministre des Transports, ministre de la Santé...).

Démentis officiels

À la lecture de la synthèse, on apprend qu'un dispositif de sécurité très important a été déployé alors sur place. Ainsi pour assurer des escortes d'ambulances, un équipage motocycliste de la CRS autoroutière Sud-Ile-de-France était également réquisitionné. Par ailleurs, deux autres sections de la compagnie 37, employées sur le département de la Seine-et-Marne ainsi que les fonctionnaires de la CRS 51-Orléans, utilisées sur le département de la Seine-Saint-Denis étaient appelées en renfort.

Pourtant, ministres et sous-préfet présents sur place ont démenti à l'unisson tout caillassage sur les forces de secours et vol sur les victimes. Ainsi, sur i>Télé, le ministre des Transports Frédéric Cuvillier déclarait ne pas avoir eu connaissance "de victimes dépouillées", faisant simplement état "d'actes isolés" et "de pompiers qui par petits groupes ont été accueillis de façon un peu rude". Le sous-préfet d'Estampes, Ghyslain Chatel, démentait pour sa part que les secours aient fait l'objet de jets de projectiles, à l'exception "d'un camion de pompiers, qui pourrait avoir été visé mais pas touché".

Enquêtes

Contacté jeudi par Le Point.fr, Luc-Didier Mazoyer, le directeur départemental de la sécurité publique de l'Essonne, persiste et signe : "J'étais sur place, il y a certes eu des tensions pour repousser des individus, mais je n'ai vu ni scène de pillages ni violences urbaines. J'ai déclenché une enquête pour en avoir le coeur net." Le parquet d'Évry a ouvert une enquête préliminaire pour vol en réunion avec violences, à la suite des incidents qui se sont déroulés en marge de la catastrophe. Les autorités avaient seulement reconnu qu'un urgentiste du Samu s'était fait voler son portable. Dans le cadre de cette affaire, cinq personnes ont été placées en garde à vue puis relâchées, les perquisitions à leurs domiciles n'ayant rien donné. Eux-mêmes ont nié toute participation à ces vols. L'un d'eux a néanmoins été désigné comme l'auteur du vol du téléphone par sa victime. Selon le parquet d'Évry, aucune plainte pour d'autres vols n'aurait été à ce jour déposée.

Nos révélations ne vont pas manquer de relancer la polémique. En effet, dès le vendredi, le syndicat de police Alliance avait fait état de scènes de pillage avec un groupe de jeunes qui "aurait dépouillé les victimes et notamment les premiers cadavres". Des déclarations démenties avec virulence par de nombreux responsables socialistes ou ministres du gouvernement. Le syndicat avait alors quelque peu fait machine arrière. Aujourd'hui, la synthèse de la DCCRS, même si elle ne mentionne pas le terme de cadavre, ni celui de pillage, semble bel et bien donner raison au syndicat.

Source

4 commentaires:

  1. sous titre de l'article du point :
    le point s'est procuré un rapport des crs.

    Un commentaire d'une ancien sncf en dessous de l'article :
    Vous avez tout faux : le journaliste n'a jamais dit qu'il était sur place mais il s'est procuré un rapport des CRS !
    Mais c'est mieux de fermer les yeux : ça rassure... C'est comme l'éclisse qui se dévisse sous l'effet de la chaleur ! En tant que retraité de la SNCF je peux vous dire que c'est très étrange...
    Nous revenons donc à zéro, au tout début de l'info...

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  2. Faux! J'y étais et je n'ai rien vu. Au contraire, le djeuns sont venus ranger les affaires éparpillées dans les valises.Ils ont sûrement confondus les affaires des victimes avec les leurs...

    Signé
    Manuel v.

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  3. ceux qui gouvernent sont issus du peuple, quand leurs frasques sont connus par le peuple, ceux d'en bas les imitent, si comme lorsque un enfant imitent ses parents.

    il y a les voleurs à deux sous et les voleurs à deux briques, en somme certains donnent de l'exemple et d'autres le suivent, voila ou mène la morale des politiques.

    chafy

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  4. Des manipulateurs il y en a partout, à droite , à gauche, aux extrêmes, en haut , en bas......Sûrement 2 ou 3 dégénérés ont du essayer de profiter de la situation mais qui? Des jeunes de bretigny ou des passagers? je ne vois pas des affaires ou des personnes eparpillées comme dans un accident d'avion...et puis si ils sont dans le train ..;.très ..très risqué !ils ont pu prétendre vouloir aider des victimes....mais même dans ce cas ...comment se sauver..En effet quand on connait la gare de bretigny..;complètement enclavée...on sait que les quais sont tellement faciles à sécuriser....et les secours sont arrivés très très vite.....d'ailleurs n'importe qui qui a son brevet de secourisme sait que l'extrême urgence dans ce cas là c'est de sécuriser les lieux..... avant toute intervention...mais ils ont peut être envoyé des intérimaires drôle emploi....euh...pole emploi....

    Et puis les cités sont loin de la gare...ou sont les images de groupe de jeunes...car je ne vois pas des personnes en solitaire faire ce genre de chose...

    Des secouristes ont sûrement dû se faire dérober leur portable... les crs ont dû se faire caillasser au passage...ya des chances... pour le reste ...manipulations de toutes parts.... après cahuzac..;tapie... etc...puis ...;vous connaissez sûrement la grosse affaire qui pend au nez de hollande.....?

    Voilà ...ils sont tous alliés et solidaires pour nous embrouiller....

    l'homme est un relou pour l'homme.....

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