31 mai 2013

L'Orage

7 commentaires:

  1. vu l’temps qu’il fait, c’est de circonstance!!!

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  2. C'est un Georges Brassens tout jeune que nous voyons là...
    La technologie actuelle a du bon, parfois, qui nous garde nos souvenirs.
    Un délice, comme à chaque fois que j'écoute ses chansons.
    Merci de ce petit rayon de soleil, Paul. ^^

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  3. Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps
    Le beau temps me dégoute et m'fait grincer les dents
    Le bel azur me met en rage
    Car le plus grand amour qui m'fut donné sur terr'
    Je l'dois au mauvais temps, je l'dois à Jupiter
    Il me tomba d'un ciel d'orage

    Plus paroles: http://www.parolesmania.com/paroles_georges_brassens_9624/paroles_lorage_334596.html
    Tout sur Georges Brassens: http://www.musictory.fr/musique/Georges+Brassens

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  4. Intelligence,finesse élégance,humour,poésie,douceur,lucidité,tout y est,et comme les abeilles,les etres d'exception comme lui sont en voie de disparition,hélas,en tous cas dans le show-biz!Merci à lui et merci à mon père qui m'a élevée dans cette ambiance !La Loba

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  5. Lettres à Toussenot
    Voici, par exemple, ce qu’écrivait Brassens à son ami lyonnais Roger Toussenot le 3 février 1949 :
    Mon cher vieux,
    Je passe le plus clair de mon temps en la compagnie des gens de la chanson. Inutile de nous étendre sur leur mentalité. Entouré de cinquante personne des trois sexes, je me rends à cette évidence : je suis seul. Ils n’existent pas. Les subir m’est pénible. Deux chansons ont été retenues, mais le plus important reste
    CORRESPONDANCE
    inédites
    à faire : trouver une vedette pour lancer ça et en faire un succès. La vie devient de plus en plus dure. Nous avons absorbé le montant de ton mandat. Jeanne n’a plus rien à nous offrir et quelquefois elle en souffre affreusement. Moi je n’ai besoin de rien. Mais Jeanne a des besoins pour moi. Rien ne lui est plus douloureux que de ne pouvoir donner. J’aurais une maison tranquille, j’y serais seul, peu m’importerait la mauvaise humeur de mon ventre. Mais Jeanne est dans la misère à cause de mes dons poétiques. C’est très choquant. Robin est le seul type que je peux taper actuellement. Or, pour des raisons dont il ne saurait être question ici (et que tu connaîtras quelque jour) je me refuse à le faire. Malgré notre pauvreté, je ne veux pas que tu nous envoies de l’argent : tu as assez à faire de ton côté. D’ailleurs il me faudrait t’accuser réception de tes mandats. Tu vois cela d’ici : je dépense l’argent du mandat pour te remercier du mandat. C’est amusant comme toute absurdité ! Perds également, je te prie, cette manie de me demander ce que je pense de ceci que tu as écrit et de cela que tu n’écris pas. Ignores-tu ton incapacité à écrire quoi que ce soit qui ne m’agrée point ? Philosophe exténuant !
    La philosophie m’ennuie toujours autant. Que tu le veuilles ou non, elle sent le professeur, le didactisme, la dialectique. Que veux-tu que je fasse de ces architectures de la raison ?
    Comment se fait-il que tu ne saches pas par cœur Les enfants qui chapardent des crânes terreux ? J’en suis très surpris , car je t’en croyais l’auteur ! Si tu continues de la sorte, je t’adresse une lettre de « rupture » à la façon d’Allaire : « J’ai longuement réfléchi... nous ne pouvons plus nous fréquenter... etc. etc. » J’ai découvert Il n’y a pas d’amour heureux d’Aragon. Excellente chose.
    Je relis aussi Rimbaud. Ce génie m’accapare (« Qu’est-ce que je vais faire là- bas ? Je ne sais pas me tenir, je ne sais pas parler... »). Corne d’Auroch meurt d’ennui. Il s’ennuierait dans les étoiles. Dernièrement, je lui ai envoyé ta phrase transposée (le fameux « Il n’est pas Protée comme je l’avais cru tout d’abord »). J’ai écrit : « On a cru qu’il avait les grandes eaux de Versailles dans la tête : c’était celles du robinet. »* Il semble content de cette trouvaille.
    L’encre baisse dans mon encrier. À mon tour, je vais prendre la surface de l’eau pour écritoire. Rien ne nous aura été épargné et c’est très bien ainsi. Nous pourrons mourir en souriant. J’étudie la musique. Non, ton Beethoven ne m’intéresse pas. Que veux-tu que je te dise d’un Dieu de la musique ? D’ailleurs, l’orchestration me paraît peu compatible avec l’incantation. Je t’embrasse.
    Georges
    © Les éditions Textuel / le cherche midi éditeur

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    1. Bonjour !
      De circonstances, oui ! :-)
      Ne pas oublier : un petit coin de parapluie
      http://www.youtube.com/watch?v=E6T_dcQwZM0
      Marilou

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  6. °°°D’ailleurs, l’orchestration me paraît peu compatible avec l’incantation. Je t’embrasse.°°°

    Très, très fort. Merci.

    Edouard

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