29 mai 2013

Cultures d’hiver et de printemps : jusqu’à un tiers des récoltes sera perdu

Cultures d’hiver, cultures de printemps, cultures fourragères, céréaliers ou éleveurs, tous les agriculteurs souffrent des conditions météorologiques des mois d’avril et mai. Les exploitations à proximité de la Loire, de l’Allier ou d’autres cours d’eau ayant débordé sont les plus gravement atteints.

Personne n’est épargné. Avec des sols gorgés d’eau, des champs toujours inondés en pleine période de semis, de nombreuses récoltes, d’hiver ou de printemps sont en danger. Jusqu’à 30 % perdus sur certaines parcelles. « Toutes les cultures sont impactées, celles d’hiver, comme le colza, ont très mal poussé avec l’humidité et le manque de soleil. Quand les champs ont été inondés, c’est encore pire. Pour les cultures de printemps, certaines récoltes sont très compromises. Nous travaillons à définir un état de calamité agricole », résume Éric Bertrand, président de la Chambre d’agriculture de la Nièvre.

Hier après-midi, des agriculteurs, avec la Chambre d’agriculture, des représentants de la DDT (direction départementale des territoires) et de la FDSEA ont fait le point sur les dégâts dans les différentes cultures, à Chevenon, l’un des secteurs parmi les plus touchés.

1. Cultures d’hiver. La pluie abondante et le manque de soleil ont ralenti la croissance des cultures d’hiver. Plus grave, dans certaines régions, des pieds sont restés immergés pendant près d’une semaine à cause des crues. Une bonne partie a pourri, jusqu’à un tiers pour les parcelles les plus endommagées. D’autres plants ont résisté mais les siliques (le fruit) ne se sont pas du tout développées et sont également perdues. Pour ces cultures, les agriculteurs n’ont aucune voie de recours.

2. Cultures de printemps. La crue est arrivée pendant la pire période pour les cultures de printemps, comme le maïs, pendant le semis. La plupart des agriculteurs ont profité des quelques beaux jours, autour du 10 avril, pour semer ; une courte fenêtre de tir qu’il ne fallait pas rater. Dans les zones inondées, les semis sont perdus. Même ceux qui ont résisté n’ont pas le développement qu’ils devraient avoir à cette époque de l’année (deux à trois feuilles au lieu de cinq à six en temps normal). De plus, les exploitants n’ont, théoriquement, plus le droit de semer après le 31 mai, alors qu’ils ne pourront pas le faire avant le 6 ou 7 juin dans les conditions actuelles. Pour le tournesol, qui a été très touché partout, il est même déjà trop tard pour semer à nouveau. Les récoltes seront moins importantes avec des rendements faibles.

3. Élevage. Les éleveurs ont dû se résoudre à rentrer les bêtes pour ne pas détériorer les prés, gorgés d’eau. Dans le Morvan, où l’hiver s’est éternisé, les bêtes ne sont parfois pas restées plus de dix jours au pré. Les vaches profiteront moins, donc la production sera moins bonne. De plus, en les gardant à l’intérieur, l’éleveur doit les nourrir lui-même, ce qui implique un coût supplémentaire.

4. Assurance. Les agriculteurs touchés peuvent déclarer un accident de culture auprès de la DDT. Un problème s’ajoute pour les exploitants qui sont situés en zone inondable, puisque les assureurs ne prennent pas en charge les dommages causés par les crues dans le cadre de l’assurance récolte.

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8 commentaires:

  1. Merchandising face à mère nature; elle n'a pas de contrat ni de planning, elle n'est pas cartésienne et est sans objectif de vente.

    Asca.

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  2. Ensemencements dans le ciel à présent tous les jours. Entendre le bruit des avions qui tournent constamment c'est stressant.

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    1. ah ! ah ! ah !
      Caroline "voit" clair ! et comprend le manège au dessus de
      nos têtes même sous une chape de faux nuages !
      Dixit le précédent sujet
      http://echelledejacob.blogspot.fr/2013/05/26-mai-2013-whiteface-mountain-pas-vu.html
      et accessoirement :
      http://www.flightradar24.com/
      tout comme celui qui lui succède avec MONSALTé
      ce temps pourri
      est une opération de déstabilisation qui FORCERA les
      IMPORTATIONS MASSIVES d'ALIMENTS OGM pour couper
      l'herbe sous le pied ( lol )des vrais paysans qui défendent
      (je ne parle évidement pas des grands "céréaliers"
      et des vendus à la cause adverse)
      notre autonomie alimentaire
      et par extension ,
      nous protègent des OGM ...
      pour ceux qui ont dressé leurs antennes ,
      HAARP est l'ennemi des 4 éléments :
      Tremblements de TERRE
      Tempêtes
      Sècheresse
      Inondations c'est selon !...
      Qu'on se le dise ,
      c'est la GUERRE !
      Merci Paul !
      votre persévérance dans le maintient de votre blog
      est une façon de lutter tout en fédérant les
      énérgies combatives !
      SUS au N.O.M !!!

      "Rendez le bien pour le bien
      et la justice pour le mal."
      Confucius .

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  3. Mangeons moins,ça ne nous fera pas de mal et de toutes façons leurs cultures intensives n'apportent guère de nutriments à nos corps;la Loba

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  4. Chez nous on dit "vaut mieux aller al' porte d'un plaignieu qu'a l'porte d'un vanteu"
    Les paysans se sont plains, se plaignent, se plaindront toujours...
    Ces ennemis de l'état qui critiquent allégrement les fonctionnaires, se tournent vers celui-ci quand ça va mal et se plaignent des taxes quand tout va bien.
    Je n'ai jamais vu un agriculteur plaquer la ferme pour aller travailler chez Good-Year...cherchez l'erreur.
    Je suis abonné à Fakir, (anciennement ch'Fakir, journal que l'on peut difficilement qualifier de droite!) Il y a eu récemment dans ce journal, sous la plume de François Ruffin, un article sur les éleveurs de poulets qui laisse rêveur sur les revenus réels de ces gens...

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    1. Quand on veut tuer son chien on dit qu'il a la rage...
      Je reviens du sud Landes, et je peux affirmer en connaissance de causes, qu'il y en a beaucoup qui survivent tout juste.
      Ceux qui se font de la tune ne sont pas légions, ce sont surtout les grands céréaliers.
      Monter les gens les uns contre les autres, le Plan.

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  5. Meme s'ils ne se font pas beaucoup de tune,ils bouffent dans la main de Monsanto ,en utilisant allègrement les produits chimiques "conseillés"et en faisant confiance au cahier de charge qu'on leur impose:autour de moi,la biodiversité a déjà largement disparue et les abeilles se font rares...et les agriculteurs ne veulent pas changer de perspective,ils contribuent activement à la destruction de l'environnement du fond de leur inconscience!Alors qu'ils aillent au diable,perso je ne compatis pas!La Loba

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    1. Ils font comme nous tous, consommer des produits pourris, souvent inutiles. Ils ne sont ni meilleurs ni pires que 99% de la population, juste piégés !

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