Vous connaissez sans doute le gout prononcer de votre
Guru pour les parasites qui prennent le contrôle de la créature qu’ils
infectent, les manipulant ainsi pour leurs propre bénéfices. Ils sont
nombreux dans la nature, principalement chez les insectes et on pourrait
se demander si l’homme lui-même ne pourrait pas être contrôlé par un de
ces “zombificateurs”. (“…maintenant, tu vas aller acheter le dernier Ipod…”)
Bon, restons concentré…
Le Toxoplasma gondii
est un parasite commun du chat et il a déjà été à l’honneur en raison
de son effet observé sur la prise de risque et d’autres comportements
humains. Dans une certaine mesure, il a également été associé à la
maladie mentale. Une étude menée par des chercheurs de l’Institut Karolinska
(Université médicale suédoise) montre aujourd’hui, pour la première
fois, comment le parasite pénètre dans le cerveau pour influencer son
hôte.
Image d’entête : le parasite Toxoplasma gondii se
répliquant en construisant la structure d’un nouveau protozoaire dans
la cellule mère.
Selon Antonio Barragan, chercheur au Centre de
médecine infectieuse à l’Institut Karolinska et à l’Institut suédois de
contrôle des maladies transmissibles :
Nous croyons que cette connaissance peut être importante pour la compréhension des interactions complexes dans certaines grandes questions de santé publique, que la science moderne n’a pas encore été en mesure d’expliquer pleinement. Dans le même temps, il est important de souligner que les humains ont vécu avec ce parasite pendant de nombreux millénaires, les transporteurs actuels de Toxoplasma ne doivent pas être particulièrement inquiets.
La présente étude, qui a été publiée cette semaine
(lien plus bas), a été dirigée par le Dr Barragan et menée en
collaboration avec des chercheurs de l’Université d’Uppsala (Suède).
La toxoplasmose
est causée par le parasite Toxoplasma gondii qui est extrêmement
courant. Entre 30 et 50 % de la population mondiale est estimé en être
infecté et 20 % ou plus de personnes en Suède. L’infection se retrouve
également chez les animaux, surtout chez les chats domestiques. Les
personnes contractent principalement le parasite en mangeant de la chair
mal cuite d’animaux infectés ou par contact avec les excréments des
chats. L’infection provoque de légers symptômes pseudo-grippaux, chez
les adultes en bonne santé, avant d’entrer dans une phase chronique et
de dormance, qui a déjà été considérée comme sans symptôme. Il est
cependant connu que la toxoplasmose dans le cerveau peut être mortelle
chez les personnes aux défenses immunitaires affaiblies et chez les
fœtus, qui peuvent être infectés par la mère. En raison de ce risque, il
est conseillé aux femmes enceintes d’éviter tout contact avec les bacs à
litière pour chats.
Un certain nombre d’études qui ont été présentées ces
dernières années montrent que le parasite de la toxoplasmose affecte
son hôte, même pendant la phase de dormance. Il a déjà été observé que
les rats perdent leur peur des chats et sont même attirés par leur
odeur, ce qui fait d’eux des proies faciles (à lire dans l’article du
Guru : Des parasites contrôlent le cerveau des rats, afin d’être mangés par les chats.).
Cela a été interprété comme le fait que le parasite assure sa survie et
sa propagation, puisque le rat consommé infecte le chat qui, par ses
excréments, infectent la nourriture que les autres rats pourraient alors
manger. Un certain nombre d’études confirment également que les
maladies mentales comme la schizophrénie, la dépression et des syndromes
d’anxiété sont plus fréquentes chez les personnes atteintes de
toxoplasmose, tandis que d’autres suggèrent que la toxoplasmose peut
influencer l’extraversion, les comportements agressifs ou avec un
penchant pour le risque.
Selon le Dr Barragan :
Nous n’avons pas examiné les changements de comportement chez les personnes infectées par le toxoplasme, comme ce qui a été traité par les études précédentes. Au lieu de cela, nous avons montré pour la première fois comment le parasite se comporte dans le corps de son hôte, je veux dire par la façon dont il pénètre dans le cerveau et manipule l’hôte en prenant en charge l’un des neurotransmetteurs du cerveau.
Dans une expérience de laboratoire, des cellules dendritiques
humaines ont été infectées par le toxoplasme. Après l’infection, les
cellules, qui sont un élément clé de la défense immunitaire, ont
commencé à sécréter la substance signal GABA.
Dans une autre expérience sur des souris vivantes, l’équipe a été en
mesure de retracer le mouvement des cellules dendritiques infectées dans
le corps après l’introduction du parasite dans le cerveau, d’où elle
s’est répandue et a continué à affecter le système de GABA.
Ci-dessous : en reprenant les résultats d’une précédente étude que je détaillais dans : des parasites contrôlent le cerveau des rats, afin d’être mangés par les chats,
la série d’images reflète la propagation de signaux luminescents à des
jours successifs après l’infection par le toxoplasme chez un rat. Le
flux de Photons est codé par une série de code couleur (le plus bas, le
bleu, le plus haut, le rouge).
Le GABA est une substance signal qui, entre autres effets, inhibe la sensation de peur et d’anxiété. Les perturbations du système GABA sont observées chez les personnes souffrant de dépression, de schizophrénie, de maladies bipolaires, de syndrome d’anxiété et d’autres maladies mentales.
Toujours d’après le Dr Barragan :
La toxoplasmose, pour fabriquer des cellules dans la réponse immunitaire de défense, sécrète le GABA ce qui était aussi surprenant qu’inattendu et est très habile de la part du parasite. Il serait maintenant intéressant d’étudier les liens qui existent entre la toxoplasmose, les systèmes GABA et les grandes menaces de santé publique.
Évidemment, le problème des "parasitoses" est très ancien, les parasites accompagnant l'espèce hôte durant son évolution. Ils peuvent en effet, modifier le comportement de l'hôte afin d'assurer leur reproduction et leur survie, et les atteintes "neurologiques" et "endocriniennes" sont en effet bien possibles.
RépondreSupprimerLes parasites n'ont pas besoin d'être comme "Alien" ou comme des gigantesques vers solitaires...ils peuvent être microscopiques.
Bref, cette levée du coin du voile, soulève beaucoup de questions sur l'infestation globale de l'humanité, laquelle peut aussi éventuellement, être provoquée par des services secrets ou mafieux, en tant qu'agents biologiques.
En Amérique du Nord, par exemple, la "maladie de Lyme" liée à une bactérie parasite, se développe de manière fulgurante. Elle est transmise par les tiques.
On peut s'interroger aussi sur cette étrange maladie constatée aux E-U, la "maladie des Morgellons", qui semble faire des ravages et serait peut-être aussi une "parasitose".
L'ami Pierrot