01 mars 2013

Lobbying : Des députés réclament une hausse significative des prix du tabac

Se dirige-t-on vers une hausse significative des prix du tabac ? C’est en tout cas ce que préconise un groupe de députés qui a rendu public, jeudi 28 février, un rapport (1) sur « l’évaluation des politiques publiques de lutte contre le tabagisme ».

Un document percutant et déjà salué par les associations de lutte contre le tabac. « La consommation de tabac constitue aujourd’hui, et de loin, la première cause de mortalité évitable en France avec environ 73 000 décès chaque année, soit 200 morts par jour », rappelle le rapport, en s’inquiétant d’une « remontée préoccupante » de la consommation, en particulier chez les femmes et les jeunes.

En 2010, les fumeurs réguliers représentaient 29,1 % de la population des 15-75 ans contre 27 % en 2005. « On est clairement en retard par rapport à nos voisins européens. Aujourd’hui, une personne sur trois fume en France contre une sur cinq en Angleterre », constate un des deux rapporteurs, Jean-Louis Touraine, député socialiste du Rhône.
Une hausse des prix de 15 % tous les trois ans

Pour faire baisser la consommation, les députés jugent nécessaire de privilégier un relèvement de la fiscalité des produits du tabac en vue d’une « augmentation significative » des prix. « L’arme du prix est efficace à condition qu’elle soit bien utilisée », indique Jean-Louis Touraine.

« Cela ne sert pas à grand-chose d’augmenter les prix de 5 % chaque année car les fumeurs s’adaptent et ne modifient pas leur comportement. Il vaut mieux une hausse de 15 % tous les trois ans. Car une telle augmentation peut servir de déclic et inciter les fumeurs, qui aimeraient bien arrêter, à passer à l’acte », poursuit le député.

Selon lui, cette hausse significative devrait s’accompagner d’une plus grande aide financière à l’arrêt du tabac. « Aujourd’hui, il existe un forfait de 50 € pour les personnes qui s’engagent dans un sevrage. C’est trop peu car, bien souvent, les fumeurs n’arrêtent pas à la première tentative. Il faudrait rembourser intégralement les substituts nicotiniques », estime Jean-Louis Touraine, convaincu que, financièrement, la collectivité serait gagnante au bout du compte.

« Aujourd’hui, le coût social du tabagisme s’élève à 47 milliards d’euros en France. On entend partout qu’on ne peut pas agir sur le tabac en France parce que cela rapporte des taxes à l’État. Or, les taxes, c’est 15 milliards d’euros chaque année. Au final, donc, le tabac coûte trois fois plus qu’il ne rapporte ».
Une interdiction stricte de la vente aux mineurs

Autre priorité pour les députés : la lutte contre le tabagisme chez les jeunes. « L’âge moyen de la première cigarette est de 14,1 ans dans notre pays. C’est vraiment quelque chose qui doit nous faire réfléchir. Car la précocité du tabagisme favorise l’installation d’une dépendance forte.

Tout doit être fait pour dissuader les jeunes d’allumer leur première cigarette », estime Jean-Louis Touraine. Selon les députés, il convient de faire vraiment appliquer la loi d’interdiction de vente aux mineurs. « Il faut appliquer une règle stricte, qui est en vigueur chez nos voisins anglais : demander systématiquement une pièce d’identité à tout jeune qui souhaite acheter du tabac. Aujourd’hui, trop de buralistes n’appliquent pas cette règle », estime le député.
Une meilleure sensibilisation des femmes enceintes

Ces parlementaires jugent aussi nécessaire de mieux faire appliquer la loi d’interdiction de fumer dans les lieux publics, trop souvent contournée à leurs yeux. Ils réclament que l’interdiction s’applique aux terrasses qui ne sont pas « totalement en plein air ». Ces dernières années, en effet se sont multipliées des « terrasses fumeurs » parfois encloses de vitres ou de bâches.

« Certains lieux apparaissent par ailleurs insuffisamment protégés, comme par exemple, les tribunes des stades semi-ouverts », constate le rapport, en préconisant l’extension de l’interdiction de fumer à l’ensemble des enceintes sportives.

Enfin, Jean-Louis Touraine réclame des campagnes de sensibilisation plus développées en direction des femmes enceintes. « En France, entre 17 % à 18 % des femmes continuent à fumer durant leur grossesse, un record en Europe ! Il faut vraiment qu’on insiste sur l’information à destination de ces femmes. Parce qu’attendre un bébé, c’est aussi un formidable moment pour arrêter de fumer ».

(1) Rapport du comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques présenté par Denis Jacquat et Jean-Louis Touraine

PIERRE BIENVAULT

Source
Vu ici



Paul : Mais quand en aurez-vous assez de voter ? Il vous en faut encore plus ? On se rit de vous !

6 commentaires:

  1. Vu les additifs qu'il y a dans l'alimentation, les médicaments les cosmétiques et autres lessives et produits industriels il va falloir évidement stopper toute ces productions cancérigènes. Marie

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  2. le tabac , la feuille de tabac et pas la merde de cigarette est le meilleur defenseur du cancer du poumon. fumer du tabac preserve du cancer du tabacet de la pneumonie.
    c'est comme le soleil, il est bon pour notre santé mais a une certaine temperature il brule. le tabac c'est pareil, le cannabis c'est pareil sauf que lui rend intelligent et permet d'acceder a son esprit plus facilement.
    le meilleur moyen pour tuer les bienfaits de ces plantes a eté de noyer le tabac avec des poisons pour developper les medicaments contre les cancer pulmonaire et d'interdire le cannabis comme une drogue a defaut de pouvoir le melanger avec un autre poson de la pharmacoppée moderne.

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    1. Pour le cannabis, la plante a été rendu dangereuse par manipulation génétique.
      Les Hollandais et les Marocains (en compétition), passent leur temps à augmenter le taux de thc de la plante. De source police, on en est à plus de 75% de thc depuis longtemps. Marie

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  3. Je suis un peu d'accord avec le commentaire précédent, dans le sens où déjà les gens qui prennent les décisions de hausse des prix devraient en premier lieu s'attaquer à tous les additifs qui sont mis dans le tabac.

    Même si je suis persuadée que trop fumer nuit certainement à la santé. L'abus est toujours nuisible. Que ce soit d'un produit ou d'un autre (sucre, sel, par exemple.)

    Les hausses ne seraient-elles pas un moyen comme un autre de récupérer de l'argent auprès de certains contribuables ? Tout comme les nouveaux radars sont censés nous prévenir contre les accidents de voiture ?

    Nous prendraient-ils tous pour des naïfs ?

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    1. les indiens d'amerique (je sait plus lesquel) utilisent une plante pour purger leur poumon de la ciure qui s'accumule avec le tabac(un peu comme les cheminets lol). Par contre leur tabac est bel et bien médicinal, et n'as rien a voir avec le tabac occidental qui contient lui de la nicotine à la production (cf le tabac de virginie). La nicotine est la subtance qui rend dependant au tabac ....

      Vince

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  4. Les montées des taxes de la cigarette étaient largement moins fortes il y a quelques décennies. Comme le montre le graphique de cet article :
    http://www.breizh-e-cig.fr/article-17--l-evolution-du-prix-des-cigarettes.html
    Les augmentations auxquelles nous sommes confrontés de nos jours ne sont plus comparables avec celles qu'il pouvait y avoir dans le passé.

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