23 janvier 2013

Trop de suicides chez les jeunes azuréens

Le constat est sans appel. Il existe une escalade de tentatives de suicide chez les adolescents azuréens. Les psychiatres tirent la sonnette d’alarme devant cette souffrance qui mérite qu’on s’y attarde.

J'avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie. »Ces mots de Paul Nizan trouvent probablement un écho chez les dizaines de milliers de jeunes Français qui chaque année tentent de mettre fin à leurs jours. Dans les Alpes-Maritimes, comme dans le Var, les spécialistes de la santé des jeunes font le même constat : l'escalade des tentatives de suicide (TS) chez les adolescents, parfois des jeunes à peine sortis de l'enfance.

Ce qui constitue un motif supplémentaire d'inquiétude.« Plus ils sont jeunes, moins les adolescents sont conscients des dangers qu'ils encourent», note ainsi le Dr Michèle Battista, médecin référent de la cellule suicide des hôpitaux pédiatriques Lenval-CHU de Nice.

Médicaments, scarification, défenestration… ils jouent à la roulette russe, mais en connaissent-ils les règles ? « On est face à des jeunes dans la toute puissance ; et on le retrouve dans le passage à l'acte suicidaire. Souvent, ils manquent de limites, de cadre, de sécurité, souffrent d'un défaut de contenance éducative. Et cette absence de limites externes fait qu'ils sont aussi sans limites à l'intérieur. Lorsqu'ils passent à l'acte, en prenant par exemple une quantité massive de médicaments, c'est parce qu'ils veulent aller très vite mieux », témoigne le Dr Catherine Rascle, pédopsychiatre au CHI Toulon-La Seyne.

La fragilité psychologique des parents, le contexte familial participeraient à expliquer l'escalade des TS les jeunes.« L'époque est marquée par beaucoup de ruptures familiales, affectives, de conflits, voire de contentieux graves entre les parents, auxquels s'ajoutent les difficultés économiques », analyse le Dr Rascle.

Tout converge ainsi à rendre les jeunes plus vulnérables. Et lorsqu'un événement vient donner un nouveau coup de canif dans leur estime de soi déjà lacérée, c'est parfois le coup de trop.

Prévention insuffisante

« La rupture sentimentale reste le principal facteur de risque. Un chagrin d'amour, pour l'adolescent, est aussi grave qu'un divorce après 20 ans de vie commune ! Il pense : si quelqu'un m'aime, c'est que je suis aimable et que je peux donc m'aimer… » Une rupture signifie donc que l'on n'est plus aimable.

Les psychiatres sont aujourd'hui unanimes à regretter l'insuffisance de la prévention. « Il faudrait davantage former les professionnels de l'enfance aux signaux d'alarme du mal-être. Pour essayer d'intervenir en amont. Les jeunes ne vont pas mal de 8 h à 17 h et en semaine… C'est souvent lorsqu'ils sont seuls, le soir, le week-end qu'ils vont passer à l'acte. »

Savoir que quelqu'un les attend quelque part. Créer du lien. Il s'agirait là de la meilleure prévention.

Source
Vu ici

Paul : Ils sont formidables les "spécialistes", à vouloir toujours tout expliquer de façon conformiste. Quand le sage désigne la lune, l'idiot regarde le doigt. Les suicides, tueries, ont explosé sur toute la planète, la cause ?

26 commentaires:

  1. Bonjour,

    #Les parents vivent dans la précarité ou la craignent.
    #Les gouvernements fabriquent des lois qui déstabilisent les familles, allant à l'encontre de la simple logique biologique.
    #La violence prend des aspects ludiques (télé, jeux, musiques...) qui modifient les comportements : agressions verbales, esprit de meute...

    Ce climat de peur, avec en tête de liste le chômage n'est favorable à une vie sereine.
    http://www.rfi.fr/europe/20120817-suicides-chomage-royaume-uni-grece-france-italie-rsa-crise-australie

    Edouard

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  2. Assez clair :« On est face à des jeunes dans la toute puissance ; et on le retrouve dans le passage à l'acte suicidaire. Souvent, ils manquent de limites, de cadre, de sécurité, souffrent d'un défaut de contenance éducative. Et cette absence de limites externes fait qu'ils sont aussi sans limites à l'intérieur."

    Et pourquoi ? quelles sont les causes de cette absence de limites, de ce défaut de "contenance éducative" ?
    Bien sûr, il y a le mode d'éducation parental : démission généralisée, incapacité à faire respecter des règles à ses enfants lorsque le parent lui-même n'en a pas, ou "plus" (chômage prolongé, addictions...).

    Et puis, il y a le mode d'éducation scolaire. La dissociation des activités, des modes d'apprentissage qui déstructurent au lieu de donner les moyens d'une réflexion analytique puis de synthèse. Comme ces fameuses et fumeuses méthodes d'apprentissage de la lecture appelées "Globale" et "semi-globale".
    Au delà de l'éducation scolaire, nous avons la responsabilité des "autorités" dans le modèle de société, dans les "politiques", dans les "médias" et "divertissements".

    Certes, les parents sont le premier cercle autour des enfants; la "structure familiale" est très sournoisement remise en cause par la politique du gouvernement, notamment ce fumeux et pervers "Mariage LGBT" dont nous constaterons les dégâts dans quelques années.

    "La fragilité psychologique des parents, le contexte familial participeraient à expliquer l'escalade des TS les jeunes.« L'époque est marquée par beaucoup de ruptures familiales, affectives, de conflits, voire de contentieux graves entre les parents, auxquels s'ajoutent les difficultés économiques », analyse le Dr Rascle. "

    L'ami Pierrot

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  3. N'oublions pas le burn-out qui, si il n'est pas une des causes principales des suicides, n'en est pas moins un facteur de recrudescence.
    Chose qui n'existait pas du temps de ma jeunesse où nous travaillions beaucoup, mais avec bien moins de pression.

    De plus, n'y a t-il pas aussi recrudescence des suicides, même en dehors des 'ados azuréens', sur tout le territoire national ainsi que dans les pays voisins ? Edouard et Paul en ont très bien cerné les causes majeures.

    C'est vraiment trop moche, tout ça.

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    1. enfin une réponse sensée et qui n'est pas à tort et à travers dans tous les sens !

      aujourd'hui, n'importe quel demandeur d'emploi doit avoir un pc chez lui pour avoir sa chance de trouver un boulot: c'est du grand n'importe quoi.

      la crise casse les emplois, le retour à l'emploi est difficile, les parents stressent, les gamins se sentent mal que la situation parentale se dégrade ...

      le mariage lgbt n'y est en rien, il permet juste à des êtres qui s'aiment d'avoir eux aussi droit à une belle cérémonie de mariage officielle, d'adopter aussi(il me semble que c'est possible).

      Je peux t'en parler du suicide chez les ados (la tentative de):
      c'est quand on sent que plus rien n'est à considérer, tellement on sent que la vie ne peut avoir du tout un peu de bonheur.
      L'envie de suicide pour cause de rupture amoureuse, c'est un appel au secours à être aimé, ok, sauf que le suicide ne se fera jamais.
      L'envie de suicide pour une autre cause bien plus dure, échoue seulement en cas de grand changement de situation, soit par manque de volonté, soit par manque de moyens connus pour l'effectuer, la peur de souffrir et de finalement ne pas en mourir et avoir des séquelles très fortes arrête aussi les suicidaires.

      Voilà le genre d'explications que ne fournit pas ce genre de psy en carton-pâte de l'article !

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  4. Bonjour,

    le suicide m'apparaît comme un appel au secours : les enfants rejettent complètement le monde de fou dans lequel ils sont arrivés et dans lequel ils ne se reconnaissent pas.
    Il y a aussi peut-être par leur action un appel au réveil des parents; ceux-ci doivent se réveiller et évoluer, revoir leurs croyances et leurs comportements?

    Guerric

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    1. Lire "c'est pour ton bien" de Alice Miller.Elle dénonce l'aberration de l'éducation parentale . La Loba

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  5. Plus un pays est"pauvre"...., plus les gens on tendance à vouloir vivre!

    C'est beau le progrés...

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  6. Voila le résultat de l'absence de la mère et du père (la fameuse libération de la femme), de l'école à 3 ans, voire 2 ans où ces gouvernements dégénérés font mettre les gosses à la consigne, des vaccins qui les empoisonnent, de l'ingérence dans les affaires privées, du chômage créé par des abrutis congénitaux drogués par le fric et le sexe. Résultat de la génération de 1968(leur parents avaient 20 ans en 1948) qui ne voulaient pas de leurs parents et dont les gosses depuis 1988-1989 ne veulent pas. Ces gens-la ont créé un monde amoral, déconnecté de la nature, une société débile, un manque de communication et de vie sociale élémentaire, tout en prétendant enseigner la morale dans les écoles. Quelle morale ? La guerre humanitaire ? Les gosses n'adhèrent pas à ces oxymores.

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  7. Anonyme 14 18 dit "la fameuse libération de la femme",et dans cette expression je sens comme un petit air de mépris;alors moi, je dis merci à "la libération de la femme" dont je profite pleinement !N'oubliez pas qu'il n'y a pas si longtemps , nombreuses étaient les femmes sans emploi qui subissaient les abus de pouvoir et les brimades de leurs époux,en silence et dans l'abnégation de leur propre vie!
    Dans une telle famille,l'ambiance ne favorisait certainement pas l'épanouissement des enfants...j'ai plein d'exemples autour de moi!La Loba

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    1. En accord avec toi, La Loba, et également avec celui du commentaire d'anonyme 14h18. Je m'explique :

      Effectivement, nombreuses étaient les femmes autrefois qui n'étaient pas heureuses et qui subissaient un mari qui ne les aimait pas. Elles étaient tenues de rester là où elles étaient, car elles ne pouvaient pas subvenir à leurs besoins : le travail des femmes était impossible (et "impensable" si l'on y accolait en quelque sorte "la bienséance sociale".)

      La libération de la femme telle qu'elle s'est faite, contraint beaucoup de mères de famille actuellement à aller travailler à l'extérieur : le salaire d'un simple employé ou ouvrier ne suffit pas à présent à payer les traites d'une simple petite maison et les impôts que l'on nous force à verser. Et puis, il faut compter également sur toutes les familles monoparentales : pas question pour une maman seule de ne pas travailler à l'extérieur (même chose pour un papa.)

      Là où notre anonyme a raison, c'est qu'une maman disponible pour ses enfants (et souvent aussi pour son conjoint) est vraiment quelque chose de très chouette : cela permet de vivre avec plus de sérénité, de surveiller les activités des enfants, de leur transmettre aussi les valeurs qui nous sont importantes. D'avoir du TEMPS pour eux. Surtout au moment de la petite enfance et de l'adolescence qui n'est pas toujours pour eux, un passage facile.

      Je me rappelle très bien de la peine que j'avais à réveiller ma fille aînée lorsqu'elle était bébé, à 6h30 du matin, afin que nous soyons prêtes toutes les deux pour aller d'abord chez la nourrice, et ensuite moi au travail. Et puis j'ai choisi - un peu sur les instances de mon mari - de rester au foyer après la naissance de la troisième.
      Je ne regretterai jamais cela, même si les fin de mois étaient parfois un peu difficiles. Et même si je le paie en quelque sorte à présent, n'ayant pas retrouvé une place similaire à celle que j'avais étant jeune (sans parler de la retraite, mais ça c'est du futur : on verra bien.)

      Pour moi (je peux me tromper) il s'est agi d'une volonté politique de mettre les femmes "au travail" (à l'extérieur) peut-être étaient-ce les prémices de la déstabilisation du noyau familial que nous observons de nos jours. Les femmes qui travaillaient à l'extérieur étaient mieux "considérées" que celles qui restaient faire leur boulot de 'maman'. Que de fois n'ai-je pas entendu à mon sujet : "mais toi, tu peux t'occuper de tes enfants et faire du bénévolat, tu ne travailles pas."

      A présent, je souris souvent en pensant à ceci : je suis payée pour nourrir des gens en collectivité, pour faire du ménage chez des particuliers et parfois pour garder des enfants. Alors que pendant près de vingt ans, j'avais des activités similaires, sans recevoir ni salaire, ni considération.
      Mais j'ai vécu avec mes filles ! Elles ont pu ne pas se lever tôt pendant les vacances scolaires, rentrer déjeuner le midi à la maison avec papa et maman, nous avons fait tout un tas d'activités ensemble. Et ma meilleure ami m'a fait un cadeau inestimable, le jour où elle m'a dit : "toi, tu as eu la chance de voir grandir tes enfants, moi, non."

      Je crois que oui, c'est une chance de voir grandir nos enfants. Pour moi, cela a été une période très heureuse de ma vie.

      Quoiqu'il en soit, le choix n'est pas toujours possible actuellement, financièrement parlant. L'état ne favorise pas du tout les couples qui ont un seul ou deux enfants pour permettre à la maman de s'occuper d'eux uniquement. Et certaines femmes aussi, font le choix délibéré de faire une carrière professionnelle... Abstenons-nous de juger ce que nous ne comprenons pas toujours.

      Mais n'oublions jamais notre rôle, lorsque nous sommes parents. Il est important.

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    2. Anonyme23 janvier 2013 16:26

      Les femmes qui subissaient, subissent toujours, je ne vois aucun changement.
      Les femmes qui menaient librement leur vie, le font toujours aujourd'hui.
      J'ai eu la la chance d'avoir une mère qui ne travaillait que quand l'argent devenait rare et qui adorait s'occuper de ses enfants, leur faire des pâtisseries. Elle avait toujours son mot à dire et n'était pas brimée par mon père. Elle faisait ce qui lui plaisait.
      Les victimes d’hier sont les même victimes qu'aujourd'hui. Plus un problème de caractère, qu'autre-chose...
      La libération des femmes à été initiée et financée par le capital, pour mettre les mères au turbin et briser la famille. résultat : incroyable le nombre de femmes seules, avec enfant(s), qui rament comme des bêtes pour survivre. Je ne les envie pas. Ma femme (au foyer) est libre de ses mouvements et de ses idées. C'est son choix, elle a connue les 2 situations, travailler et rester au foyer, devinez ce qu'elle préfère ?

      Les femmes payent chèrement cette soi-disant libération.

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    3. "elle a connue les 2 situations, travailler et rester au foyer, devinez ce qu'elle préfère ?" : sans vouloir être mauvaise langue, j'espère qu’elle aime la solitude, compte tenu du temps que vous passez sur internet ! Elle n'a peut-être pas les couilles de se casser...

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    4. @Anonyme23 janvier 2013 20:15

      Elle à au moins les couilles de rester !

      Discourt très masculin, Femen ?

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    5. Anonyme23 janvier 2013 20:15

      Déception amoureuse ?

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  8. Pouah, il n'assume pas mon commentaire !

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  9. J'avais un mari qui passait le plus clair de son temps à son travail. La différence avec le temps passé sur internet ?
    Je ne la vois pas beaucoup, sauf que celui qui est sur le net est à la maison, et qu'il peut s'en détacher dès qu'il le désire (ou dès qu'elle a besoin de lui.)
    Pas vraiment cool, votre réflexion, anonyme. Mais sans doute êtes-vous parfait, vous qui jugez.

    Bien à vous,

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    1. @Elba,le débat de la libération des femmes est relativement complexe,car il y a comme partout le pour et le contre!Je comprends bien que sous un certain angle,notamment lorsque les femmes vont travailler,cela peut nuire au bonheur des enfants et ,consciente de cela je suis restée auprès d'eux à la maison, nous vivions de peu par un choix conscient!
      Mais dans cette période de patriarchat institutionnalisé et prédominant (les dirigeants sont depuis un bout de temps déjà des hommes,dieu aussi ,est devenu un homme,rappelons qu'avant la chrétienté,c'est la Mater Magna que l'on vénérait ..)le retour de la femme en tant qu'entité entière et autonome est nécessaire pour un retour espéré de l'équilibre entre le principe masculin et le principe féminin!voili voilou!amicalement La Loba

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    2. Effectivement, La Loba. Comme tu dis c'est assez complexe. C'est pour cela que je disais que je comprenais ton point de vue et également celui de l'anonyme précédent.
      Bisous et bonne journée. ^^

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  10. Ici même situation que celle de Paul.

    Et je confirme : ma femme n'a pas de testicules.
    Quant à la solitude, cet argument ne tient pas. Les journées sont bien occupées... 24h suffisent à peine !
    Il s'agit de choix de vie.

    Pourquoi tant d'aigreur ? Manquez-vous d'ennemis ?

    Edouard

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  11. " « La rupture sentimentale reste le principal facteur de risque. Un chagrin d'amour, pour l'adolescent, est aussi grave qu'un divorce après 20 ans de vie commune ! Il pense : si quelqu'un m'aime, c'est que je suis aimable et que je peux donc m'aimer… » Une rupture signifie donc que l'on n'est plus aimable. "

    L'affection et l'amour que les parents sont incapables de transmettre à leurs enfants (par de la confiance créée à travers l'éducation, les limites, la transmission au sens général), ces derniers partent la chercher, assoiffés, auprès du couple, pendant l'adolescence et la post-adolescence.

    Plus la famille est divisée, plus le couple et le sentimentalisme prennent de l'importance au sein de la société. Voyez, par exemple, mai 68.

    C'est l'analyse que j'ai effectué sur moi-même. Pensez-vous que j'ai tord?


    Florian, 21 ans.

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    1. Florian bonjour, et merci d'avoir noté ton âge. Perso, j'approche de la soixantaine. Et si je me souviens bien, moi qui n'ai pas manqué d'amour de la part de mes parents et de ma famille en général, bien au contraire, je suis allée moi-même, lorsque je suis devenue adolescente, à la recherche de cet amour "de couple".

      Il me semble donc que même si la famille est unie (tu parles de famille divisée), l'adolescent cherchera tout de même à aimer d'une autre façon quelqu'un qui ne sera pas de sa famille.
      Il me semble que c'est un comportement... comment dirais-je ? ... instinctif ?
      Et pas uniquement un comportement d'adolescent, ni quelque chose qui découle d'une famille en "péril" si je puis dire, mais de beaucoup d'entre nous qui souhaitent partager une connivence, une confiance, un soutien également, parce que si vivre à deux c'est parfois difficile, vivre seul(e) n'est pas toujours évident non plus.

      L'adolescence et la post-adolescence sont des périodes pas toujours faciles à vivre, parce que l'on se cherche : on ne sait pas ce que l'on va vraiment faire de sa vie, on ne sait pas toujours ce que l'on veut. Nous avons en tête des rêves un peu informes. Et souvent, on désire ne pas ressembler à nos parents (on regarde souvent les mauvais côtés de la chose à ce moment-là et on est souvent dans le jugement.)

      Merci de ton commentaire. Joli jour à toi. ^^

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  12. Bonjour Florian,

    ""L'affection et l'amour que les parents sont incapables de transmettre à leurs enfants (par de la confiance créée à travers l'éducation, les limites, la transmission au sens général), ces derniers partent la chercher, assoiffés, auprès du couple, pendant l'adolescence et la post-adolescence. ""

    C'est une analyse très pertinente. Merci Florian.

    De manière plus globale, il y a toujours des tas de raisons d'imputer aux parents nos propres souffrances. Lorsqu'on a fait le point sur les faiblesses et des uns et des autres, il importe de se prendre en main et de trouver en soi les forces pour dépasser l'épreuve.
    Des personnes de bientôt 80 ans traînent encore leurs vieux bagages de l'enfance, elles n'ont jamais réellement cherché à prendre leurs responsabilités, imputant à leur jeunes années difficiles tous leurs ratages. Elles ne sont pas devenues adultes (au moins un peu) et ont transmis leur malheur à leur descendance.

    Le désespoir de Roméo et Juliette ne date pas d'hier, ils ne sont pas morts d'amour mais de la haine de leurs familles respectives.
    Je sais que ce mot peut paraître désuet mais le "PARDON" (dans son coeur en silence) est un élément essentiel de la résiliance. Il rend léger.
    Et partir tranquillement sur son propre territoire.

    Edouard




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    1. Bonjour,

      merci Elba et Edouard pour vos réponses et votre sympathie.
      Hier, comme tu dis Elba, le couple était issu d'un instinct outre le fait que la famille était plus unie. Aujourd'hui, je pense qu'il plus que ça, il est un besoin, il est perçu comme une chance de retrouver un peu de stabilité et de repères au milieu du désordre qui caractérise la famille et la société. Le couple avait-il cette fonction à ton époque, Elba ? Car je le ressens de cette manière pour moi et pour les autres de mon age. C'est une boué de sauvetage. Plus ou moins illusoire, cela dépend de la maturité de chacun. Je suis étonné de rencontrer une quantité impressionante de personnes qui, malgré le fait d'etre avec des gens, de sortir, se sentent seuls. Par ailleurs, je trouve que le couple est une excellente manière pour murir (car l'on se met à nu face à l'autre, dans le sens tant symbolique, psychologique que physique).

      ps: lorsque je parle ici du couple, il s'agit du couple lors de l'adolescence ou de la post-adolescence.

      Edouard, tu évoques la déresponsabilisation ( "c'est la faute à mes parents, au passé, etc...."), conduisant au fatalisme. C'est triste, c'est d'autant plus vrai que cette "maladie" semble se répandre de plus en plus parmi les gens. Mais comment identifier ce genre de problèmes issus de la famille ou du passé(car pour dépasser un problème, il faut déjà l'identifier)? Voir un psychologue? Possible. En revanche, le psychologue est quelque chose en trop, qui reflete l'etat malade de la famille d'aujourd'hui, car la structuration psychologique et morale issue de l'échange, de la confession, devrait plutot relever de la famille, en écoutant les vieux par exemple, qui ont plus d'experience.

      Le pardon est grandiose, je suis d'accord avec toi... pendant le repas de Noel, ma famille a perdu du temps et de l'energie a parler politique et société (histoires de couple entre politiques, people...) plutot qu'à rechercher l'union de chacun, en s'interrogeant mutuellement sur nos problèmes personnels. Je n'ai rien dit car cela aurait pu aggraver les choses. Parfois, il n'y a que le temps qui fait réfléchir les gens. On ne peut pas changer n'importe qui.


      Florian

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  13. Après toute ces lignes de paroles, serait-il possible, ne serait qu'un instant de se mettre dans la "peau" de l'enfant. Car c'est bien lui qui souffre et qui se retrouve au milieu des conflits des parents... Il n'a rien demandé à personne et s'est retrouvé parachuté dans ce monde... Quels repère peut-il avoir lorsqu'il aura entendu "gueuler" les parents, qu'il se sera fait "frappé" souvent et que, bien souvent, les parents ont des "souffrances internes" cachées, non résolues avec leurs propres parents... Il y ce monde qui nous est dicté, il nous formate, il nous conditionne, il nous modelle pour nous écarter de notre coté "AMOUR" que nous avons tous au fond de nous. Mais l'on ne se donne plus la peine de l'écouter. C'est trop "has been". Dans les relations de couples, il faut CONSOMMER l'autre et si ça nous gave, on ne se donne pas la peine de comprendre ou de trouver des solutions : on JETTE l'autre comme un mouchoir. Les exemples autour de nous sont tellement nombreux que l'on ne se donne plus la peine de RIEN. L'homme est devenu réellemnt un loup pour l'homme. La cause à tout cela, me direz-vous ? Les castes mondialistes qui nous dirigent depuis des centaines d'années. Elles ont le savoir et savent comment manipuler, programmer, diriger nos pensées, toucher notre sensibilité et nos émotions. Elles ont mis des "outils" nous permettant d'années en années de nous écarter du sens profond de notre existence. Nous vivons dans un monde fait de SUPERFICIEL, d'EPHEMERE, de CONSOMMATION, de STRESS, de VIOLENCE,de COMPARAISONS, d'ARTIFICIEL et de MONSONGES et nous ne voulons surtout pas dire STOP. Car chacun ne veut surtout pas se poser les bonnes questions et à mieux à faire. En nous, il n'y a plus que FRIC pour vivre, JALOUSIE par rapport à l'autre, ressembler au dernier "couillon" qui passe à la télé (si ça passe à la télé c'est que c'est normal après tout... tout ce qui passe à la télé c'est trop top, trop fort, c'est ça la vraie VIE) et les Grands de ce monde nons ont faits aller là ou ils avaient envie que nous allions : NOTRE PERTE. Pourtant, j'espère et continuerai à croire que nous pouvons tous changer en nous mettant à l'écoute de nos enfants et leur montrer que les petits moments de bonheur sont dans les plaisirs simples de la VIE

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  14. L'échange et la confession en famille ne sont pas simples parce que chacun est impliqué émotionnellement. Il vaut bien mieux parler avec un interlocuteur neutre et bienveillant qui aura une vision plus détâchée. Un psy pourquoi pas ? Ou un livre qui donne à réfléchir et aide à prendre de la distance (éventuellement sur la psychogénéalogie).

    Je crois que tu as parfaitement identifié le problème. Juste une chose qui est d'importance : tu ne peux pas changer les autres. Juste les aimer, les accepter tels qu'ils sont.

    Plus haut j'ai abordé la légèreté. Beaucoup (les sérieux-graves), l'associent à la superficialité. C'est une erreur. Le contraire de légèreté est lourdeur.
    Je te souhaite de devenir papillon... en riant !

    Edouard

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  15. La situation décrite dans cet article me rappelle le cas des "vagues de suicides" d'ouvriers travaillant pour Foxconn Technology (made in Taïwan). Du peu que j'en ai retenu, le cache-misère qui a été proposé pour gérer cette crise consistait à mettre en place un encadrement psy, ainsi que des filets de sécurité sur les toits de l'usine (d'où les ouvriers se jetaient). J'appelle cela un cache-misère ... un peu comme lorsqu'on s'évertue à recouvrir d’une énième couche de peinture un mur complètement moisi.

    Le parallèle que je fais avec l’article ci-dessus porte sur le discours qui psychologise le phénomène :

    D’après ce que j’ai retenu de la Foxconn story, il convenait d’expliquer ces vagues de suicides par des difficultés personnelles (situations familiales difficiles, fragilités psychologiques, etc.) … alors que de manière évidente, cette « cause psy » s’expliquait elle-même par les conditions de travail/vie dans lesquelles se trouvaient les ouvriers (pour l’image, je dirais que lorsqu’on nous fait prendre des vessies pour des lanternes, non seulement cela ne nous éclaire pas, mais en plus, ça mouille).

    Dans l’article ci-dessus, on retrouve un peu la même chose : un discours qui psychologise la chose de long en large. Et comme il est difficile de faire l’impasse sur les questions de fond, on rajoute une petite citation d’un spécialiste (qui se trouve en milieu d’article) qui termine sa phrase en évoquant quand même l’influence des « difficultés économiques ».

    Ben merde alors … des difficultés économiques ? Dans le tout-psy, j’en finirais par oublier l’essentiel …
    Pour préciser mon propos, j’ai l’impression que sur de nombreux sujets sensibles (c’est-à-dire qui concernent potentiellement tout le monde) et qui s’y prettent, la parole sera plus facilement donnée à un psy plutôt que, par exemple, à un sociologue, à un historien, à un économiste, voire à un panel de professionnels issus de disciplines différentes (pour l’image, je dirais que c’est dans la pluralité des points de vue que l’on peut trouver la bonne distance).

    Pour finir, quid de l’effet psy de ce type de discours psy lorsqu’on constate qu’une bonne partie des commentaires qui précèdent celui-ci fait également dans … le psy.

    Zoé Cuervo.

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