28 décembre 2012

Stratégie du choc

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En 2007, la journaliste canadienne Naomi Klein publiait La Stratégie du choc.

Un traumatisme collectif, une guerre, un coup d’état, une catastrophe naturelle, une attaque terroriste plongent chaque individu dans un état de choc. Après le choc, nous redevenons des enfants, désormais plus enclins à suivre les leaders qui prétendent nous protéger.


S’il est une personne à avoir compris très tôt ce phénomène, c’est Milton Friedman, Prix Nobel d’économie en 1976. Friedman, soutenant l’ultralibéralisme, conseilla aux hommes politiques d’imposer immédiatement après une crise des réformes économiques douloureuses avant que les gens n’aient eu le temps de se ressaisir. Il qualifiait cette méthode de traitement de choc. Naomi Klein la qualifie de “stratégie du choc”.

En utilisant de nombreuses images d’archives, Michael Winterbottom et Mat Whitecross démontrent dans ce documentaire la puissance du texte de Naomi Klein et la nécessité de résister.


3 commentaires:

  1. L'illustration par les attentats du 11 septembre 2001, et ce qui en a suivi, est la plus marquante.

    Bien entendu, cette "Stratégie du Choc" si fructueuse est poursuivie, et on le voit dans le choc traumatique de la misère et du chômage de masse et leur cortège de délinquance accrue et de trafics, en Europe. La réponse - leur solution - est "toujours plus de pouvoirs à la Commission de l'UE", Pacte budgétaire, Union bancaire, des gouvernements supervisés par la troïka etc.

    Aux States, pays coutumier de la stratégie du choc, nous avons pu observer le "11 septembre 2012" avec l'attaque de l'ambassade US de Benghazi, l'Ouragan "Sandy", et dives massacres comme la tuerie de "Sandy" Hook. La solution est de désarmer autant que possible les citoyens US et de conférer toujours plus de pouvoirs aux administrations fédérales pour lutter contre la violence et le "terrorisme intérieur".

    l'ami Pierrot

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  2. Cette règle du choc s'applique aussi en entreprise.
    Le décodage des relations humaines recèle des pièges qui profitent aux plus forts dans la hiérarchie.
    C'est un sujet important qui devrait nous éclairer sur la maîtrise de nos émotions et de leurs conséquences.

    C'est le réflexe de Pavlov revisité.

    Edouard

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  3. Ancreur de Lumière29 décembre 2012 à 05:16

    Tel qui l'est stipulé vers la fin du documentaire, cette stratégie du choc est de mieux en mieux perçue et comprise par les «leaders» d'opinion. La comparaison entre le nombre de grèves en 1937 et 2007 parle par elle-même. Lorsqu'un groupe réussit à obtenir l'appui de toutes les classes de la société et / ou d'une majorité de la population, il a des chances de parvenir à ses fins tel que de modifier une loi.

    On peut s'interroger sur les suites des « Printemps Arabes », sur leur apparitions et sur les divisions au sein de leurs sociétés plus d'un an plus tard.

    Quant au « Printemps Érable », il a su créer cette vaste mobilisation. Jamais on avait vu au Québec autant de personnes ponctuellement dans la rue et ce, en provenance de diverses classes sociales et groupes d'âges. La mèche fut allumée par une hausse des frais de scolarité puis vient le questionnement sur l'accès aux études supérieures. L'histoire n'est pas terminée mais l'Histoire s'est écrite. Minoritaire, oui, mais un nouveau gouvernement s'est mis en place.

    La stratégie de choc du peuple québécois a fonctionné. Une marche de 200, 250 ou 300,000 (?) personnes a semé le germe de l'évolution de la conscience collective. Le tintamarre des casseroles incessant résonnent encore... Que les dirigeants de toute allégeance tant publique que privée se le tiennent pour dit. L'éducation est une vache sacrée et que nos laboratoires universitaires ne travaillent pas pour des compagnies privées entre autres...

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