20 juillet 2012

Les vacances, du passé ?



Cette année la saison estivale s'annonce difficile pour le tourisme. La pluie décourage l'arrivée des vacanciers, déjà rares en cette période de crise.

Les terrasses des restaurants restent désespérément vides en ce début d'été. Comme l'explique Jennifer, serveuse au bar brasserie l'Europe : « Il y a vraiment moins de gens par rapport à l'année dernière. Le mauvais temps donne évidemment moins envie aux gens de s'arrêter en terrasse. » Le secteur de la restauration, déjà touché de plein fouet par la crise économique, avait misé beaucoup d'espoirs sur l'arrivée des vacances scolaires. Le mauvais temps a donc eu raison des plus optimistes.
« C'est une catastrophe, selon le gérant de la brasserie Dalten, dans le haut de Laon. Les années précédentes, nous étions blindés. Nous avons entre 40 et 50 % de clients en moins cet été. » Le mauvais temps n'est pourtant pas le seul en cause. « C'est la conjoncture économique qui veut ça. Toute l'Europe est touchée. Les touristes n'ont plus les moyens, ils se satisfont du minimum. Ils ne dépensent plus comme avant. »
Les restaurants ne sont pas les seuls à être victimes du mauvais temps. Dans les campings aussi, les places sont vides. Le camping de Monampteuil, qui pourtant bénéficie de la proximité de la base de loisirs d'Axo-plage, est désert pour cette période de l'année. « Le camping ne manquait pas de réservations mais la moitié a été annulée au dernier moment », d'après le gérant.
Le patrimoine avant tout
Les étrangers, souvent des Britanniques ou des Hollandais, aussi bien que les Français préfèrent annuler dès le moindre signe de mauvais temps. « Ça se comprend. Les vacances coûtent si cher. »
L'avis de cette touriste montre la difficulté pour certaines familles de partir en vacances.
En revanche, le camping de Laon ne semble pas touché par les conditions météo.
Sa clientèle se compose en majorité d'étrangers, des Flamands, des Allemands et des Anglais. Ceux-ci s'arrêtent quelques jours au camping sans faire de réservation. Kirk Leighton, qui travaille au camping, est à l'écoute des clients : « Comme ils sont fans de vélo, la pluie les dérange un peu pour se promener. » Cependant, comme il l'explique aussi, les touristes ne viennent pas à Laon en quête de soleil. « Ils sont à la recherche du patrimoine historique, culturel et gastronomique de la région et me demandent souvent des anecdotes sur la ville. »
La clé de la réussite du camping reste son dynamisme. Afin d'attirer d'avantage de touristes, des « French tasting », des repas typiques français, sont proposés aux clients. Et un jacuzzi, où du champagne sera à leur disposition, est prévu d'ici la rentrée.
Néanmoins, si le camping ne perd pas de vacanciers, seule la moitié des places sont occupées.

Marie-Astrid DESWATTINES

1 commentaire:

  1. Bien entendu qu'il n'y a pas que le mauvais temps... Il y a surtout la conjoncture actuelle qui fait que de plus en plus de gens ont déjà du mal à boucler leurs fins de mois. Alors pour les vacances...
    C'est du superflu, non ? (Hélas !)

    Je me rappelle le temps où les ouvriers prenaient trois semaines, voire un mois de vacances en camping... Il est bien loin ce temps-là. La plupart des femmes, alors, restaient à la maison élever leurs enfants. Et chaque ouvrier pouvait se payer sa petite maison, simple mais confortable, avec son seul salaire. A crédit, bien entendu.

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