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29 mai 2012

Les lignes se brisent

Le gouvernement espagnol est au bout de son rouleau et ne va pas pouvoir longtemps tenir son refus obstiné de toute aide financière. Ce matin le taux espagnol à 10 ans grimpait à 6,451%, le spread avec l’Allemagne dépasse les 509 points de base, et la prime d’assurance des CDS atteint 556 points de base. Le marché est vendeur et il n’y a pas d’acheteur !


L’action de Bankia a dévissé jusqu’à 29%, en dépit d’un sauvetage rocambolesque annoncé hier et de l’injection de 19 milliards d’euros reposant sur un expédient. Ne pouvant émettre de la monnaie, et le Fonds de garantie (Frob) n’étant plus en mesure d’emprunter sur les marchés, vu les taux demandés, l’État espagnol a annoncé vouloir émettre de la dette pour l’injecter dans BFA, la maison mère de Bankia, qui pourra ensuite l’échanger contre des liquidités auprès de la BCE…

S’appuyant sur une source gouvernementale non identifiée, le quotidien El Mundo se fait ce matin l’écho d’une demande de sauvetage imminente, qui pourrait être dirigée soit vers les autorités européennes, soit directement vers le FMI. L’État est en effet pris à la gorge par la situation de trois banques qu’il a placées en tutelle, qui réclament une injection de 30 milliards d’euros (CatalunyaCaixa, NovacaixaGalicia et Banco de Valencia).

L’Italie a procédé ce matin à des émissions de dette à 2, 4 et 5 ans et a atteint son objectif de 4,5 milliards d’euros, mais elle a du concéder des taux à la hausse de 4,03% à 4,6%. Demain et après-demain, l’Italie procédera à des émissions à moyen et long terme…

1 commentaire:

  1. Nous sommes dans la mascarade la plus grotesque. Pour "sauver les banques crapuleuses", l'Etat qui représente la population, s'endette sur les marchés financiers - donc auprès des milliardaires et de leurs fonds spéculatifs, et auprès des grandes banques maffieuses notamment Wall Street et la City - bel exemple de cercle vicieux, et cela va être "payé par la population" (plus de 24% de chômage "officiel", ne parlons pas du chômage réel) puisqu'il faut rembourser la dette.

    Après la Grèce, c'est donc le domino Espagnol qui tombe, nous attendons les suivants.

    La solution est bien entendu, très simple : laisser crever les banques mafieuses. Mais les puissants financiers de la cabale feront tout pour que leurs marionnettes poursuivent le système : creuser le puits de la dette pour combler la dette des banques en rendant esclaves les populations.

    Reconnaissons que jusqu'ici, cette arnaque planétaire a fonctionné, les peuples lobotomisés et bernés acceptant la rigueur imposée puisqu'il faut "sauver la mafia financière".

    Vive l'Islande !

    L'ami Pierrot

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