22 mai 2024

Un début d'année 2024 en fanfare pour les hybrides

Avec un malus qui se durcit, les ventes de voitures essence et diesel baissent en janvier 2024. Quand celles des motorisations hybrides augmentent fortement.

À moins de vivre dans une grotte depuis plusieurs années, il ne vous aura pas échappé que le marché de l’automobile est en train de s’électrifier. On parle là aussi bien des voitures 100 % électriques que de véhicules thermiques qui accueillent en leur sein des technologies basées sur la fée électricité et qui permettent aux constructeurs d’assurer une transition en douceur vers le tout électrique à leurs clients. Et surtout de réduire leur bilan carbone ! Et avec le changement de malus 2024, qui se durcit, et qui concerne désormais les voitures ayant des émissions de CO2 minimum de 118 g/km (contre 123 en 2023), l’hybridation semble prendre toujours plus de place sur le marché. Jusqu’à même monter sur la plus haute marche du podium en ce début d’année 2024, enfin a priori...

L'essence reste majoritaire

Sur le mois de janvier 2024, les données publiées par le cabinet AAA Data font en effet état d’une grosse progression de 22 % des voitures hybrides sur le marché des voitures particulières neuves (VPN). Mais cette croissance concerne toutes les technologies d'hybridation. C'est à dire qu'aux bien connues hybrides et hybrides rechargeable, ces chiffrent additionnent les micro-hybrides (MHEV), ces voitures dotées d'une seconde batterie 12 ou 48V et d'un petit réseau ad hoc capable de fournir quelques chevaux de boost çà et là lors des démarrages et des reprises en ville. Mais avec elles, impossible de rouler plusieurs centaines de mètres en "zéro émission" comme on peut le faire au volant d'une Toyota Yaris ou d'un Hyundai Tucson.

En retirant les MHEV, les moteurs à essence restent les plus nombreux vendus en janvier en France puisqu'ils représentent encore 34 % des achats. C'est moins qu'au mois de janvier 2023, mais cela reste supérieur à toutes les autres énergies. L'électrique, malgré une courbe en nette hausse, ne dépasse pas les 16 % des immatriculations tandis que le diesel confirme sa descente sous les 10 % de parts de marché.

L’hybride rechargeable en panne

Ce qu’il est intéressant de voir, ce sont les disparités entre les différentes technologies hybrides sur le marché. Et très clairement, c’est l’hybride "classique" (HEV), non rechargeable, qui prend le dessus sur les autres, avec une progression en janvier de 23 % et qui représente 17 % du marché. Juste derrière on trouve la micro-hybridation. En janvier 2024, ces voitures micro-hybrides étaient en progression de 43 % d’après AAA Data, prenant 11 % du marché. En revanche, du côté de l’hybride rechargeable, la progression n’aura été que de 2 %. Cette technologie embarquant une batterie conséquente permettant de rouler plusieurs dizaines de kilomètres en tout électrique et nécessitant de recharger sa voiture sur une prise, représentait le mois dernier 9 % du marché.

Et si l’hybride rechargeable a un temps été présenté comme le meilleur des deux mondes, thermique et électrique, il est de plus en plus décrié : plébiscité par les entreprises pour les aides qui lui étaient dédiées, il n’est bien souvent pas rechargé en électricité comme il le devrait. Ce qui entraîne une surconsommation liée au poids des batteries en plus. Un poids qui est de plus en plus pris en compte pour pénaliser les véhicules, comme on a pu le voir avec le vote "anti-SUV" à Paris, et qui pénalisera les hybrides rechargeables (même sans être SUV) qui peuvent pourtant rouler en tout électrique dans la capitale. Pour peu qu’ils soient rechargés…

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